Vingt ans après l’unification allemande, les voies de communication reliant l’Est et l’Ouest de l’Allemagne sont presque rétablies. 95% des projets de liaisons routières sont terminés ou en cours de construction, constate le rapport sur l’état d’avancement des travaux des 17 grands projets d’infrastructures lancés en avril 1991. « L’Allemagne a retrouvé les artères vitales reliant l’Est et l’Ouest, et elle a bâti de nouveaux ponts », s’est félicité Peter Ramsauer, ministre allemand des Transports.
39,4 milliards d’euros d’investissements
Route, rail, canaux : après quarante ans de division, il a fallu retisser tous les axes de communication entre l’Est et l’Ouest. Le programme, baptisé « Projets de transports de l’unité allemande » (VDE), comprenait au total neuf projets ferroviaires, sept projets autoroutiers et un projet de voie navigable. Il représentait un investissement de taille : 39,4 milliards d’euros.
Une heure trente au lieu de quatre
Aujourd’hui, le bilan est à la hauteur des espérances. Le temps et l’espace ont rétréci : il ne faut plus qu’une heure et demie pour relier Berlin à Hambourg en train alors qu’il en fallait quatre en 1990. La reconstitution de nœuds ferroviaires a amélioré le transport de marchandises et de passagers entre l’Est et l’Ouest. Les gares ont été rénovées, et le fonctionnement des lignes ferroviaires rationalisé. Les accès à Berlin, en particulier, ont été modernisés. 850 kilomètres d’autoroutes ont, par ailleurs, été construits ou élargis.
À la fin de l’année 2009, plus de 29,6 milliards d’euros avaient ainsi été investis. La plus grande partie a concerné le trafic routier (14,4 milliards investis sur 16,9 milliards prévus) et ferroviaire (13,7 milliards sur 20,2). Les voies navigables ont, pour leur part, absorbé 1,5 milliard d’euros d’investissements sur les 2,3 prévus au total.
Tous ces projets ont permis, peu à peu, de désenclaver les Länder orientaux (Thuringe, Saxe, Saxe-Anhalt, Berlin, Brandebourg, Mecklembourg-Poméranie occidentale). Mais ils ont également permis aux anciens Länder occidentaux frontaliers (Bavière, Hesse, Basse-Saxe, Schleswig-Holstein) d’améliorer leurs infrastructures de transports.