Aide pour un SMS

J’ai reçu un SMS de ma copine, et je butte sur un passage, je vous le retranscris :

Mein liebster Mann heisst Jonsi, er macht mein Leben wunderbar, und mir ist sonnenklar: trennen uns Meilen und Stunden, in dir hab ich den besten Freund gefunden!

C’est le passage en italique que j’ai du mal à comprendre, le reste est sonnenklar :wink:
Pour le contexte, elle fait un an d’erasmus au Portugal, donc on se voit au mieux toutes les 3 semaines…
Je sens qu’il y a une notion de séparation (trennen), et Meilen et Stunden font références à la distance et au temps qui nous séparent, mais j’aimerais voir si vous pouviez proposer une traduction convenable, je n’y parviens pas!
Merci !

Très bien perçu, jonsi, ta copine fait effectivement allusion à la distance (Meilen = lieues) et au temps (Stunden) qui vous séparent.

Le verbe en première position en allemand est généralement rendu en français par « si », avec valeur d’opposition:
« Si des lieues et des heures nous séparent » (c’est du mot à mot, j’en conviens, mais c’est pour mieux faire comprendre le mécanisme) « , c’est en toi que j’ai trouvé… »
En d’autres termes, on pourrait dire « Si l’espace et le temps nous séparent », ou « Tout séparés que nous soyons par l’espace et le temps »…

Ha merci, en fait Meilen et Stunden sont le sujet de trennen ! Je pensais que le sujet était « wir » et avait délibérément été omis, comme c’est souvent le cas dans les SMS (ex: hab von dir geträumt)… Et du coup, je ne comprenais pas très bien le sens de ce passage.
De plus j’ignorais que les verbes en première position pouvait se traduire par « si »…
On pourrait également traduire ce passage par :
« Même si des lieues et des heures nous séparent, c’est en toi que j’ai trouvé… »

Merci oschpele :smiley:

Tu as parfaitement compris, jonsi! :smiley:
Oui, l’allemand fait preuve d’une grande souplesse dans ses constructions, ce qui n’est pas toujours perceptible pour le locuteur francophone. En l’occurrence, le choix du terme qui est placé en tête de phrase est primordial, il détermine le sens, sans qu’il soit nécessaire d’introduire une conjonction.
Mais si « si » a ici (que de si, c’est une vraie scie! :smiley: ) une valeur d’opposition, on pourra aussi employer cette construction avec une valeur de supposition, comme le titre du livre d’Heinrich Böll: « Wanderer, kommst du nach Spa » (Voyageur, si tu vas à Spa), où le verbe est placé en tête dans la subordonnée, sans conjonction.

Garde le auch, il souligne la notion de même ici: même si! :wink: