Berlin-Ouest ville phare de la contestation.

[i]Berlin-Ouest ville phare de la contestation.

Si Berlin-Ouest occupe une place à part dans le paysage de la contestation étudiante en République fédérale, ce n’est pas seulement du fait des hasards de l’histoire, comme d’être le lieu de résidence de leaders charismatiques tels que Rudi Dutschke, ou le théâtre d’évènements catalysateurs tel que la mort de Benno Ohnesorg lors des manifestations contre le chah d’Iran en juin 1967.

Le caractère traditionnellement politisé de sa vie universitaire remonte à la naissance de l’Université libre (Frerie Universïtat – FU), fondée dans le secteur américain en 1948, alors même que la ville subissait le blocus, pour échapper à l’emprise croissante du partie communiste (SED Sozialistische Einheitspartei) sur l’université historique (la Humbold Universität), située en secteur en secteur soviétique. Le paradoxe étant que cette liberté, acquise initialement grâce à l’aide matérielle considérable de États-Unis, se retourne dans un deuxième temps contre son bienfaiteur, puisque c’est avant tout d’une critique virulente de la politique américaine que naît la contestation des années 1960.

La situation géopolitique compte également beaucoup. Berlin-Ouest attire d’autant plus les jeunes contestataires que, en vertu du statut d’occupation, ses résidents masculins sont exemptés de service militaire. Les effectifs étudiants y croissent d’autant plus vite, en tout cas bien plus que le rythme moyen de l’expansion universitaire en République fédérale, passant de 15 000 environ au cours des années 1960 à presque 50 000 au début des années 1980. La situation d’avant-poste de la guerre froide avive par ailleurs le conflit : alors que la liberté dépend de la présence des alliés occidentaux derrière les États-Unis, les autorités sont particulièrement peut enclines à tolérer une protestation étudiante aussi agressivement antiaméricaine. De même, la presse Springer, qui a symboliquement installé son siège central dans un gratte-ciel surplombant le mur, se conçoit trop comme le héraut de l’anticommunisme et des valeurs occidentales pour ne pas jeter de l’huile sur le feu.

Enfin, n’oublions pas la géographie dans une ville habitée depuis la construction du mur par une population vieillissante, le fossé générationnel est propice à l’émergence d’une véritable contre-culture. Sa cristallisation est facilitée par la situation particulière de « vase clos » et part des conditions matérielles favorables un tissus urbain d’autant plus aéré qu’il porte encore les traces des destructions de la guerre et une abondance de logements à la fois spacieux et bons marchés.

Mais si Berlin est une vitrine de la contestation, elle n’en détient pas le monopole. Francfort, Heidelberg ou Hambourg, et beaucoup d’autres villes universitaires encore, ont leurs étudiants rebelles et leur scène alternative.[/i]

Histoire de la société allemande au XXé siècle -partie II – La RFA 1949-1989.

« Quand on a des visions, il faut aller chez le médecin »

Helmut Schmidt (chancelier fédéral entre 1974 et 1982) au sujet de la présidence de Willy Brandt dans le cadre du « retournement de tendance (Tendenzwende) intervenu en République fédérale à partir de 1972.

Je n’ai pas le temps de me livrer pour le moment à une analyse politique, certainement assez poussée, de ce texte. :mouaif:
En effet depuis plus de vingt minutes mon chat n’arrête pas de me réclamer des caresses et de se frotter sans arrêt contre moi (cet animal étant particulièrement sensuel) et entre la politique et mon chat : j’ai choisi mon chat. :laughing: :smiley:
Mais je tiens à vous rassurer : c’est reculer pour mieux sauter. :mrgreen:

Une précision toutefois : dans l’analyse politique que je ferais de ce texte j’utiliserais toujours le terme République fédérale pour désigner la République Fédérale d’Allemagne (RFA ou Allemagne de l’Ouest).

Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D’un amour si loin déjà

Jean-Jacques Goldman

Je n’ai pas compris la dernière phrase de ton commentaire, fifititi. :confused:
A signaler que Berlin-Ouest ne faisait pas officiellement partie de la République fédérale. Les Berlinois de l’Ouest ne pouvaient pas avoir de passeport, car il n’aurait pas été reconnu par les autorités de la RDA.

En fait il s’agit d’un terme générique que j’utilise essentiellement pour désigner les autorités officielles de l’Allemagne de l’Ouest.
Le statut de Berlin-Ouest étant en effet bien particulier. :wink:

Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j’y pense et j’y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir

Avant de commencer mon analyse politique de ce texte important il me parait indispensable de vous expliquer en quoi le statut particulier de Berlin-Ouest différait de celui du reste de la République fédérale d’Allemagne, comme me la très agréablement fait remarqué Andergassen. :wink:

[i]En vertu du statut quadripartite de Berlin, Berlin-Ouest ne faisait pas partie à part entière de la RFA. Seules des conditions spéciales étaient reconnues par les Alliés. Néanmoins, des manifestations officielles de la RFA, étaient régulièrement organisées à Berlin-Ouest, ce qui conduisait régulièrement à des protestations de la part des Soviétiques.

Le Bundestag n’avait pas le droit de voter des lois s’appliquant à Berlin-Ouest. Les lois fédérales étaient votées par le parlement berlinois, appelé « Chambre des députés » (Abgeordnetenhaus) et non Landtag, et devenaient alors applicables. De plus, les députés ouest-berlinois au Bundestag n’avaient qu’une voix consultative : ils n’étaient pas élus au suffrage direct par la population, mais désignés indirectement par la chambre des députés de la ville. Par opposition, les représentants de Berlin à la Bundesversammlung (Assemblée chargée de l’élection du président fédéral) avaient voix délibératoire : les Alliés n’y avaient opposé aucune objection.

Les résidents de Berlin-Ouest étaient exemptés de la conscription. Dans certains domaines, comme par exemple les aéroports ouest-allemands, le maire de Berlin n’avait pas d’autorité directe sur les services de l’administration berlinoise, car ces domaines étaient au premier chef surveillés par les Alliés.

Jusque dans les années 1980, au sein des ouvrages juridiques et de jurisprudence, il fut longtemps question de savoir si Berlin-Ouest devait être considéré comme territoire occupé et incapable de l’État allemand.[/i]

fr.wikipedia.org/wiki/Berlin-Ouest

Il me paraît également important que vous connaissiez un peut mieux l’Université libre de Berlin ( Freie Universität Berlin ).

fr.wikipedia.org/wiki/Universit% … _de_Berlin

Ainsi que la vie d’Helmut Schmidt cinquième chancelier fédéral sur l’action duquel portera également une partie (certainement minime) de mon analyse politique. Je dis « minime » car je n’ai pas encore eu le temps d’étudier de manière approfondie son action en tant que chancelier.

Enfin j’évoquerais de manière plus brève l’action politique de Willy Brandt l’inventeur de l’Ostpolitik dont je replacerait l’action dans le cadre de la guerre froide et du contexte géopolitique très particulier des deux Allemagne à cette époque (1960-1980).

De plus je suis entrain d’étudier l’histoire de la République fédérale d’Allemagne (Bundesrepublik Deutschland -BRD - ) ainsi que de la République démocratique allemande (Deutsche Demokratische Republik -DDR -) et je dois dire que c’est un sujet compliqué. :neutral_face:

Bon c’est pas tout ça mais mon chat arrive. :laughing:


Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c’est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?

je lis « cet instant-là » de Douglas Kennedy, c’est plus ludique pour comprendre ce qu’était Berlin-Ouest dans les années 70, même si je me demande à quel point ce récit est « réaliste ». :confused: :confused: :confused:

C’est quoi comme livre ?
Jamais entendu parlé.

Il est certaines
Blessures au goût de
Victoire

pourtant il est au rayon « best-sellers » du moment.
(du même auteur que la femme du Ve).

Je te prie de m’excuser pour mon manque de culture. :blush: