L’opinion allemande a rudement sanctionné l’indiscipline gouvernementale et le manque de leadership de la chancelière qui rechigne à imposer sa voix.
La réticence d’Angela Merkel à ouvrir son porte-monnaie lors de la crise grecque avait exaspéré ses partenaires européens et en particulier Nicolas Sarkozy. La rigueur financière que la chancelière a réussi à imposer à l’Europe a irrité le président français, qui y voyait un risque «d’étouffer la reprise de la croissance». Mais, vu de Berlin, les petits différends qui émaillent les relations avec la France sont l’expression de rapports relativement harmonieux comparés aux coups tordus, trahisons et volées d’insultes, qui animent la coalition de centre droit de Merkel.
Outre-Rhin, les désaccords entre chrétiens-démocrates de la CDU, libéraux du FDP et chrétiens sociaux de la CSU minent l’action du gouvernement. La moindre initiative -réforme de la fiscalité, baisses d’impôts, prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, refonte des missions et des moyens de l’armée- vire à la bataille rangée entre acteurs de la majorité.
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jean luc