Apprendre à mieux gérer son patron (ou son responsable)

Y a-t-il aussi le fait : si un employé n’est plus promu, c’est que son responsable le croit plus compétent que lui ??

Ben, comme on dit : les Meinungen sont geteilt…

Ceci étant, je crois que t’as confondu un truc : c’est pas la théorie qui est humoristique, mais le bouquin : oeuvre humoristique / sehr lustig und unterhaltsam geschriebenen Buch mit ernsthaftem Hintergrund

:laughing: :wink:

Mais, comme déjà dit, les Meinungen sont geteilt (les avis divergent).
Une chose est cependant assez sûre : Entre-temps on sait qu’une partie de sa théorie n’est plus tellement vrai (y a pas mal d’auteurs qui ont écrit des trucs sur ce sujet). Si tu veux, je vous en parlerai un peu plus… mais si je vous dis tout il me restera plus rien pour mon bouquin ! :laughing:

Ca peut arriver, oui, mais c’est quand même relativement rare… la majorité des managers ne sont pas idiots non plus et ne vont pas se couper l’herbe sous le pieds en risquant de perdre un bon collaborateur parce qu’il estimera pouvoir trouver mieux ailleurs. Donc, was Du schilderst, arrive quand même rarement. Heureusement d’ailleurs.

Ben, tu sais, la Vitamine B (B wie Beziehungen) joue assez souvent un rôle fondamental dans une carrière…

En plus, je veux pas dire, mais LE pays du piston et où les gens essaient de fait jouer les relations (la Vitamine B) en leur faveur dans un maximum de situations, c’est quand même la France…

C’est sûr que ça aide, mais si ça aide des gens compétents à monter plus vite, je veux bien, mais l’ennui, ce sont les pistonnés incompétents, qui éventuellement bloquent les pas pistonnés compétents !

Oui. Mais on n’est pas non plus champions du monde. :wink: Dans les pays d’ex-URSS, tout marche au piston (pas que le boulot, d’ailleurs, et au piston + au bakchiche). Mais là-bas, trouver du travail sans Vitamin B, même avec plein de diplômes, c’est pas possible. Il y a même un expression en russe qui veut dire à peu près : « installer qn à un poste » (ou « se faire installer à un poste »). Quand tu fais tes études, la question principale, ce n’est pas le domaine étudié, mais « as-tu qn pour t’installer à un poste si tu étudies dans cette branche ? » :laughing:

Ca c’est un long débat je crois… :laughing: :wink: comme déjà dit, dans la vie des entreprises la justice absolue n’existe pas.

On peut effectivement se demander si les gens qui ont su utiliser leur Vitamine B, et qui ont su se faire « pistonner », sont les plus aptes/compétents… mais je pense que cette question n’a pas vraiment d’intérêt. Donc moi ça ne m’ennui pas. Ca a toujours été comme ça, et il faut bien de tout pour faire un monde : des compétents non promus comme des pistonnés peu compétents.

C’est vrai que, pour une fois !!!, on ne peut pas dire que les Français soient champions du monde en la matière. C’est vrai qu’il y a pire.

Mais si je compare avec l’Allemagne, il y a quand même sacrément moins de pistons -à tous les niveaux (boulot, démarches administratives, etc)- en Allemagne qu’en France. C’est rare d’arriver à faire par exemple avancer un dossier administratif parce qu’on connait un-tel, alors qu’en France c’est légion ! Le nombre de fois où nos amis français nous ont déjà proposé de bénéficier de leur carnet d’adresse pour telle ou telle chose… même parfois pour des broutilles… C’est pas du tout pareil en Allemagne. Même quand on a des relations, c’est rare qu’on se dise : « appelle un-tel de ma part »… alors qu’en France, c’est quasiment tout le temps comme ça…

Ah oui carrément. :open_mouth:
Je savais que dans l’ancien bloc de l’est, beaucoup de choses marchaient au bakshich et au piston, mais là c’est impressionant ce que tu racontes.

La vitamine B est une molécule complexe… En France, le seul domaine où je n’ai jamais vu personne rien obtenir sans piston, ce sont les jobs d’été. Le reste est plus ambigu.

Mais ce que les anglo-saxons appelle la « reference » ressemble de très très près au pur piston. Je viens de changer de boulot, et peut-être aurais-je quand même obtenu le poste sans « aide », mais après avoir eu une petite conversation au téléphone avec mon ancien directeur, mon futur employeur m’a pratiquement supplié de venir les rejoindre. Sans « référence » dans le même milieu, on n’est nettement plus exposé aux aléats de la recherche d’emploi…

Dans une société où les emplois sont rares et l’avenir aussi incertain qu’en Russie, rien d’étonnant à ce que ce genre de pratique devienne le seul moyen de se faire embaucher. Dans les mêmes conditions, tous les pays seraient pareils. C’est d’ailleurs le cas en France dans certaines branches. L’Allemagne doit la modération de sa vitamine B à sa relative bonne santé économique (j’ai dit relative, hein…).

De plus, dans des pays à très forte cohésion sociale comme les pays scandinaves, les compétences dites « sociales » des candidats sont plus importantes que les diplômes ou même l’expérience. Les gens veulent bien s’entendre avec leurs collègues et être sûrs qu’il n’y aura pas de friction. Pour garder le sacro-saint concensus mou scandinave dans l’entreprise (et l’administration), embaucher un inconnu est un facteur de risque qui terrorise les recruteurs. A ce jeu-là, les étrangers (même européens) n’ont aucune chance. Six ans de Scandinavie me font dire : la vitamine B la plus forte du monde est produite en Norvège. En d’autres termes, le piston généralisé. N’en parlez surtout pas à des Scandinaves, ils nient tout en bloc ; le sujet est complètement tabou.

Ah bon ? :open_mouth: Ben tu pourras plus le dire, maintenant que je t’aurai dit que j’ai été pistonnée :laughing: :stuck_out_tongue:
enfin, je sais pas si je dirais pistonnée d’ailleurs, parce que pour moi pistonné ça me fait penser à « préféré à d’autres candidats parce que recommandé par qn ». Alors que moi, j’étais pas forcément en concurrence avec d’autres, simplement on m’a proposé de me prendre parce qu’on me connaissait. (pour les vendanges et pour un job de caissière)

Oui, d’ailleurs, dans le même ordre d’idée, il me semble que le système de référence au contraire ne marche pas. C’est à dire qu’avoir des lettres de recommandation ou des références en bas de son CV, ça n’intéresse pas du tout les recruteurs. On peut donc dire que le piston chez les un et la référence chez les autres jouent le même rôle… (Sauf qu’il est plus facile d’avoir des références que du piston !)

:blush: La syntaxe n’était pas claire, mon idée rejoint la tienne :
pas de piston = pas de job d’été.

Je ne connais aucune exception à cet adage en France. Mais ça fait un moment que je n’ai pas étudié la question, je fais allusion aux années 1985-1992 quand j’étais encore en France.

Ah bon, ben je te rassure alors, ma réponse reste quand même valable : j’ai aussi eu au moins 2 jobs d’été non pistonnés ! (caissière et éclaircisseuse de pommes) :stuck_out_tongue: