2011 : annus horribilis pour la droite au pouvoir ? Sept élections régionales sont au programme de cette « super année électorale ». Et l’alliance CDU/FDP n’est assurée d’en gagner aucune. Ce qui pourrait peser sur l’avenir de la chancelière.
Presque la moitié des Bundesländer sont appelés aux urnes en 2011. Sur les sept élections à venir cette année, la droite pourrait bien en perdre… sept. « Das Superpleitejahr» : dans les médias, les douze prochains mois sont présentés comme la chronique d’un fiasco annoncé dans l’ordre à Hambourg, en Saxe-Anhalt, dans le Bade-Wurtemberg, en Rhénanie-Palatinat, à Brême, dans le Mecklenburg-Vorpommern et à Berlin."
DNA 06/01/2011
suite: dna.fr
Allemagne : super-année électorale sur fond de "colère citoyenne
"Pour les Allemands, l’année 2011 est une « Superwahljahr », une super-année électorale. Certes, on ne renouvelle pas le Bundestag, le poste d’Angela Merkel n’est donc pas remis en jeu, mais les électeurs voteront dans au moins sept des seize Etats-régions. D’Hambourg à Stuttgart, de Brême à Berlin, les Allemands sont appelés à renouveler leurs édiles, ce qui, dans cet Etat fédéral, est presque aussi important qu’une élection nationale.
En modifiant la composition du Bundesrat, la chambre du Parlement qui représente les Länder, ces scrutins auront une incidence directe sur le travail législatif et donc sur la politique gouvernementale. Ils servent aussi de tests avant les élections nationales de l’automne 2013. Or, ils interviennent dans un climat politique difficile à appréhender. Entre la défiance à l’égard de l’Europe et les débats houleux sur l’intégration des immigrés musulmans, les partis politiques traditionnels sont souvent pris à contre-pied."
Le Monde 07/01/2011
suite: lemonde.fr
Calendrier électoral:
Februar: Landtagswahl in Hamburg (Bürgschaft)
März: Landtagswahl in Sachsen-Anhalt
März: Landtagswahl in Baden-Württemberg
März: Landtagswahl in Rheinland-Pfalz
Mai: Landtagswahl in Bremen (Bürgschaft)
September: Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern
September: Landtagswahl in Berlin (Abgeordnetenhaus)
Voici un dossier complet du CIDAL sur les enjeux de ces élections Land par Land: Cidal.de
Le premier test électoral approche: le Land de Hambourg, le 20 février prochain, d’après les sondages, une future coalition SPD-Verts, conduite par Olaf Scholze, semble prendre l’avantage: ndr.de
Après la déroute de la CDU à Hamburg, le prochain « test » électoral sera ce dimanche 20 mars avec le Land de Saxe-Anhalt…la CDU pourra t’elle reconduire une coalition avec le SPD? Die Linke va t’il devancer le SPD? Y aura t’il une coalition SPD/Linke/Grüne? quel sera le score du NPD? Le volte-face de Merkel sur le nucléaire aura une influence sur le vote?
Dernier sondage du 11 mars donnait: CDU 32%, Linke 24%, SPD 24%, FDP 6,7%, Grüne 5%, NPD 5%, divers 5%
Résultats des élections pour le Land de Saxe-Anhalt : CDU 32.5%, Die Linke 23.6%, SPD 21.5%, Verts 7.1%, FDP 3.8%, NPD 4.9%, autres partis 6.9%.
La CDU se maintient, Die Linke reste la 2e force politique, 1ere de gauche dans ce Land, le SPD a légèrement baissé, les Verts progressent et pourront siéger à nouveau au Landtag, le faible score du FDP, et le NPD qui reste sous la barre des 5%.
Apparament, on s’acheminerait plutôt vers un renouvellement de la coalition CDU/SPD…Merkel peut donc « souffler »…pour cette fois-ci …
Article de lexpress.fr
je ne suis pas très connaisseur en matière de politique allemande .
Mais si j’ai bien compris :
CDU = UMP en France
SPD = PS en France
FDP = ??? on a pas vraiment de partis liberal en France ,
DiE LINKE = Front de gauche ???
Les verts = les verts comme chez nous
NPD = FN
Je constate comme dans tous les pays d’Europe , une monté des extrèmes , si on considère die linke comme un parti d’extrème gauche , mais ce qui est le plus inquiétant c’est la montée du NPD , on ne les voyait pas avant il me semble , ne serai-se qu’il y-a 10 ans .
