Le « Wieneropernball » se déroule chaque année dans l’Opéra d’Etat ( « Staatopern »).
La tradition des bals de l’opéra viennois remonte aux années 1814/1815, mais le « bal de l’opéra de Vienne » actuel n’a été inauguré officiellement qu’en 1935. C’est le plus prestigieux de la saison des bals, il a lieu chaque hiver le jeudi précédant le mercredi des cendres. Il se tient dans la salle des spectacles, le parterre étant rehaussé jusqu’au niveau de la scène pour servir de piste de danse. L’événement rassemble des personnalités de la haute société, du monde des affaires et de la politique.
L’édition 2011 – la première sous la responsabilité du nouveau directeur de l’Opéra de Vienne, le Français Dominique Meyer. A son initiative, c’est le prestigieux orchestre philharmonique de Vienne qui fera valser les 5 000 invités ; la cantatrice lettone Elina Garanca sera l’ornement vocal de la soirée et le directeur de ballet, Manuel Legris, doit danser en personne.
En 2011, il aura lieu ce 3 Mars. La télévision autrichienne ORF, la chaîne bavaroise BR, ainsi que 3Sat, le retransmettent en direct à partir de 20h15, le bal ne débutant réellement que vers 22h.
Le pire de la culture autrichienne. Où on passe sa soirée à regarder des pseudo VIP se pavaner devant les caméras… Le pire, c’est que les médias en parlent des semaines à l’avance pour savoir qui y sera, avec qui, combien Lugner a payé pour sa potiche annuelle etc. (cette année, 40.000 euros pour la prostituée de Berlusconi…)
D’accord, il y a tout ce côté bourgeoisie-poeples-richissimes présents, mais pour moi, il y a aussi et surtout une musique avec orchestre, des chanteurs d’opéra et danseurs professionnels de qualité qui se produisent
Yo Mörtel - c’est le petit nom de Lugner grâce à sa profession comme Bauunternehmer (entrepreneur de travaux). Ce Mörtel est toujours à fond quant à sa compagnie à l’Opernball viennoise. On a dès vu bcp des Sternchen comme par ex Pamela Anderson, le star des seins célèbre ricaine.
Probablement comme ça Mörtel peut déduire ses impôts ou faire de bon marketing pour son business.
Moi je trouve que l’Opernball est vraiment un des evenements le plus con dans le monde germanophone.
Oui et non, Cristo. C’est comme « le Congrès s’amuse », en son temps. Tout le gratin de la politique centre-européenne s’y retrouve, c’est une petite Autriche-Hongrie qui ressuscite l’espace d’une soirée, de manière très informelle, mais où l’on discute sérieusement le bout de gras dans une ambiance sereine. Le chancelier fédéral, le vice-chancelier, le président fédéral sont obligatoirement présents, ainsi que les ministres, dont certains invitent leurs homologues hongrois et polonais.
Bien sûr, Yo Mörtel focalise toujours l’attention, surtout cette année avec sa cavalière, les affaires sont les affaires, et sinon, à la télévision, entre Opernball et Fasching, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, sous le signe de la légèreté… qui n’est pas d’ailleurs ma tasse de thé!
KuK-Monarchie, ce n’est pas un pléonasme ?
bah, ce genre de bal, cela donne un petit côté « Sissi » de l’Autriche (style Sissi du film, pas la Sissi de la vraie vie). c’est bon pour l’image. faut pas trop gratter en dessous.
Non, ce n’est pas un pléonasme, puisque jusqu’au compromis de 1867, la monarchie est uniquement impériale, et la Hongrie administrée comme une colonie.
KuK-Monarchie désigne ce qu’on appelait l’Autriche-Hongrie, un monarchie dualiste qu’il faut bien concevoir comme une sorte de Belgique avec deux régions bien distinctes par la structure administrative et la langue, avec un empereur et un roi en union personnelle. Si la partie impériale laisse une large part à l’emploi des langues locales, il n’en est pas de même dans la partie royale, où seul le hongrois est admis, et où les ethnies non-magyares sont discriminées (tóth ember nem ember, le Slave n’est pas un homme). Et puisque nous parlions du Burgenland sur un autre fil, l’orthographe des noms était magyare, pour toutes les ethnies présentes dans cette région (Croates, Allemands, Magyars). C’est ainsi que le vrai nom de Franz Liszt, le fameux compositeur du « Scrutin », était List, sa famille était d’ethnie allemande. Mais pour garder la prononciation, les Hongrois écrivaient Liszt Ferencz. (curieusement, liszt signifie « farine » en hongrois).
Aussi, à la fin de la PMG, le royaume de Hongrie ayant fait sécession, il sera plus cruellement traité à Trianon en 1920 que ne l’aura été l’empire autrichien à St-Germain en 1919, sans doute à cause de la tentative éphémère d’établir une république des conseils sur le modèle soviétique, ce qui entraîne l’intervention des alliés et des nouveaux pays créés.