On sait que les laboratoires pharmaceutiques sont de grosses entreprises dont le but principal est de « faire du bizness » (voir les récentes affaires en France .).
Je n’irais pas jusqu’à comparer cette affaire avec les scandales actuels en France, même si cela s’y prête aisément. D’ailleurs il serait naïf de croire que les scandales éclaboussant l’industrie pharmaceutique se limite à la France comme en témoigne le scandale des prothèses mamaires et le Poly Implant Prothèse dont la certification avait été confiée à TÜV Rheinland.
Cependant, vu toutes les exactions perpétrées par le régime de la RDA, celle-ci serait des moindres, triste mais c’est ainsi de l’ordre des nageuses et gymnastes « hypervitaminées »,dont qui sait ce qu’elles sont devenues. Non, malheureusement, cette nouvelle ne me surprend pas par contre ce qui m’étonne c’est qu’il n’y ait que 50 000 personnes concernées. A mon avis, le chiffre devrait être revu à la hausse.
et pourquoi « occidentaux » ??? plustôt « capitalistes » oui ! le soialisme reelle à jamais marche,donc il fallait toujours des dollars pour tenir debout l’economie de la RDA…
Je cherche l’adresse internet de cet article sur le site du « Spiegel », merci.Si quelqu’un avait ça?
Bah, des groupes pharmaceutiques occidentaux ont trouvé à l’est un marché assez sensible aux devises étrangères pour accepter de fermer les yeux sur des pratiques déniant toute valeur à certains êtres humains.
Bref, est ou ouest, même poubelle ou à peu près.
C’est pas un peu fini, ces histoires, non ?
Vous ne voulez pas non plus la liste des entreprises de l’industrie textile du district de Karl-Marx-Stadt qui travaillaient uniquement pour l’exportation à bas prix en RFA, alors que leur production faisait cruellement défaut en RDA ?
Et un beau jour, on finira par trouver qu’il y avait des Occidentaux (dont votre serviteur) qui travaillaient dans les services « étranger » du SED, même sans carte du parti. Mais à l’époque, on m’a fait comprendre que ce n’était pas « vendeur »… (ça paraissait tellement abracadabrantesque… )
Ah là là, si vous saviez la puissance de l’économie parallèle en devises, dans les pays de l’Est… Ca servait notamment à éponger le trop-plein en monnaie locale non convertible.
ça va sans doute vous choquer, mais moi je retiens ceci de l’article en question :
un jour… faudra que l’on m’explique comment on peut avancer dans la découverte de nouveaux médicaments contre le diabète sans les tester sur des diabètiques, contre un coma sans les tester sur un comateux, contre les AVC sans les tester sur un patient qui en a fait un… etc etc etc…
un GRAND prématuré, est un nourrisson qui au départ démarre dans la vie avec un capital vie très réduit… Leur pronostic vital est souvent engagé à court terme, si l’on ne teste pas certains médicaments sur ces enfants, comment va-t-on réussir à faire des progrès dans leur « sauvetage » ???
Les alcoolo en delirium tremens, sont tellement à la ramasse, qu’ils sont incapables de prendre conscience de quoi que ce soit, et de signer quoi que ce soir… est-ce une raison pour les laisser souffrir de leur délirium tremens sans essayer sur eux une éventuelle nouvelle thérapeutique ?
alors bien sûr… on parle de cobayes en EX-RDA… et on pense que l’on s’est servi des allemands de l’EST pour des expériences dignes de la Stasi ou de la GESTAPO… Seulement… l’article ne mentionne que des cas de patients incapables de prendre une décision d’eux-mêmes !
sincèrement… lequel d’entre vous accepterait de servir de cobayes à un laboratoire pharmaceutique ?? et pourtant… il en faut !!! et même ceux qui acceptent actuellement de prendre un médicament, en leur âme et conscience, ne savent pas à quoi ils s’engagent ! tester un médicament c’est découvrir les éventuels effets indésirables de ce médicament (effets qui peuvent parfois être dramatiques ! )…
donc… Conscient ou pas… il y a toujours de toute façon un risque à tester un médicament…
et même si on a signé un contrat pour tester un médicament… on reste quand même un cobaye…
Sur les personnes sans capacité de consentement, tu n’as peut-être pas tort, Kissou.
Une rectification tout de même sur la fin de ton message : vu la façon dont se déroulent généralement les tests en France (et je parle bien de la France, pas de pays obscurs), a priori si, les gens sont conscients des risques, mais ils sont prêts à les prendre pour de l’argent. Mon mari a testé des médicaments à une époque où il était dans la dèche. C’est extrêmement bien payé, il n’y a besoin d’aucune compétence ni d’effort, juste du temps et son corps, et on n’a même pas besoin de permis de travail pour le faire, d’où un taux d’étrangers élevés dans les rangs des testeurs.