L´extréme droite est présente depuis la chute du mur de BERLIN ,dans cet région le NDP ne progresse plus depuis 5 ans.
Linke ce parti joue le jeux démocratique,et remplace le SPD qui a trahit la classe ouvrière.
le SPD c´est Sarko en France .
En France c´est pire , c´est plus une progression , c´est une envolé du FN , comme quoi la France n´a pas de leçon à donner à l´Autriche, la Suisse, les Pays-bas.MERCI SARKO ,si ça continu comme ça je demande la nationalité allemande.
Et concernant le FN, sa progression est relative.
Je ne trouve pas le nombre de voix précis obtenu par le FN dimanche. Néanmoins, sur la base de 22 mio d’électeurs (seule la moitié des cantons était appelée à voter), 56% d’abstention et 15% pour le FN, j’obtiens 1.452 mio de voix. Par rapport aux cantonales de 2008, c’est plus du double (644.239).
Si on multiplie par 2 pour avoir une idée d’un score national, on obtient pour 2011 2.9 mio de voix. C’est plus qu’aux dernières élections régionales de 2010 : 1 943 307 voix et qu’aux européennes de 2009 : 1 091 691 voix.
MAIS, ça reste bien en dessous des scores aux présidentielles : 3.834.530 en 2007; 4.804.713 en 2002; 4.570.838 en 1995 et 4.375.894 en 1988. (On trouvera les résultats détaillés des diverses élections sur les sites du ministère de l’intérieur, et du conseil constitutionnel pour les plus anciennes)
En gros, le score du FN de dimanche dernier est bon par rapport aux scrutins locaux habituels, mais mauvais par rapport à son potentiel national. Même en comparaison avec 2007, où on avait donné le FN pratiquement mort…
Enfin, je pense que les scores aux présidentielles depuis 88 ne permettent pas vraiment de parler d’une progression du FN. Même entre 95 et 2002, la différence n’est pas énorme. Elle s’est faite plus sur l’abstention et le score de Jospin que sur celui de Le Pen.
Et pour ce qui est des « leçons » de la France… la France n’a de leçon à donner à personne sur aucun sujet. Cependant, crois moi, le FN n’a rien à voir avec l’extrême droite autrichienne. En Autriche, l’extrême droite fait 27% aux municipales de Vienne, 29% aux dernières législatives, et personne ne s’en émeut. Leurs propos, notamment pendant les campagnes électorales, sont nettement plus violents que ceux du FN… mais personne ne dit rien. Le FN, c’est de l’extrême droite de carnaval à côté du FPÖ… Les idées d’extrême droite sont implantées dans les mentalités autrichiennes, ce qui n’est pas vraiment le cas en France. En France, c’est surtout les personnalités Le Pen qui font recette. D’où les gros scores aux présidentielles, mais plutôt modestes aux élections locales.
Le Bade-Bade-Wurtemberg va tomber au main des vilains Grüners qui veulent l’abandon du programme nucléaire (les fous).
Heureux pays que l’Allemagne qui ne se met des peaux de bananes devant les yeux.
On dira que je suis bête, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas et que je voudrais qu’on m’explique.
Avec 39 % des voix, la CDU arrive quand même largement en tête au niveau du land. Aux niveaux des circonscriptions, elle est en tête, sauf à MA, S, TÜ, FR et KN.
Alors comment se fait-il que Kretschmann peut se proclamer d’autorité vainqueur et ministre-président? Ou était-ce déjà convenu d’avance dans le cas d’une coalition SPD-Verts victorieuse?
A propos, j’ai eu de la peine pour jean luc. Il n’a pas participé au déboulonnage de Mappus, puisqu’il n’a pas la nationalité allemande. Mais pourquoi tu ne te fais pas naturaliser, tu remplis toutes les conditions, je pense, sans pour autant abandonner ta nationalité française!
Parce que 39% ne suffisent pas à faire une majorité. Pas même si on ajoute le score du FDP.
En revanche, vert+spd, ça passe. Comme les verts sont devant, c’est naturellement à eux que revient le fauteuil de chef ! A moins que SPD ne s’allie avec la CDU mais je ne crois pas que ce soit la tendance générale en Allemagne en ce moment…
Ma formule c’est (comme dès ecrit dans un autre sujet)
36 sièges verts + 35 sièges rouges = 71 voix pour Kretschmann comme ministre-président
60 sièges noirs + 7 sièges jaunes = 67 voix de l’opposition
71 - 67 = 4 voix de plus ça suffit bien pour Rot-grün
D´après ma femme il y a un nouveaux mode de calcul , maintenant il y a qu´une voix pour voter pour le land. C´est nouveau est encore plus compliquer.
