« à Berlin, on est habitué à la crise »

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Vue de Berlin, la crise de la dette qui fait trembler l’Europe semble doublement abstraite. D’abord parce que, malgré la flambée de l‘immobilier, la capitale allemande reste une ville pauvre. Dénuée d’industries, plombée par une dette faramineuse de 60 milliards d’euros, le chômage y avoisine les 14 %, le double de la moyenne nationale. Carmen, quadragénaire qui tient une boutique de fripes, se montre donc plutôt sereine. « Je n’ai pas d’économies et on est habitué à la précarité. Alors je n’ai pas peur de la crise : ici, on vit avec depuis des années ! On saura s’adapter quoi qu’il arrive », assure-t-elle.

Surtout, la crise de la dette a, pour l’heure, épargné l’économie allemande, malgré un ralentissement au deuxième trimestre et une perspective de croissance plus faible l’an prochain. Encore florissante, la première économie européenne, dépendant à 60 % de ses exportations, détonne dans un paysage européen largement affecté. Pragmatique, Katerin Neumeier, employée de la banque Mercedes-Benz, se déclare ainsi « confiante pour son entreprise et pour [elle-même]. Nos structures économiques seront sans doute un peu touchées, mais nous sommes tournés vers le marché mondial, pas seulement vers l’Europe, donc, ça limitera l’impact. »

D’autres se montrent moins optimistes. Klaus Pohl, consultant dans les technologies de l’information, avoue avoir « l’impression d’être comme un lapin face à un serpent ». « J’ai peur de la crise et que mes économies placées à la banque s’envolent », lâche-t-il lors de sa pause déjeuner dans le quartier des affaires de Potsdamer. Pour l’heure, ce père de deux enfants reconnaît qu’il ne ressent « aucun impact ». « Mais les nouvelles, les politiques et les taux changent tous les jours ! », s’inquiète-t-il.[/i]

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Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis d’Amérique comme disent les Mexicains. :vamp: