[i]Aux élections du 18 septembre, le maire social-démocrate Klaus Wowereit s’attend à être reconduit pour un troisième mandat. Son secret : une forte empathie avec la population, qui compense sa faiblesse côté économie.
Thilo Sarrazin est un homme très demandé ces temps-ci. Séance photo, entretien, installé dans l’arrière-salle du [très réputé] café Einstein de Berlin, il enchaîne rendez-vous sur rendez-vous. Voilà un an qu’a paru son livre L’Allemagne court à sa perte – une occasion propice pour faire reparler de lui.
On a du mal à croire qu’entre 2002 et 2009 Thilo Sarrazin a été chargé des finances au Sénat de Berlin. C’est à cette époque qu’il s’est débarrassé de la banque régionale LBB, qu’il a supprimé les aides à la construction de logements et procédé à des réductions d’effectifs dans les administrations locales. Juste avant la crise, il a ainsi réussi à présenter le premier budget équilibré de la ville depuis la réunification.
Entre-temps, la chasse au gaspi s’est quelque peu ralentie : à la veille des élections du 18 septembre, les performances économiques de la ville restent médiocres. Le quart des revenus de la capitale provient de l’Etat fédéral et d’autres Länder. Avec presque 3 milliards d’euros d’aides, Berlin est le Land qui bénéficie le plus de subventions. Cela n’a toutefois pas empêché la ville d’atteindre un endettement de 60 milliards d’euros, en bonne partie dû à la grande coalition des années 1990.[/i]