(Art) Charlotte Salomon

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Tableau de Charlotte Salomon, je suis tombée en extase devant :

il s’intitule « Leben oder Theater » (est-ce de la vie ou du théatre ?)

Oui, des découvertes comme je les aime, je ne connaissais pas cette artiste!!!. En lisant cet article et la petite photo de la peinture, j’ai eu tout de suite envie d’en savoir plus sur cette jeune artiste allemande.
Une jeune femme au jolie visage délicat, mais dont semble émaner une réelle force tout comme que sa peinture.
J’ai été aussi très saisie par son tableau sur l’effroyable Nuit de Cristal

Moi c’est justement en lisant le livre de David Foenkinos (Charlotte), en début d’année, que j’ai découvert aussi cette jeune femme au destin tragique! J’ai bien aimé, et le livre fort, marquant et la découverte de cette artiste bouleversante et attachante! J’ai forcément eu ensuite l’envie de découvrir son oeuvre à laquelle le livre fait référence et qu’il est judicieux d’avoir en tête pour sa lecture.
Je suis contente que tu en parles, Kissou :wink: , et que vous soyez apparemment aussi touchées d’emblée par elle, sa personnalité/sa vie/son oeuvre…, que je l’ai été!

je me disais justement que je me laisserai bien tenter par ce livre !

A priori tu l’as aimé Schwalbe oder ?

Oui, tout-à-fait! :slight_smile:
C’est, au passage, un roman qui a été récompensé des Prix Renaudot 2014 et Prix Goncourt des lycéens 2014… tout en ne faisant pas l’unanimité parmi les critiques…
Mais moi j’ai apprécié le style particulier de son écriture qui, en plus d’une mise en scène singulière, met la sobriété des mots utilisés au service de l’intensité des ressentis communiqués; il y a une pudeur dans la simplicité des termes, des tournures, qui paradoxalement suggère subtilement l’essentiel et où l’émotion, non exprimée, pourtant se transmet!
L’artiste méconnue, sensible et bouleversante qu’est Charlotte SALOMON y est noblement racontée en un très tendre hommage par un auteur qui se met même en scène dans le livre, le livre devenant ainsi une sorte de trait d’union entre l’écrivain et l’artiste, pour la postérité désormais, ouvertement et joliment, liés…
On sait bien hélas comment, en cette épouvantable période de l’Histoire, sa vie à Auschwitz se termine… On n’en est pas moins saisi, dès les premières pages et jusqu’à la dernière, par ce destin court, poignant, semé de tragédies et d’injustices, grâce à l’approche fort délicate et marquante que propose David Foenkinos de sa Charlotte, elle qui a dit si justement de l’œuvre qu’elle nous a laissée: « C’est toute ma vie »…

Effectivement, Schwalbe ta description du livre donne vraiment envie de le lire… :wink:
Il a d’ailleurs été traduit en allemand et existe aussi en livre audio dans cette langue en deux versions. L’une lu par Devid Striesow et l’autre par Yves Heck J’ai été charmée par la voix de Devid Striesow en écoutant l’extrait de lecture audio…, Sans pour autant dénigrer la beauté du roman en français, la langue originale, guidée par cette voix magnifique, mon choix se portera donc vers la lecture en allemand…

Merci Kissou, de m’avoir fait découvrir la peintre et à Schwalbe de m’avoir donnée envie de lire le livre. Apparemment, David Foenkinos est lui-même très prisé du lectorat allemand. Plusieurs de ses romans ont été traduits par Christian Kolbe et figurent aussi en version audio.

Ça y est je viens à peine de commencer la lecture et l’écoute…: Un livre qui commence avec la tristesse d’apprendre à lire son propre prénom (Charlotte) sur une pierre tombale…Le ton est donné.

