Cavalcade de saint Georges à Traunstein: bénédiction pascale pour les cavaliers

Des centaines de cavaliers costumés montés sur leurs chevaux parés se massent dans le centre-ville de Traunstein. Au son des cloches et des fanfares, on ne s’entend plus parler. À 10h pile, le héraut soulève son bâton et la cavalcade démarre. Chaque lundi de Pâques, les hommes et les femmes de la petite ville bavaroise de Traunstein et des environs se retrouvent pour la cavalcade de saint Georges afin de faire bénir leurs chevaux et leur bétail. Des milliers de visiteurs assistent à ce pèlerinage.
Les cavaliers portent des costumes traditionnels et historiques: le héraut, qui mène le groupe, est en armure, les cavaliers en pantalon de cuir, chemise blanche, veste et chapeau décoré de plumes d’aigle ou de poils de chamois, les femmes vêtues à la manière des demoiselles du Moyen Âge ou en « Dirndl », la robe bavaroise assortie d’un tablier. Les notables suivent en calèche, notamment le maire, le curé et le chef de la circonscription. Mais le héros du jour, c’est saint Georges monté sur son cheval blanc et revêtu de la cuirasse et du manteau rouge. En tant que patron des cavaliers, des paysans, des chevaux et du bétail, il a donné son nom à cette procession.

Les cavaliers parcourent environ trois kilomètres et demi pour se rendre à la chapelle de pèlerinage d’Ettendorf. Le prêtre y bénit l’assemblée tandis que la procession d’environ 400 chevaux tourne autour de l’église. La tradition de la cavalcade de saint Georges est une coutume pluriséculaire. Elle se tient sans interruption depuis 1892. À l’époque, les chevaux étaient des auxiliaires très importants pour les travaux des champs. La bénédiction doit apporter aux paysans et à leurs exploitations, aux chevaux et au reste du bétail la santé et le bonheur pour l’année à venir. La cérémonie célèbre en même temps l’arrivée du printemps.

La cavalcade dure deux heures et demie et se conclut comme elle a commencé, par une danse du sabre à Traunstein. Des hommes en costume armés de sabres illustrent la victoire du printemps sur l’hiver. Cette danse remonte au XVIème siècle et sa version actuelle est perpétuée depuis 1926.

Source: www.amb-allemagne.fr