De toutes façons, quand vous êtes en Allemagne et que vous prenez les transports en commun, ouvrez les yeux ! Vous trouverez toujours une annonce recherchant des cobayes volontaires dans certaines conditions d’âge et d’état de santé pour des essais de médicament ou de traitement. On trouve aussi ces annonces dans la presse. Je ne sais pas si c’est aussi le cas en France.
Simplement, à l’époque, on n’a pas demandé des volontaires en RDA, on a dit aux patients qu’il y avait la possibilité d’administrer un médicament qui pouvait faire du bien.
mais comme je le dis plus haut Sonka… difficile de demander à des prématurés leur avis…
difficile de demander à des personnes en delirium tremens… leur avis aussi…
(pour les prématurés, certes les parents ont droit de donner leur avis, mais que dire face à un
nourrisson qui de toute façon risque sa vie tous les jours ?? )
Oui, Kissou, on est bien d’accord, mais je répondais à Andergassen, pas à toi ! Aux nourrissons et aux alcooliques, on leur a sûrement rien demandé du tout, alors qu’Andergassen parle du cas où on convainc la personne en lui disant que c’est bon pour elle et sans l’éclairer sur les risques. Ca fait trois situations tout à fait différentes !
Je travaillais entre autres dans la formation continue des traducteurs (qui en avaient bien besoin, les pauvres !). C’était un peu la bourse aux traducteurs et aux interprètes (en RDA, il y avait une seule filière, celle des Sprachmittler, et quand on était traducteur, on était automatiquement interprète, ce qui pouvait engendrer des situations très embarrassantes pour un débutant, si un intervenant ne s’en tenait pas au texte déjà traduit et approuvé par le Comité central, lors des conférences et congrès internationaux). Ces stages, en général de 3 journées, permettaient de rencontrer des locuteurs natifs qui étaient des intervenants recherchés, et nous étions ainsi au contact avec la province, et lorsque les conversations se faisaient un peu plus libres, c’étaient des jérémiades sur la situation privilégiée de Berlin au point de vue approvisionement et réception des médias occidentaux, et surtout, sur les faiblesses du système de santé, théoriquement gratuit et au top. Dans ces conditions, on comprendra qu’on pouvait s’accrocher à chaque branche si l’on faisait miroiter qu’on pouvait vous aider avec des médicaments de l’Ouest.
D’un autre côté Sonka… comment peut-on éclairer un « testeur » sur les effets d’un futur nouveau médicament ?
Si on recherche des patients « testeurs » c’est justement pour créer une liste d’effets indésirables…
faire croire aux personnes en RDA qu’on leur faisait prendre un médicament pour leur bien,(comme le sous-entend Andergassen) est complètement hallucinant…
mais il est vrai aussi qu’en RDA… fallait croire à tout ce que disait le gouvernement… sans jamais avoir le droit d’ouvrir
sa gueule… Ceci explique peut-être cela…
J’avais pourtant mis en gras et souligné… On ne l’éclaire pas sur les effets, on l’éclaire sur les risques !
Je suis étonnée que tu ne connaisses pas la notion de consentement éclairé en travaillant dans le milieu médical, car elle ne s’applique pas qu’aux études de nouveaux médicaments, mais à toute relation patient-médecin.
et tu as souvent signé un consentement éclairé en allant voir un médecin Sonka ??
tu as bien de la chance, si à chaque fois que tu as vu un toubib, tu es sortie en sachant
sur le bout des doigts, les tenants et les aboutissants (donc les risques) d’un médicament ou d’une intervention…
pour ma part, même dans ce domaine, il y a eu des fois où j’étais encore dans le flou en sortant
d’une consultation…
et quand tu as en face de toi un patient type qui arrive avec ses sabots, son bleu de travail, et pas douché
depuis 3 jours… il est peut-être difficile de lui expliquer CLAIREMENT les risques d’un médicament ou d’une intervention…
il a déjà du mal à piger qu’il faut prendre tel médicament à telle heure, et tel autre à telle heure…
et encore une fois, pour les risques, puisque tu tiens tant à ce mot, pour éclairer un patient sur les RISQUES de tel médicament, il
faut les connaître, et pour les connaître… faut avoir eu des patients testeurs… c’est pas les souris test des laboratoires, qui te diront qu’elles font des crises de migraines terribles à chaque fois qu’on leur donne le médicament ABC…
c’est un cercle vicieux ! on ne connait pas les RISQUES d’un médicament (ou très peu ! ) avant d’avoir eu des patients testeurs,
et on ne peut pas expliquer aux futurs patients testeurs quels seront les RISQUES du médicament, puisqu’on ne les connait pas…
(et quand plus, généralement il y a le groupe qui prend le médicament ABC… et celui qui ne prend que le Placebo… )
mais pour en revenir au sujet principal, ce que je trouve dégueulasse dans ce sujet, c’est que des groupes de l’OUEST aient fait des tests sur des personnes à l’EST… ça c’est fort…
Mais je n’ai jamais parlé de signer un consentement éclairé lors d’une consultation médicale, Kissou, arrête de me faire dire ce que je ne dis pas !
