Carl Philip Gottfried Clausewitz

[i]Carl Philip Gottfried von Clausewitz (1780 - 1831) est un officier et théoricien militaire prussien auteur d’un traité majeur de stratégie militaire : De la guerre

Il commence sa carrière militaire comme porte enseigne dans le régiment du Prince Ferdinand en 1792 et participe aux campagnes de la première coalition en France durant les guerres révolutionnaires (1792-1794). Nommé Officier en 1793, il reçoit son baptême du feu au siège de Mayence (1793).
Il devient l’assistant de Scharnhorst en 1809 en vue de la réorganisation de l’armée prussienne. En 1810, il est promu major, nommé professeur à l’académie militaire et devient responsable de la formation militaire du prince héritier de Prusse, le futur Guillaume Ier.

En 1812, refusant la collaboration militaire avec les Français, il quitte la Prusse et rejoint l’armée impériale russe. Il laisse au prince héritier un ouvrage « Des principes de la guerre ». Il participe à la campagne de Russie et parvient à retourner les généraux prussiens notamment le corps d’armée du Général Yorck contre les Français.

En 1816-1818, il est membre de l’état-major du général Gneisenau à Coblence. En 1818, il est promu major-général et est nommé directeur de l’administration de l’académie militaire de Berlin, poste qu’il occupe jusqu’en 1830.
Il meurt le 16 novembre 1831.

Les écrits de Clausewitz sont une base majeure de la théorie stratégique moderne. Ses idées suscitent toujours des interprétations parfois contradictoires et d’ardentes discussions.

Première raison, l’œuvre de Clausewitz n’était pas destinée, à l’origine, à être publiée. Son traité majeur De la Guerre (Vom Kriege) est avant tout une compilation d’écrits épars. Toutefois, cette imperfection n’empêche pas son œuvre d’être une des plus réalistes et des plus complètes en matière de stratégie.
Deuxième raison, les notions qu’il aborde dépassent largement le simple domaine militaire et influencent un grand nombre de sciences humaines en particulier la science politique ou l’économie.

Troisième raison, ses théories sont essentiellement descriptives. Il ne cherche pas à imposer des solutions qu’il aurait découvertes dans toutes ses campagnes, mais il donne au lecteur des instruments conceptuels et dialectiques extrêmement puissants pour saisir toute la complexité de la stratégie et pour gérer l’incertitude. C’est ce qui a permis à son œuvre de traverser deux siècles et d’être toujours pertinente.
Les controverses qui entourent son œuvre résident principalement dans l’interprétation des notions qu’il développe et dans l’importance que chacun des lecteurs a apporté à tel ou tel concept pour soutenir ses propres théories.

Il donne une définition importante de la guerre, qu’il compare à un duel : « La guerre est un acte de violence dont l’objectif est de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté ». La thèse de la guerre en tant que duel étant posée, il analyse son antithèse selon la méthode dialectique, en écrivant : « La guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens ».

Pour Clausewitz, le génie militaire est la rare association de deux caractéristiques, le « coup d’œil » et l’« esprit de décision »[/i]

Source Wiki.

Dans un prochain post je me propose d’analyser la vie du très célèbre et du très remarquable chef de guerre Erwin Rommel sous l’angle de ses exploits militaires au sein de la très irrésistible Wehrmacht mais aussi sous l’œil de l’analyse critique apportée part la morale politique.
Nous méditerons en particulier cette phrase de son père :

« Les vertus secondaires comme l’obéissance, le courage et la discipline sont merveilleuses, pourvu qu’elles servent une vert première : l’amour de la vérité ou l’amour de l’humanité. Mais si elles ne servent que le Führer et sa curieuse notion de patrie, alors ces vertus changent du tout au tout. »

Je lis en ce moment le très remarquable livre écrit à son sujet par Benoît Lemay, auteur également d’une très remarquable biographie d’Erich von Manstein.

J’aurais également l’occasion de faire ici une analyse critique de sa vie.

Très bon post !!
Clausewitz est vraiment la base pour tout ce qui concerne la stratégie militaire même si (je trouve) que c’est un peu dépassé aujourd’hui… Mais c’est tout à fait lisible. J’ai d’ailleurs eu une interro de philo sur « La guerre est-elle la continuation du politique par d’autres moyens? »

J’attends avec impatience le prochain post :wink: