[i]Dans le Burgenland, aux confins de la Hongrie, le soleil, la brume, le vent, le gel gorgent les raisins de sucre. Et donnent le ruster ausbruch et l’eiswein, vins liquoreux dorés et fruités. À 70 kilomètres au sud-est de Vienne, le lac Neusiedl joue un rôle capital dans l’élaboration du ruster ausbruch. À l’automne, les brumes matinales qui s’en échappent favorisent l’apparition du botrytis, un champignon parasite responsable de la pourriture noble sur des raisins longuement mûris.
Sous le soleil et le vent, les grains s’assèchent, leurs sucs se concentrent en sucre, en extraits secs et en acide tartrique. Seules les pourritures nobles sont vendangées. Elles comptent 30 % au moins de sucre par litre de moût en masse volumique !
“Ces éléments naturels, des cépages welschriesling, pinot noir, blanc ou gris, ainsi qu’un savoir-faire datant du XIVe siècle créent un liquoreux or ou ambré, boisé, discret au nez, concentré de pêches en bouche ou avec une touche de miel", note Kurt Feiler, nommé, à Londres, avec son père Hans, vinificateur vendange tardive de l’année 1999. "Après-guerre, en 1953, mon grand-père a repris ce travail de récolte et de vinification, spécialité de Rust.”[/i]
Les vins du Burgenland, liquoreux et fruités… Qu’est-ce que c’est que ce titre à la c…? Je rêve!
En fait, chaque vignoble un tant soit peu septentrionnal a ses pourritures nobles et ses vins de glace, mais c’est vraiment l’exception!
(Sinon, comme NÖ, les vins de B, c’est généralement du tout-venant)
Les vins autrichiens que j’ai eu l’occasion de boire quand j’étais en vacances de neige à Hochsölden, il y a bien longtemps de cela, ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable. Bon, j’ étais jeune à l’époque et je n’avais sans doute pas le goût formé et manquais de connaissances oenologiques. C’est comme tout; le vin, comme la littérature, comme la musique, ça s’apprend.
Ces vins s’exportent-ils ? Autant, ici, on trouve pas mal de vins allds ( Kaiserstuhl, Palatinat), autant j’ai rarement trouvé des vins autrichiens dans les rayons des magasins
C’est le tout-venant qui s’exporte (Basse-Autriche, Burgenland), tout comme les vins du Languedoc et les bordeaux à 1,99 € mis en bouteille à… Petersbach, dans l’Alsace bossue (région hautement viticole, on en conviendra! (je parle pour les grandes surfaces en Allemagne) ). Il n’empêche que quelques vignerons, aussi dans le Burgenland, et notamment en Styrie occidentale, font des merveilles, mais ces vins, tout comme au Sud-Tyrol, coûtent leur prix qui récompense un bon travail, et on ne les trouve qu’à partir de 11 € dans les commerces spécialisés, ou directement chez le producteur.
En France, la demande en vins autrichiens est très faible. D’où sans doute ce titre racoleur, qui ne reflète pas la vraie situation d’une production de masse axée principalement sur le marché autrichien et allemand.
Effectivement, il est difficilement concevable pour le Français moyen que l’on cultive la vigne dans un pays réputé « alpin ». Et pourtant, les vins du Jura, de Savoie, hein…
Bien sûr que ça existe.
Il existe dix crus du Beaujolais en appellation AOC : brouilly, chénas, chiroubles, côte-de-brouilly, fleurie, juliénas, morgon, moulin-à-vent, régnié et saint-amour.