Barbara Thalheim: "je souhaitais une autre RDA."

[i]
Barbara Thalheim: « Les perdants sont ceux qui souhaitaient une autre RDA. »

Barbara Thalheim était une vedette de la chanson en RDA. La chute du Mur a mis fin à sa carrière, malgré un retour discret sur le devant de la scène, après un passage en France. Partisane d’une troisième voie, entre communisme et capitalisme, elle assume son « ambivalence », face à un événement qui a bouleversé sa vie.

Le soir du 9 novembre 1989, Barbara Thalheim est sûre d’elle même. La chanteuse est-allemande en tournée en RFA est invitée dans un talk-show à la télévision autrichienne. Malgré le titre de l’émission, « Quand le Mur tombe », et alors que la foule à Berlin-Est se dirige vers les postes-frontière pour passer à l’Ouest, Barbara Thalheim argumente : « Les conditions ne sont pas réunies pour que les frontières soient ouvertes ». Le réalisateur de l’émission est au courant des rebondissements dans l’ex-RDA qu’il suit en régie. Mais il s’est disputé avec l’animateur et ne lui communique sciemment pas la nouvelle historique. Vers minuit, à la fin de l’émission, les invités sur le plateau découvrent la nouvelle. L’actrice Eva-Maria Hagen qui a quitté la RDA en 1977 avec sa fille Nina, pleure. Barbara Thalheim qui souhaitait une autre Allemagne de l’Est, cette fameuse troisième voie, se prépare déjà à enterrer ses illusions : « Je me doutais de ce qui allait se passer, que la course à l’argent-roi allait rapidement prendre le dessus ».

Le lendemain de l’émission, un chauffeur de taxi qui a vu le talk-show la veille au soir hésite à prendre une cliente en charge qui déclare que le Mur n’est pas près de s’ouvrir au moment où d’autres chaînes montrent les masses euphoriques qui passent à l’Ouest. Barbara Thalheim, fille d’un communiste allemand survivant des camps, est une des chanteuses les plus connues en RDA. En 1980, sa critique contre la décision de Berlin-Est d’interdire les concerts des artistes est-allemands en Europe de l’Ouest conduit à son exclusion du Parti communiste. Durant plusieurs années, on ne l’autorise pas à se produire sur scène dans son pays.[/i]

rfi.fr/contenu/20091102-barb … -autre-rda

Bien que ce témoignage soit déjà une peut ancien j’ai décidé de le porter à votre connaissance pour son intérêt historique qui me semble réel. :wink:

Ce film sortira en France en mai 2012.
A ne manquer sous aucun prétexte. :top:

[i]Rappelle-toi Barbara, c’était la RDA

En février, la presse allemande s’était étonnée que le film de Christian Petzold, Barbara, n’obtînt que l’Ours d’argent à la Berlinale 2012. Cet hymne à la liberté qui se déroule en RDA en 1980 vient de sortir dans les salles en Allemagne. Il a déjà gagné les faveurs de la critique.[/i]
[i]
On sentirait presque l’odeur du détergent à l’hôpital, on croirait entendre la douche goutter dans la salle de bains de l’appartement assigné à Barbara", raconte Anke Leweke, critique à Deutschlandradio. « On n’a jamais vu la RDA présentée de cette manière », commente de son côté Dirk Peitz dans le Welt am Sonntag. Quelques années après Good Bye Lenin ! (Wolfgang Becker, 2003) et La Vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck, 2006), c’est au tour de Christian Petzold de nous plonger dans le quotidien de l’Allemagne de l’Est avec Barbara*. Une Barbara fascinante, qui nous interroge sur notre comportement face à un régime oppressif et « la place de la passion, de l’amour et de la confiance dans ce système », note la Süddeutsche Zeitung.

La belle et longiligne Nina Hoss, qui tourne pour la cinquième fois avec le réalisateur, campe une jeune femme médecin qu’on relègue dans un hôpital de province, en 1980, après qu’elle a déposé une demande officielle de sortie du territoire de la République démocratique allemande (RDA). Petzold filme de manière intime, à fleur de peau, le nouvel univers de cette femme tourmentée par son désir de quitter la RDA pour rejoindre son amant, Jörg, à l’Ouest, et la rencontre avec son nouveau chef à l’hôpital, André, collaborateur comme beaucoup de la Stasi – la police politique est-allemande –, mais aussi médecin sensible.

Surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Barbara tente de préserver son peu de liberté et d’intimité. « Elle ressent comme une attaque tout regard qu’on pose sur elle, toute question qu’on lui pose », écrit Der Spiegel. Comme prise au piège, elle s’ouvre toutefois progressivement à sa nouvelle vie grâce à ses patients, qu’elle soigne, dans tous les sens du terme, et à André dont elle se méfie autant qu’il la subjugue. La nature si présente dans le film – ciel, vent, nuage, mer – n’y est peut-être par pour rien.

Le film commence par une vue plongeante sur Barbara descendant du bus qui la conduit à l’hôpital. André la regarde, l’officier de la police politique explique au médecin qui elle est. C’est la seule fois où le spectateur est placé du point de vue des observateurs. Le reste du film, nous partageons le regard de l’observée, Barbara.

« C’est dans des scènes très simples que l’espionnage et les vexations de la Stasi se font jour », explique Anke Leweke. Et elles sont nombreuses, ces humiliations. Notamment quand, après avoir « disparu » quelques heures, Barbara est examinée par une femme de la Stasi munie de gants en latex : « Penchez-vous en avant ! »

Mais le poids de cette surveillance est contrebalancé par la chaleur qui se dégage du film de Petzold. Celui qui passait « pour le réalisateur allemand le plus froid », écrit Daniel Sander sur Spiegel Online, a réussi à se débarrasser de cette réputation grâce à Barbara.[/i]

courrierinternational.com/re … ait-la-rda

Et peut-on savoir quel est le rapport entre Barbara Thalheim et le film de Petzold, mis à part le prénom et la RDA? :open_mouth:

Mythes et réalités… :smiling_imp:

Aucun il me semble. J’ai du tout confondre.
Moi-même je n’y comprend plus rien à ce post. :laughing: :laughing: :smiley: