l’auteur du Ruban Blanc… nous ramène devant le grand écran avec
AMOUR
Palme d’or à Cannes en 2012 (rien que ça ! )
synopsis : Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.
sortie en France le … 24 Octobre… !!!
un article tiré du Spiegel : Stärker als der Tod
(même article dans le Vocable qui vient d’arriver / Niveau C1 mentionné… pour ceux que ça intéresse ! )
Les chanceux du forum qui vivent en Allemagne ou en Autriche ont-ils eu la chance de le voir ?
mais d’un autre côté… le film plombe-t-il vraiment le moral ??
le film s’appelant « Liebe/Amour » j’aurai plutôt tendance, comme ça, à y voir une sorte
d’hymne à l’amour « coûte que coûte », et pas une déchéance de l’amour dans la vieillesse…
vous m’intriguez là… vais-je remettre les pieds dans une salle de cinéma pour voir vraiment
si j’en sors les larmes aux yeux… ou bien revigorée ?
personne ne l’a vu en Allemagne ??? vraiment personne ?
parce que vous allez voir que les films gais au cinéma ???
personnellement j’y vais quand un film me plait, me tente, m’attire, m’interpelle…
souvent j’y vais aussi quand j’ai adoré le livre et qu’un fou s’est enfin attelé à en
faire un film…
ce film me tente parce que j’ai vu, en 20 ans de maison de retraite, des histoires d’amour d’octogénaires
qui étaient magnifiques, remplies de tendresse et d’un amour sincère, même dans les derniers jours,
et même après que l’un des deux se soit retrouvé seul avec ses souvenirs…
être aimé pendant plus de 60 ans, comme l’ont fait mes grands-parents, je trouve cela merveilleux,
et non pas triste… et pourtant les derniers jours de mon grand-père n’ont pas été gais…
je pense que si ce film s’appelle « Amour » c’est qu’il y a une bonne raison…
je vais aller le voir dès que possible… et je vous dira si je suis déçue, ou pas… triste en sortant
de la salle ou pas…
Bien sûr que non. Mais parfois, à certain moment, on a plus envie de voir telle ou telle chose. Peut-être que dans quelques mois, j’aurai envie de le regarder. Pour l’instant, je ne suis pas « d’humeur. » C’est pareil pour les livres. Il y a certaines œuvres qui nous parlent plus à un certain moment de notre vie parce qu’on est plus réceptif, etc. Bon j’arrête là, j’ai vraiment l’impression d’enfoncer des portes ouvertes.
EDIT: À la réflexion, je connais quelqu’un qui refuse catégoriquement d’aller voir des films tristes. Après tout, pourquoi pas…
non non tu n’enfonces pas les portes ouvertes Schokolena !! je suis d’accord avec toi ! peut-être que JE
suis actuellement dans un état d’esprit qui me donne envie d’aller voir ce film… Que je n’aurai peut-être pas eu envie
de voir au printemps … je comprends bien cela !
peut-être aussi que, comme je le dis plus haut, l’expérience que j’ai eu de l’amour d’un couple vieillissant,
me fait naturellement penser que ce film peut, peut-être, ne pas être aussi triste que l’annonce… La bande annonce…
C’est vrai que je n’ai pas non plus l’envie de voir une histoire d’amour entre deux personnes très âgées. Pourtant Kissou 33, je suis touchée par ton témoignage et comme toi trouve belles les histoires d’amour entre les têtes où les seuls cheveux demeurant sont grisonnants.
Je me suis effrondée en larmes hier en voyant le film de David Fincher avec Brad Pitt - l’étrange histoire de Benjamin Button. Ce film je le trouve énormément triste mais aussi très beau car il est porteur d’énormément de leçons d’espoir notamment que l’amour n’a pas d’âge qu’il soit entre un homme et une femme ou entre une mère et sa fille. Des leçons qui tombent à pic à cette époque de ma vie.
Et le film de Mickael Haneke, d’après ce que j’en ai compris, est porteur de ces mêmes leçons d’espoir. De plus cette démarche cinématographique s’avère de plus en plus nécessaire dans nos sociétés vieillissantes (dont l’Allemagne représente un signe alarmant) car nous devons absolument apprendre à porter un autre regard sur les personnes âgées. Elles ne représentent plus notre passé mais notre avenir. Ce film je n’irai pas le voir pas à présent, c’est devenu trop tôt pour moi. Mais honnêtement je préfère ce style de film à ceux de plus en plus nombreux dont le fonds de commerce est le malheur des autres : la violence dans les cités, le chômage et la pauvreté, la discrimination etc.
Je ne l’ai pas lu, puisque l’auteur prétend lui-même qu’il vaut mieux ne rien savoir avant de voir le film… Mais bon, peut-être d’autres veulent-ils en savoir plus !
Aucune honte à avoir, Kissou 33. Au contraire, maintenant nous savons que nous avons tout le temps de trouver le film en DVD et de nous préparer à le voir. Pour moi Emmanuelle Riva, c’est la jeune femme d’Hiroshima mon amour, celle qui a été humiliée au plus profond d’elle-même pour avoir vécu une histoire d’amour avec un jeune soldat allemand,lui même abattu par des Français. Cette jeune femme forte bien que marquée par le destin se retrouve des années plus tard en tant que jeune comédienne à vivre une histoire d’amour avec un jeune architecte ??? japonais marié. Une histoire qui a marqué l’amoureuse de l’Allemagne et du Japonais que je suis dès son adolescence.
Pour en revenir à ‹ Amour › je pense même qu’il suffira juste de quelques mois pour voir le film se trouver dans les bacs de vente à prix réduit aux côtés des films de Fassbinder par ex. Ce qui n’enlève rien à la qualité du film, mais montre uniquement l’obésité consommatrice de notre société. Ce qui est curieux, c’est que même si ce film est le fruit d’un cinéaste autrichien, je le qualifierais surtout de film français, tout comme « Paris-Texas » de Wim Wenders est plus un film américain qu’un film allemand.
Ah mais carrément ! Amour est un film français. C’est la France qui finance majoritairement le film*, tourné en France, en langue française avec des acteurs français… D’ailleurs, ça me parait une anomalie qu’il concourt pour l’Autriche dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Das Weiß Band du même Haneke autrichien avait représenté l’Allemagne dans cette même catégorie en 2010 sous prétexte que c’est l’Allemagne qui finançait majoritairement le film…
En tout cas, jamais les Autrichiens n’ont été aussi fiers d’un film français
Selon le CNC, la France a financé à hauteur de 70%, l’Allemagne 20%, l’Autriche 10%
