Bienvenue au paradis !

swissinfo.ch

Elle est la cible d’une avalanche de réactions haineuses car, dans un sens, elle met le doigt là où ça fait mal: il existe bel et bien un racisme latent en Suisse. Même moi, en Valais, où nous Français sommes beaucoup moins présents que sur Vaud et surtout Genève, suis la cible de piques anti-français… souvent sur le coup de l’humour, mais des fois plutôt sérieuses. J’en ris, car c’est la meilleure arme, mais ça blesse toujours un peu. On retient toujours les Français grande gueule (et ils existent!), mais jamais vraiment ceux qui veulent vivre leur vie en s’intégrant plus ou moins, et surtout en faisant chier personne. Sans parler de l’opinion et du débat public, qui tourne sur la question de l’étranger au moins une fois sur deux… dur de ne pas se sentir visé quand même! Et les résultats des dernières votations font le reste, afin de se sentir pas vraiment bienvenu ici.
Le complexe de supériorité est bien présent - gare au « frouze » qui osera dire quelque chose de mal sur la Suisse! Pour les moins malins, il se prendra toujours un « tu peux toujours rentrer chez toi si tu n’es pas content »… alors qu’aucun pays n’est parfait, il existe bien des défauts. D’autant qu’ils nous prennent pour des irréductibles chauvins… mais il n’y a qu’en Suisse où on peut acheter à n’importe quelle Migros (supermarché) une tasse à la croix suisse…

La liste serait longue, mais cette thématique est très sensible de toute façon. Autant j’exècre les Français qui se conduisent comme en terrain conquis en Suisse, en les regardant de haut, parler de racisme anti-français n’est pas une exagération, et le nier n’est rien d’autre qu’une fierté mal placée - et de la mauvaise foi.

Je trouve que la situation est de plus en plus tendue à Genève. Non seulement la haine xénophobe est généralisée contre tous les frontaliers en général dans tout le pays, mais à Genève, la récupération politique a atteint des sommets. La parole est complètement libérée, dans les médias, on en est aux insultes pures et simples. Les gens se sentent parfaitement à l’aise de charger la mule et de se défouler sur les frontaliers en général. Les Italiens en prennent plein la poire au Tessin, les Français sont méprisés à un niveau inimaginable non seulement à Genève mais dans une grande partie de la Romandie conservatrice et les Allemands s’en prennent encore plus que les autres de partout. Les Suisses ne sont pas tous de mauvaise foi, mais ce sont les Suisses de mauvaises foi qui dominent la parole publique, et pas seulement à la télé. La Suisse est un pays ridicule.

En lisant l’article, je monte encore d’un cran dans la critique de ce pays hypocrite. Reprocher aux Français de faire jouer le piston dès que possible, c’est l’hôpital qui se fout de la charité: la collusion et les passe-droit sont l’unique mode de fonctionnement de ce pays. La vérité est que les Suisses se sentent supérieurs. Pour eux, la Suisse fait tout bien au point d’être dans le déni total de la misère sociale et psychologique qui mine ce pays. Je suis plutôt en rapport avec des Allemands, je n’en connais pas un qui supporte les mensonges incessants, les coups bas entre Suisses contre les Allemands au boulot, e refus systématique de prendre les problèmes à bras le corps, les reproches stéréotypés récités comme une leçon bien apprise pour empêcher toute discussion avec un étranger et un Allemand en particulier etc. Les Français frontaliers à Genève sont complètement ostracisés par les Suisses au travail, il est impossible de ne jamais rien faire comme il faut, c’est du mobbing pur et simple. Forcément, les Allemands ne supportant pas les arrangements avec l’honnêteté et les Français avec la vérité, les Suisses ne supportent pas la confrontation et forme un mur aussi têtu que xénophobe. Déjà que les Suisses se détestent entre cantons, alors quand il s’agit des pays voisins, ils en font des tonnes en pire.

Truc au passage: Si un Suisse allemand refuse de parler haut-allemand avec vous, laissez-le, c’est un modèle standard d’hypocrisie et il n’y a rien à en tirer. Si des Genevois vous adressent la parole (ça n’arrivera pas), répondez en allemand, vous serez toujours meilleurs qu’eux et ils vous laisseront tranquille. Ne parlez à personne au Tessin, ne les regardez même pas.

EDIT: Les commentaires de Suisses en bas de l’article sont édifiants de stupidité. Dire que les Français sont mauvais en langues en général et en allemand en particulier alors que les Romands auraient tous des notions ? Elle est déjà allé en Suisse cette lobotomisée ?? J’ai un job ici justement parce qu’il n’y avait pas un bilingue français/allemand dans les parages qui puisse faire le job il a fallu me faire venir d’Amsterdam. Elle croit dur comme fer à la propagande qui l’a nourrie, c’est comme ça tout le temps ici, aussi ahurissant cela soit-il.

Same here, Elie… (sauf qu’on m’a fait venir du Dunkler Osten, pas d’Amsterdam malheureusement)

Quand un Romand me dit que les Français sont nuls en langues étrangères, je n’écoute même plus le reste. Leur niveau d’allemand est, pour la plupart, pitoyable, et ici en Valais, indigne de ce canton censé être bilingue. Ils ne sont même pas fichus d’apprendre une langue obligatoire (!!) dans leur cursus, suffisamment pour faire connaissance de leurs voisins germanophones, si bien qu’ils utilisent l’anglais… beaucoup de Romands se font une image fantasmée de leur pays « multilingue » alors que guère les gens de Salquenen et du Tessin sont capables de parler deux ou trois langues nationales, dans le seul but de rabaisser (pour la xème fois) le Frouze. Il faut les nerfs solides pour supporter ça.

Pendant un moment j’ai travaillé dans un centre d’appel ou j’ai du appeler en Suisse. Ce qui m’a vraiment surprise est que la plupart des suisse- allemands ne parlent pas francais et l’inverse. Je me dis si on grandit dans un pays ou on peut facilement apprendre une ou même deux autres langues - pourquoi ne pas le faire?

Il suffit de leur répondre en allemand. Ceci dit, moi j’ai aussi abandonné, quand j’en ai la force, je leur dis en pleine face que je parle cinq langues couramment et que je me rends compte que leur dialect est une bâtardisation de haut-allemand et non ce que leurs grands-parents parlaient alors qu’eux ont autant de vocabulaire que moi à douze ans. Je n’exagère même pas.
Les Suisses sont incapables de répondre à la confrontation et ils se vengent en douce dans le dos des mois ou des années après s’ils n’en ont pas l’occasion avant. Ce pays est pourri jusqu’à la moelle, y’a rien à sauver. Je leur dis que je mange du fromage hollandais, du chocolat français et des légumes bios locaux allemands, ça les rend fous.
Ceci dit, il y a aussi des Suisses excellents en allemand, Romands ou Suisses allemands, mais eux restent discrets et laissent braire les ânes.