D´après moi , sous réserve que j´ai bien compris , il y a 70 mandats direct ,1 par circonscription, + 50 sièges réserver pour la liste du land (proportionnel) + des sièges extra réserver pour le respect de la proportionnel.
60 mandats direct CDU , 39%
9 " " grün, 24,2
1 " " SPD, 23,1
0 " " FDP 5,6%
La CDU á 60 sieges au lieu de 30 soit 30 de trop pour compenser on attribut des sièges extra aux autres partis soit 30: par(39% cdu+8,4% des partis non qualifier) ce qui donne 18 sieges supplémentaires. donc 70+50+18= 138 sièges.
jean luc
Ne t´inquiète pas pour ça , ma femme et ma fille l´on fait pour moi
Les libéraux allemands du FDP, alliés à la CDU d’Angela Merkel au pouvoir en Allemagne, se sont déclarés mardi en faveur d’une fermeture définitive des sept centrales nucléaires allemandes les plus vieilles, dont l’activité a été suspendue à la suite de l’accident nucléaire au Japon.
En Allemagne, la vague verte balaye les conservateurs
Le parti d’Angela Merkel a été sanctionné lors de l’élection régionale de Brême. La question du nucléaire a joué à nouveau un rôle déterminant dans cette défaite cinglante.
L’élection régionale dans la petite Ville-État de Brême avait disparu des écrans radars de la chancellerie. La reconduction annoncée de la coalition associant les sociaux-démocrates aux écologistes devait signer une défaite «sans gravité» de la CDU d’Angela Merkel dans la cité hanséatique. Mais les Verts y ont décroché un score historique et ont infligé un nouveau camouflet au parti de la chancelière en devançant les conservateurs pour la première fois dans un scrutin régional. L’insolente bonne santé électorale des Verts, qui poursuivent leur ascension fulgurante, provoque l’irritation et la stupeur de la CDU…
La curée n’est pas finie
Le parti de la chancelière apparaît comme le grand perdant de la première série de cinq élections régionales organisée en Allemagne depuis le début de l’année 2011. Les Verts, au contraire, s’y sont imposés comme un parti de gouvernement prêt à jouer les premiers rôles. «L’élection à Brême a montré que nous sommes capables de gouverner tout en améliorant nos résultats aux élections. C’est une incroyable marque de confiance pour les Verts. Et ce n’est pas seulement grâce à Fukushima», se félicite la députée écologiste Claudia Roth. La curée des conservateurs allemands n’est pas finie.
Les sondages prédisent une victoire des sociaux-démocrates dans le Mecklembourg-Poméranie, fief électoral de Merkel début septembre. Et la CDU est hors course dans le duel annoncé entre le maire social-démocrate, Klaus Wowereit, et la candidate Verte, Renate Künast, lors des élections régionales à Berlin, qui aura lieu deux semaines plus tard. Rien ne va plus pour Merkel depuis la catastrophe de Fukushima. Dans la foulée de l’accident nucléaire au Japon, la chancelière avait fait une volte-face mal accueillie par les électeurs.
Elle qui venait d’accorder un sursis aux centrales nucléaires a décidé de fermer temporairement les réacteurs les plus anciens par précaution et de revoir la politique énergétique du pays pour renoncer au nucléaire. Une sortie de l’énergie atomique se profile pour 2022, selon les plans du gouvernement… Pas assez rapide pour les Verts, qui la jugent possible dès 2017. Une majorité d’Allemands souhaite une sortie du nucléaire «au plus vite». Et sur ce thème, qui dominera le débat politique outre-Rhin dans les années à venir, les Allemands font davantage confiance aux écologistes.
Les derniers scrutins ont aussi montré que la CDU a cédé trop de terrain aux Verts dans les grandes villes. La jeune garde de la CDU réclame une prise de conscience après l’électrochoc de Brême et une offensive contre les écologistes. Dans les batailles qui s’annoncent, Merkel ne pourra pas compter sur ses alliés du FDP. La nouvelle direction du parti libéral est restée muette après la correction de Brême (2,5 % des votes). À Berlin et à Schwerin, les sondages les créditent de 3 %.