Alors que ces dernières années, nous avions des rafales de films allemands (jusqu’à 20 sorties en France par an), et après des succès internationaux du calibre de « Goodbye Lenin », « der Untergang », « das Leben der anderen », « gegen die Wand » et j’en passe…, en 2010, un seul film « allemand » émerge en France, il s’agit de « Pina », (environ 250 000 entrées en France) et puis plus rien de notable). En 2012 également, on ne voit rien se profiler à l’horizon, alors que le cinéma français cartonne en Allemgne (cette semaine, 2 films français dans le top 10 : « les intouchables » et « the artist »… Certes, la part de marché du cinéma allemand en Allemagne en 2011 flirte avec les 20 %, ceci toutefois grâce surtout à des comédies et des productions de format national allemand. Est -ce la fin du renouveau cinématogrique allemand ??
Je me disais aussi que les films allemands à l’export se faisaient rares ces derniers temps…j’espère que la « nouvelle vague » dont on parlait n’est pas retombée 
à suivre les films présents dans les festivals de cinéma, si ça peut leur permettre une promotion et une sortie extra-nationale…
Malheureusement, tu n’en passes pas tant que ça et, j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur ce forum, les films allemands qui ont passé les frontières sont hélas trop souvent liés aux dictatures allemandes ou aux deux guerres mondiales !
ouiiiiii 
il est d’ailleurs sorti en DVD édité par France Télévisions
Il y a quand même eu « la grotte des rêves perdus » La Grotte des rêves perdus - film 2010 - AlloCiné, qui est certes une coprod internationale mais qui a été réalisé par Herzog ( 
bon , c’est sûr, côté « nouvelle vague allemande », peut mieux faire 
), qui était sublime aussi et qui parlait enfin d’autre chose !
Anne, en matière de cinéma allemand rafraîchissant, j’ai un chouchou à recommander, c’est Soul Kitchen dont on a parlé ici aussi. Au total, je l’ai vu 3 fois : en VO, en VF et en VOST. 
Et la BO vaut le détour aussi !
Merci, SchokoLena : c’est vrai que je ne l"ai toujours pas vu ! Je l’ai pourtant guetté sur les écrans près de chez moi mais il est passé très peu de temps et à des horaires impossibles.
Je viens de voir le DVD à 10 euros sur le site de la FNAC mais je ne sais pas s’il est en VO ou seulement en VF (avec les éditions TF1, j’ai déjà eu cette déconvenue 
)
Anne : Pina il existe en VO et en VF en DVD ???
Oui. tu peux par exemple le trouver sur le site de france TV : http://boutique.francetv.com/pina.html
( désolée mais, sur le forum, je ne sais toujours pas changer le texte d’un lien en laissant le lien actif… 
)
Sachant tout de même qu’en fait de V.O, les intervenants parlent en allemand, en anglais, en français ou dans leur langue d’origine.
Merci pour ta réponse !!!
Je rejoins ce que dit Anne : le cinéma allemand qui s’est exporté en France ces dernières années, c’était la plupart du temps des films en rapport avec le 3e Reich ou la RDA… C’est aux acheteurs français de tenter d’autres genres, même si c’est risqué financièrement.
Pour ce qui est de comparer le succès du ciné français en Allemagne et celui du ciné allemand en France, ça ne me parait pas une bonne idée. La France produit nettement plus de films que l’Allemagne (en 2005 244 contre 103). De plus, les Français vont beaucoup plus au ciné que les Allemands, ce qui permet de gros succès qui attirent les acheteurs étrangers. En Allemagne, rares sont les films qui atteignent les 10 millions de spectateurs, et encore plus rares sont les films allemands dans ce cas… (der schuh des manitu en 2001 est le dernier en date…)
PS : on note quand même en 2011 le film d’animation Animaux & Co qui a dépassé le million de spectateurs en France, soit le plus gros succès allemand depuis La Vie des Autres en 2007…
seul Hic… je suis sûre que les 3/4 des français qui l’ont vu… Ignorent que c’est une production… Allemande… (ou bien Européenne d’ailleurs… j’ai un doute non ?? )
Oui, mais ça ne change rien. Ca prouve qu’il n’y a pas que les films sur les régimes totalitaires qui trouvent un public en France.
Pour moi « animaux et compagnie », en fait « die Konferenz der Tiere », adaptation d’un célèbre livre pour enfant d’un auteur allemand, est l’exemple même de la décadence (a l’export) du nouveau cinéma allemand… Si je ne m’abuse, la VO en France était … la version anglaise du film !! En fait, les distributeurs voulaient absolument masquer l’origine allemande du film, comme à une époque que j’espérais révolue… D’ailleurs, le fait souvent de commercialiser en France les films allemands avec des titres en anglais relève de la même veine… Et ensuite, on nous bassine tout le temps avec l’amitié franco-allemande, la proximité de nos deux nations, le couple franco-allemand… Comment serait ce envisageable, sans un minimum d’empathie et d’échanges culturels assumés ?? et d’apprentissage de la langue de l’autre ?? bon on s’éloigne du sujet et on ouvre la boite de pandore, là…
Autre exemple, il y’a 3 ou 4 ans, sur l’impulsion de Tokio Hotel, il y 'eut un béguin en France pour le rock allemand… bien éphémère d’ailleurs, vu l’empressement des Tokio Hotel a mettre davantage l’accent sur les versions anglaises de leurs titres (cela ne leur a pas trop bien réussi d’ailleurs)… Dommage…
En ce moment, j’ai l’impression qu’il y a un réel nouvel intérêt en Allemagne pour la « culture » française : succès des films (bon, c’est vrai, ils passent pas en VO); présence dans les charts de Nolween Leroy (bretonne) et surtout de Zaz qui a cartonné… D’ailleurs chez les disquaires en Allemagne, on trouve en général un bac consacré à la chanson et au rock français… En France, cela se circonscrit à l’Alsace (Volksmusik et Schlager essentiellement)…
Eh bah si la musique allemande en France se réduit à la Volksmusik et aux Schlager, là je comprends pourquoi ca n’a pas de succès… la France envoie des choses plus modernes, (moins nulles… ) c’est donc normal que ca plaise à plus de monde. Puis Zaz ca reste quand meme de la chanson francaise comme les Allemands l’aiment: le charme de la langue, la voix qui fait penser à Edith Piaf (un peu…), en bref du changement mais pas trop.
