Des agriculteurs suisses achètent ou louent de plus en plus de terres agricoles dans le sud de l’Allemagne.En décembre dernier, la Badische Zeitung pouvait en effet titrer :" Les Suisses nous causent du souci."
Selon les organisations syndicales agricoles locales: " Cette prise de possession de terres par des agriculteurs suisses nuit fortement à nos exploitations agricoles et à leur dévelopement."
On estime que 250 paysans suisses exploitent presque 4000 hectares de terre allemande de l’autre côté de la frontière, parmi eux, Martin Stamm, exploitant agricole et restaurateur de Schleitheim dans la région de Schaffhausen qui a non seulement acheté 100 hectares de forêt , de paturages et de terre arable, mais a fait l’acquisition au prix de 2 millions d’euros, du chateau de Hohenlupfen. L’opinion publique, en Forêt Noire du sud est inquiète, car le nouveau propriétaire se refuse à dire ce qu’il va faire de ce château classé monument historique.Affaire à suivre, donc.
Les Suisses offrent pour l’acquisition de ces terres agricole plus d’argent que des agriculteurs allemands pourraient se permettre d’offrir.
Et que faire ?
Une loi cherchant à maitriser ce phénomène qualifié de « malsain » avait été promulguée il y a deux ans par le Bade Wurttmberg ;la cour européenne de justice y a mis un frein, fin octobre 2011.L’Allemagne n’a pas le droit de favoriser ses ressortissants dans le cas d’achat de ou de location de terres agricoles, ce qui pourrait inciter les agriculteurs suisses à continuer leurs acquisitions par le biais juridique en cas d’opposition.
Les Suisses sont-ils prêts à remettre en question les accords bilatéraux de 1958 ?
Selon ces accords, sur une bande de terrain de 10 km de largeur des deux côtés de la frontière,les habitants ont la libre circulation , la libre exploitation et peuvent importer et exporter des productions agricoles en franchise de droits.
Côté allemand, comme le souligne un juriste en charge de la défense des interêts des agriculteurs, si rien n’est fait, on peut très vite passer de la résignation à un sentiment de frustration, voire d’agression.
Côté suisse,on est plus décontracté et on ne voit pas la nécessité de modifier les accords existants.
Les discussions vont, parait-il , bon train au plus haut niveau.
Source;
Si c’est comme en France avec les monuments classés comme historique, avant même de lever le petit doigt il va avoir toute une batterie d’experts pour contrôler ce qu’il va faire à « son » château. Il sera obliger d’expliquer son projet avec de faire toute chose.
Normalement il ne devrais pas y avoir d’inquiétude.
C’est toujours comme ça quand il y a une frontière, l’herbe est plus verte et plus grasse de l’autre côté… Et les cerises dans le jardin du voisin sont toujours plus grosses et plus goûteuses…
Et comme en l’occurrence c’est les Suisses qui ont les sous… C’est parfois bien beau, l’histoire, avec ses frontières qui défient les lois de la géographie naturelle, comme chez nous en Alsace !
Cela dit le territoire suisse est tellement exiguë et montagneux que je comprend la volonté des Suisses de trouver des terres ailleurs.
Les paysans locaux devraient être prioritaires lors de ventes de terres agricoles dans leur région, ça me parait normal. J’aimerais bien voir les réactions suisses si la situation étaient inversée avec des voisins bavarois-badois plus riches achetant leurs terres
La Bavière n’est pas limitrophe de la Suisse. Seulement Bade.
Ce qui personnellement me gêne beaucoup dans cette affaire, c’est le fait que le fric permette tout et apparaisse comme une valeur supérieure au travail.On est un peu dans le même cas de figure que celui de la toute puissance des banques.Ce n’est pas l’idée que je me fais d’une société bien conçue.Le Veau d’Or est plus que jamais debout. Il reste des Bastille à prendre.
Je suis d’accord avec toi sur les banques.
Les « indignes niais » et autres défilé du 1er mai devraient plutôt se faire devant les banques, l’Assemblé Nationale, Matignon pour finir devant l’Élysée.
Parce que le parcours d’un tel défilé traditionnel ne dérange en rien ce pouvoir-larbinat du monde financier.
Je ne sais plus qui disait: « Le 1er mai ce sont des pauvres qui défilent contre des pauvres. »
Eux, au moins, ils bougent, ils manifestent, en bref, ils font quelque chose, même si cela peut paraitre « niais » à d’aucuns.
Au passage, les « indignés » manifestent précisément dans les quartiers des banques, cf "Occupy Wall Street", « Occupy Frankfurt ».
Je parle de la France pas des États-Unis.
J’étais à Paris pour une des premières journées des « indignes niais » (en mai dernier) et comme d’habitude, toute comme dans les facs se sont toujours les même nervis du système, ce que Lénine aurait très bien pu appeler les « idiots utiles du système », à savoir les trotskystes, qui monopolisaient la parole et qui décidaient qui l’auraient. Il n’y avait rien de démocratique et c’est à se demander pour qui ils bossent réellement.
Pour te faire une petite idée de ce qu’est réellement le mouvement des « indignes niais » je t’invit à lire quelques articles qui présentent un autre point de vue que celui des médiats dominants: archives-lepost.huffingtonpost.f … ignes.html .
Et c’est pas vraiment ça la démocratie.
HS : Moi non plus je ne sais pas qui le disait mais il y a quand même dans le 1er mai un sens politique qui semble t’avoir complétement échappé.
Il y a un sens politique au 1er mai? Je m’en doute.
Et bien rien ne changera tant que les syndicats seront à la botte du pouvoir et négocieront toujours avec le medef. Ils sont tous achetés, les chefs vivent tous trop confortablement pour oser vraiment être révolutionnaire. Ce sont eux les chefs, les responsables désignés pas les travailleurs de faire ce travail. Si ils ne font pas le boulot, ils ne servent à rien.
Ils n’y a jamais eu autant de chômage en France, autant de délocalisations mais eux ne font rien, même pas une marche… RIEN! Ce sont de véritable guignols inutiles et pire: de connivences.
Alors quand il y a un sursaut du peuple (le mouvement des Indignés, les vrais, les sans-noms, ceux qui décident de ne pas attendre les syndicats) comme par hasard, tout est très vite sous contrôle, noyauté.
Aucun appel des syndicats avec des actions fortes qui suivent; parce que « le sens politique » - du 1er mai par exemple - c’est bien mais sans véritable action qui suit, ça vaut rien. Ça devient comme un pélé: « À l’année prochaine! Salut et bonne chance pour cette nouvelle année qui sera encore plus pourri. » Et encore « T’étais à la manif’? Ouais trop cool. Trop de purs souvenirs. »
Les mouvement actuels au États-Unis sont sérieux et déterminés. En France, le peu que j’ai vu, c’est mort dans l’œuf. Étouffé pas les même qui devrait être à la pointe du combat.
Je propose que nous revenions au sujet de ce post qui se nomme : " Agriculteurs allemands vs agriculteurs suisses."
En effet je ne souhaite pas à titre personnel que les modérateurs se trouvent dans l’obligation de clôturer ce post (ce qui est très très rare).
Tout à fait d’accord.
Je vous signale que cette pratique ne concerne pas seulement la Suisse et l’Allemagne mais également les Français qui achètent des terres agricoles en Roumanie, Ukraine, Russie, Pologne etc. car le prix des terres agricoles en France est devenu absolument hors de prix.
D’autres pays le font : la Jordanie achète des terres au Soudan et il y a certainement d’autres exemples.