Bonjour à vous tous
Lors d’une de mes (nombreuses) virées dans les bibliothèques de ma ville je suis tombé par hasard sur le livre de Jean-Paul Picaper :" Berlin-Stasi" paru en 2009 et dont nous n’avons jamais parlé ici.
C’est un pavé de 500 pages divisé en cinq parties (ma guerre froide, l’ère de la désinformation, l’oeil du KGB, le triomphe des valeurs, entretiens et témoignages) comprenant 71 chapitres ( les petits plaisirs du communisme, la fin du mythe fondateur, la pensée unique etc…) incluant une importante bibliographie (essentiellement en langue allemande).
Jean-Paul Picaper est un germaniste et politologue renommé arrivé à Berlin-Ouest en 1959 afin de poursuivre ses études à l’université libre de Berlin puis en y devenant professeur de sciences politiques pendant treize ans (entre 1962 et 1975) donc durant une période relativement agitée et perturbée (le mot est faible) que connaissait alors les universités allemandes.
Son anticommunisme primaire rend la lecture des deux premières parties de son livre particulièrement pénible pour quelqu’un comme moi ne souffre pas de ce genre de préjugés et mon étonnement fut grand quant à l’interprétation très personnelle qu’il nous livre de certains évènements particulièrements graves et pénibles (meurtre d’un étudiant gauchiste par un membre de la police lors de la venue du Shat d’Iran à Berlin-Ouest en 1967, tentative de meurtre de l’étudiant d’extrème gauche Rudi Dutschke par un militant d’extrème droite en 1968) ou bien les portaits particulièrement féroces qui sombent dans l’anticommunisme le plus ridicule qu’il nous livre des principaux leaders étudiants sans en oublier aucun et dont certains allaient se distinguer par leur positions particulièrements extrèmistes dans les années qui allaient suivre.
Cette période de l’histoire allemand l’a tellement obsédé et perturbé qu’il nous ressort ce plat réchauffé à longueur de pages même quand il nous parle (longuement) de la Stasi, de son histoire, de ses méthodes, de ses dirigeants etc et à ce moment l’intérèt de ce livre est plus que certain.
J’'en suis toutefois au chapitre 38 (soit environs la moitiè du livre) et je ne serais trop préjugé de la suite.
Vous en trouverez toutefois une critique dans la gazette de Berlin :
lagazettedeberlin.de/5658.html
Il y a vingt ans que le Mur est tombé. Alors que nous nous apprêtons à fêter en grandes pompes cet événement, Jean-Paul Picaper, ancien professeur de sciences politiques et correspondant du Figaro et de Valeurs Actuelles à Berlin ouest pendant la Guerre Froide, nous rappelle en quoi cette date est si importante. Son ouvrage, « Berlin-Stasi », attire notre attention sur ce que ce régime de RDA a eu de si terrible à travers l’histoire de la « Pieuvre », cet organe monstrueux qu’a été pendant plus de 50 ans la Stasi.