A bientôt pour les impressions de lecture

Mince! Valdok merci pour tes gentils mots :slight_smile: mais… euh, je ne suis pas sûre d’avoir tout compris :blush: : tu as choisi d’écouter la lecture en allemand de ce livre OU?/ET? de le lire en français?/en allemand?.. :crazy: :stuck_out_tongue:

Je suis un peu surprise :open_mouth: que tu choisisses de découvrir une oeuvre autrement que dans sa version originale puisque tu en as la possibilité!
Il me semble, qu’on y perde ou qu’on y gagne quelque chose dans la manoeuvre, que l’intervention d’un tiers entre l’oeuvre d’un auteur et celui qui s’y « frotte » est de l’ordre du parasite et se place comme un filtre/écran entre les deux… C’est dommage! Pourquoi ne pas vouloir accueillir avec sa propre et seule sensibilité le message non modifié de l’auteur tel que lui a choisi de le délivrer?!!
Surtout que, dans ce livre-là particulièrement, la « mise en page » du texte contribue beaucoup, je trouve, à nous plonger dans une ambiance, je ne sais pas, oppressante, impatiente, desespérée… J’ai du mal à imaginer comment cela peut être rendu dans une lecture « audio » dont la voix par ailleurs, pour moi, de toute façon déjà, est une interprétation donnée et donc gênante…
Bien sûr on n’a pas toujours le choix de pouvoir découvrir des bouquins dans la langue où leurs auteurs les écrivent, ni peut-être dans leur version scripturale plutôt qu’orale, mais, à choisir, la version originale et « pure » m’est toujours préférable… Bon, ce n’est là que mon point de vue, hein, qui n’est ni plus ni moins valable qu’un autre! :stuck_out_tongue:

Quoi qu’il en soit je te souhaite bonne lecture/bonne écoute, Valdok et peut-être d’autres également! :wink:

Je comprends ta surprise, Schwalbe, mais ce n’est que mon choix en profond respect avec celui des autres… Ma passion profonde est la langue allemande et sa musicalité,et je veux pouvoir suivre les notes de cette musique. Le destin décrit par l’auteur est celui d’une jeune femme de culture juive, profondément allemande dont la famille n’a jamais renié son appartenance à l’Allemagne, malgré toutes les humiliations et ensuite les horreurs qu’ils ont dû affronté des Nazis dès 1933. Je n’en suis qu’au tout début mais la façon dont l’auteur nous laisse rentrer dans l’intimité de la famille de Charlotte se prête merveilleusement bien à la traduction allemande.
Je n’aurais pas eu la même démarche face aux écrits d’un Albert Camus, qui décrit un univers bien français et ses contradictions face à l’Algérie…
Une belle occasion de comparer nos deux visions du livre :wink: :wink:

Schwalbe, Valdok succombe toujours au charme des bogoss allemands. Et comme c’est en plus une fana de l’audio…

Oh Andergassen, tu dois avoir raison… Devid Striesow, il a une super belle voix mais je savais pas qu’il était plutôt beau gosse de la quarantaine, euh, zut effectivement, surtout sur la photo avec son épouse
En plus il s’agit d’une jeune femme noire, d’origine camerounaise.

Je t’assure j’avais pas fait exprès :blush:

Une autre photo de l’acteur avec sa charmante épouse…

Certes son métier d’acteur le positionne d’emblée en tant que caméléon, mais je ressens une profonde sincérité et intensité dans sa lecture de la traduction allemande du livre de David Foenkinos

:respect: Et bien soit, Valdok, je respecte absolument ta façon de voir, (et celle de lire), même si la mienne est différente! :wink:
Tout comme l’est ma vision de ce Devid Striesow qui, personnellement, me laisse indifférente! :blush: :stuck_out_tongue: Bah, à chacune ses « bogoss », hein! Comme ça y en a pour tout le monde! :stuck_out_tongue: :laughing:

ben on est deux !! :laughing: :laughing:

par contre toujours en admiration devant le tableau de Charlotte Salomon…

C’est vrai, Kissou, qu’il est beau ce tableau harmonieux où s’impose un bleu fort… :wink:

