On le sait depuis longtemps, la coalition au pouvoir en Autriche entre les socio-démocrates (SPÖ) et les conservateurs (ÖVP) ne fonctionne plus. Les deux partis affichent constamment leurs divergences sur tous les sujets et ne tombent jamais d’accord sur rien. Du mariage homosexuel aux réfugiés en passant par la réforme du système éducatif: tout est prétexte à des disputes. Les changements de chancelier en décembre 2008 et en mai 2016 ni auront rien changé, pas plus que les différents pactes gouvernementaux, vaines tentatives de remettre le gouvernement au travail sur des bases communes.
Alors, lorsque Mitterlehner, vice-chancelier et président de l’ÖVP a annoncé sa démission de toutes ses fonctions, les choses se sont précipitées. L’ÖVP a poussé à sa présidence son étoile montante, Sebastian Kurz, 30 ans, ministre des affaires étrangères. Celui-ci a accepté à condition, entre autres, de pouvoir constituer lui-même sa propre liste électorale et ses propres équipes et d’avoir toute liberté sur le contenu du programme du parti ainsi que dans les négociations avec les autres partis pour former une éventuelle coalition. En clair, il a pris le pouvoir sur le parti et en a profité pour exiger des élections anticipées.
Kurz nouveau chef des conservateurs
Elections qui auront lieu le 15 octobre.
Elections anticipées et mini remaniement ministériel
Les tout récents sondages montrent un « effet Kurz »: les intentions de vote pour l’ÖVP sont en nette augmentation et le parti pourrait ravir la première place à l’extrême-droite qu’on annonce gagnante depuis longtemps. Cet effet tiendra-t-il 5 mois ?
les sondages des dernières semaines avec le dernier du 14.05