Le consentement éclairé est une obligation de tout médecin, ça je le dis, c’est fixé en France par la loi, et par contre je ne dis absolument pas qu’il faut « signer » à chaque fois qu’on voit un médecin, car cela n’est absolument pas obligatoire dans le cas général, seulement dans certains cas précis.
Si je me sens informée à chaque fois que je pars de chez mon médecin ? En général, oui, et si le médecin ne m’informe pas assez, soit j’insiste, soit je change de médecin. Mais je ne crois pas que le sujet soit ici mon cas personnel.
Enfin, oui, j’insiste avec le mot risque, car tu n’en connais manifestement pas la signification. Un risque est par nature pas encore réalisé, donc oui, il est impossible de le prévoir. si on pouvait le prévoir, ce ne serait pas un risque, ce serait un fait ! Ce que tu dis qu’on ne peut pas connaître, ce sont les effets et non pas les risques. Les risques ne peuvent pas être connus avec exactitude, mais dans un test clinique, on en a une idée, à cause des molécules semblables qu’on a pu tester dans le passé, et surtout à cause des tests sur les animaux qui sont réalisés au préalable.
Pour ceux qui ne veulent pas comprendre, je vais être plus claire : si on te dit : « on va vous donner un nouveau médicament, c’est bon pour vous », est-ce que tu refuses ? Clairement : non ! 100% des patients vont dire oui.
Si on te dit : « on peut vous proposer un nouveau médicament, mais il n’a pas encore été testé sur l’homme. On a de bons résultats sur les animaux, mais il peut y avoir des effets secondaires imprévus sur l’homme, et la réussite du traitement n’est pas garantie. En même temps, dans votre cas, on n’a plus aucune autre solution thérapeutique à vous proposer » : là on peut supposer que 90% des patients vont accepter, sauf quelques personnes en fin de vie qui préféreront mourir tranquille ou faire des prières.
Et si on te dit: « on peut vous proposer un nouveau médicament, mais il n’a pas encore été testé sur l’homme. On a de bons résultats sur les animaux, mais il peut y avoir des effets secondaires imprévus sur l’homme, et la réussite du traitement n’est pas garantie. Mais vous savez, vous pouvez faire avancer la science » : là subitement le nombre de personnes qui accepteront me semble beaucoup plus incertain.
Tu ne vois peut-être pas de différence, eh bien moi je vois un fossé entre ces situations.
C’est la même chose aujourd’hui à l’échelle de la mondialisation, Sonka et Kissou. La RDA, ou plutôt « la zone », était considérée par l’opinion publique et les groupes industriels ouest-allemands comme un pays du Tiers-Monde. Cette vision simpliste était orchestrée par des campagnes d’aides aux « pauvres frères et soeurs de la « zone » », notamment à Noël (« Dein Päckchen nach drüben »). Si la RDA a tenu jusqu’en 1989, c’est grâce au sérum injecté par perfusion à l’économie exsangue de la RDA par les milieux industriels et politiques ouest-allemands qui n’avaient pas intérêt à une ruine totale de la RDA et des autres pays socialistes, qui aurait été difficile à gérer si elle avait été trop soudaine.
mais justement Sonka, je ne parlais QUE de ce 3ème cas !
bien sûr que dans ce cas là, le nombre de personnes qui acceptent est généralement réduit, mais c’est pourtant ces participants là qui sont essentiels au début d’un médicament.
et justement, dans ce cas-là, comme tu le dis bien, on ne peut ni garantir la réussite du traitement (voire la guérison), ni même prétendre à un mieux être du patient… c’est un risque à prendre, à l’aveugle…
d’un autre côté, un patient a qui l’on dit qu’il est en phase terminale d’un cancer, peut effectivement faire avancer la science, et permettre quelques années après, de ralentir la progression de la même maladie chez un autre patient.
naturellement, le patient « testeur » ne sera plus là pour voir le « succès » du médicament qu’il a testé…
c’est un choix pas évident à faire…
et à priori les patients de EX-RDA n’ont pas eu le choix…
@Andergassen : je viens de voir ton message… Je pensais bien qu’il y avait surtout une raison financière, au fait d’avoir fait des tests sur des patients de RDA… mais avoir profité d’eux est dégueulasse (comme profiter actuellement des pays du tiers monde… )