En fait, je crois surtout que 7 Français sur 10 rêvent de ne pas avoir peur de perdre leur job même si l’entreprise va bien… Alors le concept de fonctionariat est pris comme un étandard, faute d’alternative pour exprimer ce désir.
Je ne pense pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec des professions réellement existantes dans la fonction publique et qui seraient aussi populaires.
Je suis aussi de cet avis Elie. J’aimerais d’ailleurs bien voir le résultat d’un sondage sur la satisfaction des fonctionnaires quant à leur boulot pour en avoir le coeur net …
Je pense comme Elie (sécurité de l’emploi, avantages, etc.)
Pour ma part, je ne rêve pas de devenir fonctionnaire. Je suis plutôt tournée vers l’entreprenariat. Les rares postes que je pourrais espérer dans la fonction publique sont de très bonnes places (côté avantages et salaire), d’un côté je serais contente, mais je crois que j’aurais un peu peur de la monotonie et de la cage dorée (genre, tu es si bien que tu n’oses plus en partir même si tu t’ennuies).
Donc, mon job idéal : être mon propre patron, dans un domaine qui me plaît !
Bien sûr, mais ça dépend… Heureusement que tous les chefs d’entreprises n’ont pas « un salaire pas sûr à la fin du mois », sinon, y’aurait plus aucune création d’entreprise…
Et puis pour les vacances, c’est un choix. Tu peux ne pas en prendre, mais si tu veux et si ça marche, tu peux aussi en prendre plus que comme salarié ! En tout cas, ce sera jamais pire que mes parents, donc je me fais pas de souci. Par exemple, avec mon métier, l’avantage, c’est que si je veux avoir des enfants en travaillant à mon compte, bien sûr je n’aurai pas forcément une bonne couverture du congé maternité, mais je peux tout à fait ne pas en prendre ! Sauf complication, on peut traduire jusqu’à la veille de l’accouchement !
Quoique cela dépend pas seulement des complications, mais aussi de la grossesse !! Et des contractions, donc pour la veille peut-être y mettre en veilleuse !
Comme le rappelle très bien l’article précité du Figaro : l’audace (qui est « le secret de la réussite dans les affaires » selon Robert Louis-Dreyfus) vient avec la maturité et la confiance en soi. Et avec la soif d’aventures, le besoin d’indépendance que ressentent beaucoup de cadres en milieu de carrière.
Et je pense que c’est très vrai : rares sont les jeunes qui se lancent tôt. Ce sont plus souvent des cadres ou des cadres sup. qui se lancent après une carrière de 10, 15 ou 20 ans, notamment parce que c’est à ce moment-là qu’ils ont accumulé suffisamment de ressources financières (il faut « avoir les reins solides » pour se lancer), mais également -comme le rappelle l’article précité- parce qu’à cet âge-là on a assez confiance en soi pour ne pas hésiter à prendre des risques en créant sa propre entreprise.
Ceci étant, il ne faut pas négliger les nombreuses contraintes qu’on a en tant qu’entrepreneur ou en tant qu’indépendant : il faut tenir une comptabilité rigoureuse, il faut se battre jour après jour pour remplir son carnet de commandes, cela demande des sacrifices que beaucoup de gens seraient incapables de faire ! Souvent la vie de famille et les loisirs passent au second plan durant plusieurs années. Et le travail ne s’arrête pas le vendredi soir… Bref, toutes ces contraintes font souvent peur aux jeunes (et aux moins jeunes), car la part d’incertitude leur parait trop grande et pas rassurante. Il est vrai que question retraite par exemple, à moins de réussir, les gens qui se sont lancés à leur compte ne pourront pas compter sur une retraite de l’Etat. Et les cotisations dans une caisse de retraite privée sont souvent tellement élevées que beaucoup d’entrepreneurs ne peuvent tout simplement pas se les permettre durant les premières années d’existence de leur entreprise. Sans parler de la responsabilité que ressent un entrepreneur envers ses employés : un aspect qu’on oublie souvent d’évoquer ! Car la plupart des gens voient les patrons/indépendants comme des requins assoiffés d’argent et de bénéfices et oublient que les patrons des PME dans lesquels ils travaillent ne s’arrête souvent pas de travailler le vendredi soir à 5h… Sans oublier qu’il y a bien plus de petits et moyens entrepreneurs qui ne négligent pas l’aspect social de leurs salariés : il suffit de voir le nombre de PME où il y a des crèches pour les enfants des salariés, des cantines, etc. Choses que trop de gens ont tendance à oublier je trouve, car ce sont également des choix financiers et coûteux pour un indépendant !
Bref, les nombreuses et parfois incalculables contraintes avec lesquelles doit vivre tout indépendant, font souvent peur. Et je pense que c’est la raison principale qui fait que si peu de jeunes osent se lancer.
Ceci dit, je voudrais rajouter quelques remarques qui me semblent importantes :
je pense qu’il ne faut pas pour autant penser qu’en tant que salairié ou en tant que fonctionnaire, le boulot est forcément monotone. Nous avons des amis qui ont choisi la fonction publique à cause de leurs enfants et pour leur assurer des ressources financières sûres, ce qui est difficile quand on est à son compte.
pour faire de sa passion son métier il ne faut pas forcément se mettre à son compte
comme le rappelle bien Sonka, concernant les congés, c’est effectivement une question de choix (et de possibilité ! car on n’a pas toujours le choix quand il faut se battre pour avoir suffisamment de clients pour vivre, etc). Mais, ça peut avoir aussi un bon côté : quand les enfants sont en vacances scolaires, on peut s’organiser pour prendre également des vacances pour les consacrés à sa famille, etc.
Nous pourrions en parler longtemps ! de ce sujet passionnant… (et que je connais assez bien, pour l’avoir vécu, contre mon grès au départ, alors que j’étais encore très jeune à l’époque). Ce qui moi me semble inquiétant c’est de savoir que toutes les semaines, ce sont pas moins de 1000 entreprises en Allemagne qui doivent « mettre les clefs sous la porte » par manque de repreneur. Autrement dit : des entreprises florissantes, qui ont des carnets de commandes remplis, et qui doivent se séparer de leurs employés et fermer parce que personne, ni de la famille du créateur ni ailleurs ne veut reprendre l’entreprise… C’est malheureux je trouve.
C’est vrai, mais j’ajouterai : on se lance soit tard, soit très tôt ! Par exemple, dans ma profession, il y a très peu de débouchés, sauf à son compte, donc beaucoup de jeunes diplômés sont obligés de se lancer, même s’il n’en ont aucune envie. Et il y a une sorte de coche à ne pas louper, parce qu’après il y a une période creuse de 10-15 ans : entre 25 et 40 ans à peu près, c’est souvent difficile de se lancer parce qu’on est en couple, on veut faire des enfants, on prend un prêt pour la maison, pour la voiture, on a son petit confort… Quand on a 20 ans, pas un radis et pas le choix, c’est finalement plus « facile » de se lancer !