Le problème avec les films allemands comme l’a dit Kissou c’est que ca ne parle que de RDA et de Shoah, et meme si certains films sont des bijous comme Good Bye Lenin, ben c’est répétitif! D’un autre coté, je ne vois pas du tout ce qu’on pourrait envoyer comme film allemand récent, à part les films avec Matthias Schweighöfer comme « Rubbeldiekatz »… mais là non plus ca n’a aucune créativité comme l’a eu Good Bye Lenin… d’ailleurs en ce moment ca sent le roussis, le ciné de ma ville ne propose que deux films allemand, « Zettl » avec Bully Herbig et un autre destiné aux enfants… Le reste est américain, l’autre est francais, Intouchables.
Schweighöfer, c’est la version rajeunie de Til Schweiger, si leurs films passent la frontière, ce sera sans doute pour passer sur M6 entre 14 et 16h 
D’ailleurs les allemands exportent pas mal de téléfilms et de soaps…
Je pense que les Français sont très patriotiques en ce qui concerne les comédies. Si on regarde le box-office 2011 en France, on se rend compte que les films étrangers (anglo-américains) qui marchent sont en grande majorité des grosses productions pleines d’effets spéciaux ou des films d’animation. Les comédies sont pratiquement toutes françaises. Ce n’est probablement du côté des comédies qu’il faudrait exporter le cinéma allemand.
Exemples de films primés aux Lolas 2011 et méritant une diffusion en France:
"Vincent will Meer" de Ralf Huettner (avec Florian David Fitz)
L’histoire de Vincent, un jeune homme atteint du syndrome de Tourette, accompagné de ses amis de la clinique et suivi par son père et le médecin. Le voyage se transforme en un road trip pour accomplir le dernier voeu de sa mère décédée de voir une dernière fois la mer.
lagazettedeberlin.de/6131.html
Pas de sortie prévue…
« Drei » de Tom Tykwer (Das Parfum)
L’histoire d’un couple de quarantenaires, Hanna et Simon, qui s’éprennent tous les deux secrètement du fascinant Adam. Les nostalgies, espoirs, mystères et contradictions de trois Berlinois d’aujourd’hui, trois personnes qui, au milieu de leur existence, se posent la question de ce qui est le ‹ bon › projet de vie.
allocine.fr/film/fichefilm_g … 73358.html
Pas de sortie prévue…
« Poll" / "The Poll Diaries » de Chris Kraus ( 4 Minuten)
« A la veille de la Première Guerre mondiale, Oda von Siering quitte Berlin pour retrouver le domaine familial de Poll sur la côte baltique. Dans cette impressionnante maison sur pilotis, son père, un savant désavoué par le corps médical, poursuit ses recherches. Elles tendent vers un eugénisme négatif. Aux alentours, allemands, russes et estoniens se côtoient non sans difficulté. L’inquiétant professeur n’hésite d’ailleurs pas à profiter des soldats du tsar Nicolas II, qui lui confient pour ses études les dépouilles des anarchistes exécutés. L’un d’eux, vivant mais blessé, est recueilli secrètement par Oda. Ils se lient d’amitié malgré le danger, et Oda consigne dans ses carnets les impressions laissées par ces épisodes dramatiques. »
pas de sortie prévue…
Seul un film aura une sortie France prévue le 02/05/2012:
« Almanya, Willkommen in Deutschland »
« Le 10 septembre 1964, le millionième travailleur immigré fut accueilli en RFA. Celle ci est l’histoire du suivant, un nommé Hüseyin Yilmaz, et de sa famille – sur une période de 45 ans. »
almanya-film.de/
C’est le un-millionième!
Heureusement que celui-ci passe la frontière.
Cet extrait d’un article de Libé illustre bien ce topic :
"Et la nouvelle vague allemande, quelles nouvelles ? Force est de constater qu’elle bat de l’aile, au spectacle de Was bleibt, de Hans-Christian Schmid, barbouille névrogène sur les désarrois d’une famille allemande en week-end. Très beaux restes en revanche, avec Barbara de Christian Petzold, sorte de contrepoint au célèbre la Vie des autres, puisqu’il livre sa variation en mineur du mystère qui, plus de vingt ans après la chute du mur, continue de tarauder la psyché allemande : comment la moitié du pays a-t-elle pu non seulement subir la dictature communiste, mais parfois la désirer ?
A l’été 1980, Barbara, une jeune toubib berlinoise est mutée en province pour avoir osé demander un visa pour l’Ouest. Barbara (Nina Hoss, toute en non-dits) expérimente alors la paranoïa comme mode de vie. Jusqu’à contaminer son intimité, ses amours et ses amitiés. Il lui vient même qu’elle pourrait être folle de vouloir quitter le paradis du bonheur obligatoire. Un film en forme de paire de baffes pour ceux qui imaginent que la dictature c’est toujours la faute à pas de chance, et surtout un intense sujet de réflexion pour aujourd’hui : quelle nouvelle sorte de dictature invisible nous domine ? Quelle aliénation sournoise nous ravit ? "