A seize ans, elle enseigne à des étudiants


Alors qu’elle fréquente encore l’école, elle est déjà prof.
Des étudiants et étudiantes de l’université de Biberach qui ont choisi comme option obligatoire :« emballages innovateurs et produits médicaux » sont assis dans une salle de cours. Carina Lämmle est au tableau et demande de quoi est fait un comprimé courant du commerce et ce qu’il advient quand il est écrasé et que ses substances chimiques sont dissoutes pour en identifier le contenu.A la voir et à l’entendre, cette jeune grande femme pourrait être une étudiante et pourtant elle n’a que 16 ans et fréquente encore le lycée Pestalozzi de Biberach. A ses débuts dans son activité d’enseignante, elle a bien ressenti parfois quelques réserves de la part de ses auditeurs, dit-elle." Mais à présent tout est okay, ils me font confiance et savent que je ne leur raconte pas de bêtises."
Et ils ont été plusieurs a l’avoir remarquée et avoir apprécié sa valeur. Tel son référent au centre scolaire de recherches scientifiques de Bad Saulgau ( district de Sigmaringen) , par exemple, avec lequel elle a fait de nombreuses expériences chimiques. Cela a valu à la lycéenne de gagner des prix, à plusieurs reprises, dans des concours scientifiques internationaux.Déjà , alors que le groupe de Bad Salgau visitait l’université de Biberach , Jürgen Heinemann, doyen de la section de biotechnologie pharmaceutique, ne fut pas le dernier à être interloqué, lorsque Carina Lämmle, désignant un spectromètre de masse d’une valeur de 500.000 Euros qui était débranché remarqua :" Cela ne fait pas du bien à la pompe à vide; un tel appareil devrait fonctionner , en principe, toute l’année en continu, sinon il faut réajuster chaque fois tous les paramètres ." Le doyen Heinemann expliqua alors que le scientifique en charge de cet appareil avait quitté l’université de Biberach laissant la machine orpheline. Après d’autre entretiens complémentaires avec la jeune fille,il lui confia une tâche d’enseignement et la responsabilité d’un atelier d’initiation à la méthode spectromètrique de masse. « C’est une scientifique née , déclare Chrystelle Mavoungou, professeur chargée de l’enseignement de l’analytique et de la bioanalytique, » Je suis contente , car il me fallait quelqu’un pour m’épauler dans ce séminaire."
Dans un spectromètre de masse, selon la description qu’en fait l’université, des particules qui se trouvent en phase gazeuse, sont chargées positivement et accélérées à travers un champ magnétique homogène. On peut donc ainsi déterminer dans des quantités de substances minimes aussi bien la masse moléculaire relative que la composition élémentaire d’une combinaison.Ce qui parait compliqué, l’est, en réalité bel et bien. Sans une certaine expérience, toutes ces expérimentations seraient sans valeur et la machine serait même en danger", explique-t-elle.
Il aura fallu deux ans à Carina pour maitriser le spectromètre de masse un peu vieux qui se trouve au centre scolaire de recherches scientifiques de Saulgau." J’ai bientôt fait des mesures pour d’autres élèves. Il arrive toujours un moment où on se demande ce que cet appareil a dans le ventre ", explique-t-elle. Les ateliers se poursuivront tout au long de cette année, après quoi cette jeune fille de 16 ans pourra enseigner à des doctorants la méthode spectromètrique de masse. Dans un avenir prôche, Carina Lämmle qui non seulement possède le savoir, mais également le don de le transmettre, assistera à des cours et poursuivra sa route vers les sciences.
Elle ne souhaite pas toutefois se décider prématurément pour une voie précise. A côté de la chimie, elle aime aussi le piano, la gymnastique et le tennis.C’est aussi important pour elle que son titre officieux de plus jeune enseignante jamais vue à Biberach.
A noter que la jeune fille avait déjà été distinguée l’an dernier dans le cadre du concours européen « Jugend forscht = jeunes chercheurs ».

Bravo à cette jeune surdouée chez qui,comme pour toutes les âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. :smiley:

Bravo à elle bien sûr, mais je suis quand même étonnée qu’on la laisse enseigner, car si je comprends bien, elle a beau être douée, elle n’a pas d’avance dans les études, donc même pas son bac ? Or, au-delà de la question légale, sachant comme les universitaires sont jaloux de leurs titres, je suis étonnée qu’ils laissent la place à une non titrée (et encore plus pour enseigner à des doctorant !)

L’article de presse parle d’un titre « unoffiziell ». Elle n’est pas officiellement « Dozentin » et ne perçoit pas de salaire.Il me semble que ce terme est ici plus honorifique que réel, mais dans l’absolu, je ne sais pas. :frowning:

Dans les articles en allemand, on apprend qu’elle a eu le poste car le département de biotechnologies pharmaceutiques de l’université de Biberbach était désespérément à la recherche d’un Dozent pour cet appareil de spectrométrie et ne trouvait personne. Ils ont décidé de faire un essai avec cette jeune lycéenne et celle-ci semble avoir des qualités de profs appréciées pas les étudiants.
Et depuis le semestre dernier, elle est bien prof officiel.

hochschule-biberach.de/secti … /aktuelles

dradio.de/dlf/sendungen/campus/1635136/

Merci pour le complément d’info, Nico !

Étonnant !

Impressionnant :astonished:
Qui plus est à Sigmaringen

Un point amusant:(pour moi, le vieux prof):extrait de l’article donné in extenso dans le lien.

"«Sie kann sich durchsetzen»

Als sie ihre erste Vorlesung hielt, war der Hörsaal voll. Da waren die Studenten, die natürlich kommen mussten: siebtes Semester Pharmazeutische Biotechnologie, kurz vor dem Bachelor. Da waren aber auch viele andere Lehrbeauftragte, die sich die neue Kollegin einmal aus der Nähe anschauen wollten. Und die noch nicht ganz glauben konnten, was ihnen die Professorin Chrystelle Mavoungou über die neue Mitarbeiterin erzählt hatte: Die junge Dame sei eine «geborene Naturwissenschaftlerin», nicht nur «fachlich geeignet, sondern auch pädagogisch». Genau so, sagt Mavoungou heute, habe sich das ja auch alles bestätigt: «Frau Lämmle ist jemand, der sich auch mal durchsetzen kann bei unruhigen Studenten.»

« Elle sait se faire respecter »

Quand elle a donné son premier cours, l’amphi était plein.Il y avait, bien sûr, des étudiants dont la présence était obligatoire : des "sixième semestre en biotechnologie pharrmaceutique, peu avant le moment de leur bachelor. Il y avait également beaucoup d’autres chargés de cours qui voulaient voir leur nouvelle collègue de plus près et qui étaient encore un peu sceptiques sur ce que racontait le professeur Chrystelle Mavoungou sur sa nouvelle collègue, à savoir que : la jeune dame était une scientifique née, douée non seulement dans sa spécialité, mais aussi dans le domaine de la pédagogie.Tout cela se vérifiait aujourd’hui :« Mademoiselle Lämmle est quelqu’un qui sait aussi parfois s’imposer auprès d’étudiants turbulents. » :wink:

Petite remarque en passant; je suis un peu étonné que Chrystelle Mavoungou parle de Frau Lämmle (dans l’extrait en allemand) à propos d’une jeune fille de 16 ans. La fonction explique-t-elle l’emploi de ce terme ?

Euh, non, mais de nos jours, Michel, à 16 ans on est une Frau en Allemagne ! Y’a pu de Fräulein…

Il faut quand même préciser: c’est de la science technique. C’est le désert intellectuel. Elle a des capacités logiques de raisonnement, elle s’intéresse et a les connaissances… tant mieux. Cependant…
Aucune maturité intellectuelle nécessaire pour son boulot. Elle est simplement spécialiste d’une machine. La belle affaire…

Tout fout l’camp ! :mrgreen:Je ne fréquente peut-être pas assez de petites jeunes filles ! :smiley:

On est bien d’accord, mais il ne s’agit pas de n’importe quel téléphone portable. Par contre, pour imposer le respect à des ainés à tendances chahuteuses , cela requiert certaines qualités humaines, non ?

On est à la fac quand même, faut rien exagérer… De toute façon, je n’ai aucune admiration pour les scientifiques, ils n’ont aucune culture. Fachidioten allesamt.