Moi, je suis particulièrement sensible, aussi, à son autoportrait saisissant qui me rappelle d’ailleurs assez, par ses couleurs, la pose, en partie le regard… un de mes tableaux préférés, à savoir La jeune fille à la perle


Oui captivée par cette jeune peintre dans la délicatesse et la mélancolie, sa manière estompée de peindre la violence du nazisme, envoutée par la voix de l’acteur et émue par la tristesse du roman rendu par des mots simples qui sonnent si juste … Roman dont je ne tarderai pas à vous parler davantage, très impatiente de comparer mon ressenti du roman en allemand avec celui de Schwalbe qui l’a lu dans sa langue originale. Mes toutes premières impressions:

Une rencontre avec l’écrivain aussi épris de culture allemande et le destin tragique de la jeune femme… L’écrivain guette les lieux de vie de la jeune femme allant jusqu’à l’histoire de ses parents. Il fait commencer le roman au moment du suicide de la sœur de sa mère, ou plus exactement au moment où la petite fille lit son nom sur la pierre tombale. Nom qu’elle a en commun avec sa tante dont elle ne sait rien d’autres que ce que mère lui dit lors les visites régulières au cimetière qu’elle fait avec elle. Deux sœurs faisant corps et âme, et une blessure qui ne se refermera jamais chez cette mère.
Un retour vers le passé :l’emprunte meurtrière de la guerre de 14-18. La mère, n’est qu’une jeune fille qui vient de perdre sa sœur et s’engage comme infirmière sur le front, désapprouvée par ses parents. La rencontre avec un jeune médecin rêvant de célébrité, elle tombe amoureuse et veut se marier… Le désaccord parental encore une fois, puis finalement ils cèdent, laissant entrer de nouveau un peu de gaité dans la maison…
Le décor est fixé pour découvrir l’enfance de Charlotte, la future artiste, une demeure berlinoise cossue de son enfance, les couleurs, la douce voix de sa mère s’accompagnant au piano et elle tournant les pages de la partition, la mélancolie et le caractère rêveur qui feront peu à peu sombrer cette mère dans la dépression… Voilà où je me trouve… et où je fermerais la page de cette belle rubrique aoxienne pour l’instant, car je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la vraie découverte…Je reviendrai ici une fois le livre terminé, en vous promettant de ne pas trop en dévoiler… :wink:

Schwalbe : tu as raison dans ta comparaison avec la jeune fille à la perle !

Valdok : pitié… tais toi !! :laughing: je n’ai pas le temps avant un bon moment de lire ce livre !!!

ce tableau là est saisissant aussi non ?? (et encore, je n’ai pas mis sa « Kristallnacht »… )

Sa Kristanllnacht, je l’avais déjà mise en lien sur mon premier post sur le sujet, mais je ne l’avais pas directement affiché.

Le livre je viens de le finir de le lire ou plutôt de l’écouter, j’y ai passé une grande partie de ma nuit. Tu as raison Schwalbe, une fois que l’on a commencé un livre pareil on ne le lâche pas. La beauté, la générosité, l’espoir à travers la soif de peindre et de peindre toujours, l’amour se détachent malgré , les suicides et l’horreur nazie et l’acte gratuit final… Pourtant il y a cet épilogue tourné vers le futur qui m’invite au parallèle avec Anne Franck, dont le père s’est employé à faire revivre le souvenir comme son père pour elle l’a fait puis sa belle-mère, Paula qui a poursuivi jusqu’à sa mort à un âge très avancé.
Voilà, je n’en dirais pas plus, et pas la peine de vous dire que j’ai aimé ce livre qui m’a émue jusqu’au bout… Un grand bravo à Christian Kolbe, le traducteur allemand de David Foenkinos, les deux hommes se connaissent d’ailleurs très bien.

Pas la facture elle-même , mais le côté aérien des personnages de ce tableau me font un peu penser à Chagall.

oui j’y ai pensé aussi Michelmau !