Dans le duel qui l’opposait à Mayence, leader avant cette journée, c’est le dauphin, Dortmund, qui s’est imposé et a pris la tête (0-2). Le Bayern va mieux après son succès contre Fribourg (4-2), alors que Schalke et Stuttgart s’enfoncent dans la crise.
Ce qu’il faut retenir
Le duel était attendu, il n’a pas déçu. Au terme d’un match intense, durant lequel Mayence a raté un penalty, c’est Dortmund qui s’est imposé (0-2) et s’est ainsi emparé de la première place. Derrière ces deux équipes, le trou est fait, puisque Hoffenheim, qui a écrasé Hanovre, éphémère troisième (4-0), et Leverkusen, qui s’est imposé sur la pelouse de Schalke, où ça va plus que jamais mal (0-1), sont à 7 points du nouveau leader. Le Bayern, malgré son succès contre Fribourg (4-2), en compte 10 de retard, mais se rapproche du podium, contrairement à Brême, qui a rechuté contre Nuremberg (2-3), et qui pointe à la 11e place. Dans la zone rouge, Stuttgart, indigent à Wolfsburg (2-0), et Schalke accompagnent le Borussia Mönchengladbach, écrasé à Kaiserslautern (3-0). A noter le triplé de Novakovic (Cologne) contre Hambourg (3-2), et le doublé de Gekas (Francfort) à St-Pauli (1-3), le Grec prenant seul la tête du classement des buteurs avec neuf buts, devant Papiss Cissé (8).
Le top
Pour un sommet surprise, difficile de faire mieux. Si Dortmund a une histoire bien remplie (1 Ligue des Champions en 1997, 6 titres de champion, 2 coupes d’Allemagne), il n’a plus gagné de titre depuis 2002. Quant à Mayence, qui l’accueillait dimanche soir, il ne dispute que sa 5e saison à ce niveau, et n’avait jamais joué au sein de l’élite avant 2004. Et pourtant, les deux équipes se disputaient la première place du championnat, très loin devant les autres. Avec deux points d’avance sur son hôte, invaincu à l’extérieur toutes compétitions confondues, Mayence espérait donc vaincre face à un Borussia qui ne s’était encore jamais imposé au Bruchweg en quatre visites. Mais cette fois, l’équipe de Jurgen Klopp, ancien joueur (1990-2001) et entraîneur (2005-2008) de Mayence, n’a pas raté l’occasion de récupérer la première place du championnat, grâce à un début de match très solide, conclu par un but du jeune (18 ans) mais talentueux milieu offensif Mario Götze (0-1, 26e). Après un penalty raté par Polanski juste après la pause, pour Mayence (48e), le même Götze offrait le second but à Barrios (0-2, 67e). Dortmund, meilleure attaque et meilleure défense, compte désormais un point d’avance en tête, et peut rêver à un destin doré, huit ans après.
Le flop
Dix-huit points plus bas, Stuttgart a retrouvé la zone rouge, une journée seulement après l’avoir quittée à la faveur d’un succès contre St-Pauli (2-0). Le VfB, toujours privé de Mathieu Delpierre en défense, a rechuté à Wolfsburg (2-0), sa septième défaite en dix journées ! Il a suffi pour cela de deux coups de boule de Kjaer (6e) et Dzeko (76e), sur deux actions de Diego, pour faire plier les hommes de Jens Keller. Si ce n’est pas fameux pour les Souabes, c’est carrément catastrophique pour le Schalke de Félix Magath, défait pour la 3e fois de la saison à domicile par Leverkusen (0-1), qui n’a plus perdu à Gelsenkirchen depuis 2006. Schalke 04 est avant-dernier du championnat, malgré la présence durant toute la rencontre de Jurado (13 millions d’euros), Huntelaar (14) et bien sûr de Raul. Le jeune milieu offensif Sidney Sam (22 ans), servi par Bender (65e), a offert au Bayer Leverkusen la quatrième place du classement, avec autant de points que le troisième, Hoffenheim. Quant aux deux naufragés, Stuttgart et Schalke, ils peuvent (déjà ?) tirer un train sur leurs ambitions européennes, voire nationales.
C’est dit !
Si ça va mieux sportivement au Bayern, malgré de nombreuses absences (Robben, Ribéry, van Bommel, Klose…), ça grince toujours en coulisse. Le «FC Hollywood» n’est pas mort, pour preuve cette déclaration d’Uli Hoeness, le président du club, critiquant son entraîneur pour avoir notamment trop longtemps ignoré Demichelis, Gomez ou Timoschuk, qui ont tous marqué ce week-end contre Friborug (4-2) : «Il est difficile de parler avec Van Gaal parce qu’il n’accepte pas les opinions d’autres gens. C’est comme chez Felix Magath : actuellement, un club de football ne peut plus être un one man show. Le premier but est de Demichelis, qui pouvait s’en aller. Le deuxième est de Gomez, qui aurait dû partir à Liverpool. Timoschuk était le meilleur joueur de la deuxième mi-temps.».
Le week-end des Français
Toujours autant de blessés tricolores ce week-end, Mikaël Silvestre (Brême) et Fabrice Ehret (Cologne) étant les seuls titulaires au coup d’envoi de leurs équipes. Le premier s’est incliné à domicile contre Nuremberg (2-3), et est sorti à l’heure de jeu, après que les visiteurs aient marqué deux buts en partant de son côté, où le Français était spectateur, quand il n’était pas en retard. Le second, pour une fois aligné au poste de milieu gauche, s’est lui imposé contre Hambourg (3-2), grâce à un triplé de l’attaquant slovène Novakovic. Cologne quitte la zone rouge, mais l’ancien Strasbourgeois, sorti à la 68e minute, ne s’est pas montré décisif.
Les deux gauchers ont été rejoints ce week-end par un de leurs congénères, un revenant également, en la personne de Johan Audel, entré en jeu à Wolfsburg à la 70e minute, sans que son équipe, Stuttgart, ne parvienne à en profiter (2-0). L’ancien Valenciennois n’avait plus joué depuis le 26 août en raison d’une blessure à la cheville. Un autre Français aurait pu retrouver une pelouse de Bundesliga, après avoir repris cette semaine en Coupe d’Allemagne à Offenbach (0-0, 4-2 tab), après plus de huit mois d’absence, c’est Damien Le Tallec. Mais l’ancien Rennais est resté sur le banc, tandis que son équipe, Dortmund, s’imposait à Mayence (0-2). De son côté, Franck Ribéry est quasiment rétabli et devrait reprendre la semaine prochaine, à Mönchengladbach. Enfin, Nicolas Plestan (Schalke), Jonathan Jager et Simon Pouplin (Fribourg) et Mathieu Delpierre (Stuttgart) sont toujours indisponibles.
