Voilà; cette mélodie dans son orchestration symphonique me trottait dans les oreilles depuis plus d’une semaine et je me demandais de quelle oeuvre elle pouvait bien être extraite…j’ai enfin trouvé, grâce à Google.Il s’agit du troisième mouvement de la première symphonie de Gustav Mahler « Titan ».Cette comptine à l’origine française, mais devenue aujourd’hui quasiment internationale est interprètée ici en mode mineur, alors que tous les enfants l’apprennent en mode majeur et que nous la chantons tous en mode majeur.Le thème est d’abord exposé au violoncelle, puis repris par le basson , le hautbois et l’orchestre.
Ah merci, michelmau! Dans cette même salle Pleyel (un bijou - acoustique et autre, depuis la rénovation) j’ai moi même recemment entendu un Mahler - juxtaposé à la musique de quelquesuns ses admirateurs de la Neue Musik (musique contemporaine).
Avant, je ne savait pas, à quel point Mahler était la référence pour les « jeunes » (de l’époque - jusqu’à Boulez!): Das eigentlich Besondere an Mahler ist jedoch, dass er an der Schwelle zur Neuen Musik steht, so haben es auch deren frühe Vertreter (Arnold Schönberg, Alban Berg und Anton Webern) gesehen, die sich alle auf ihn berufen haben. Mahler komponierte also in einer Zeit, als althergebrachte Konventionen nicht mehr weiterführten und daher die Besten nach neuen Wegen suchten. ex wiki (encore…)
Purée, entre les mains de Mahler, même Frère Jacques incite à la consommation d’antidépresseurs…
(Je suis partiale: je n’aime pas beaucoup la musique romantique. Quant à Boulez, Schönberg, Berg et consorts, ils font partie de l’inécoutable pour moi. )
Par contre, ce que j’aime bien dans cette 1ère symphonie, c’est la citation dans le premier mouvement du deuxième « chant d’un compagnon errant », « Ging heut’ morgen übers Feld »: Une atmosphère de brouillard, mais on voit que le soleil n’est pas loin, et le compagnon errant se met en route. C’est un air qui me revient toujours en mémoire quand je pars en randonnée, en automne, et que le soleil tarde à percer la nappe de brouillard matinal. Mais ça, c’est pour le plat. Le « Frère Jacques » du 3e mouvement, je l’ai connu dans un film hongrois, « Père », mais je n’arrivais pas à le localiser, ne connaissant pas Mahler à cette époque. Le lendemain, il m’a accompagné dans une randonnée difficile, dans les montées. D’ailleurs, toutes mes randonnées sont associées à un « moment musical », selon l’humeur, ou le film regardé ou le disque écouté la veille…
[i]Je pars dans le hors sujet total mais lundi Arte diffusera en deuxième partie de soirée Le couronnement de Poppée de Minkowski/Grüber (qui est mort il n’y a pas longtemps)
Et c’est très très bien. (Mais comme c’est Minkowski et que von Otter et Delunsh chantent, certains trouveront ça très énervant, mais bon, ça vaut le coup d’y jeter un oeil, la mise en scène est sublime)
L’histoire de la musique telle qu’enseignée dans les écoles en France (d’après ce que j’ai vécu et entendu) fait Bach (sans époque) - Mozart - Beethoven - les romantiques.
Il y a une collection de CD qu’il s’appelle La Musique Classique pour les Enfants, il y a 4 CDs, et il doit y avoir 2 morceaux de baroque sur toute la collection. Youhou!
Le baroque, c’est juste les 4 Saisons de Vivaldi, n’est-ce pas?
Ah Monteverdi effectivement! (L’unique problème avec Monteverdi, c’est qu’il n’a pas écrit la moitié des pièces qu’on lui attribue… )
Et Purcell, et Vivaldi et Frescobaldi et Scarlatti et Rameau -que j’aime d’amour- et tous les autres… Je suis très partiale: le baroque, c’est mon dada.
Et en cadeau bonux, Vivaldi (sans Nigel Kennedy): - YouTube
Le da capo, à partir de 4’51, est à couper le souffle. De toute manière, Sandrine Piau, c’est aussi mon dada.
Evidemment, les « 4 Saisons »… C’est un peu mince, pour donner une idée de la richesse du genre! D’accord, pour des enfants, c’est évocateur, mais… Et que dire de la musique d’un J.S. Bach qui clame sa joie de vivre et ses espérances!
C’est ironique? Parce que Bach peut-être franchement réjouissant. (si si!) J’avais d’ailleurs entendu Ton Koopman en interview disant qu’il fallait arrêter de jouer Bach comme si toute son œuvre était de la musique sacrée. Pas besoin de recueillement dans la musique profane. Let it swing! (alternativement: Rock’n’roll Baby!)
Et j’essaie de mettre la main sur un extrait des concertos pour violon de Bach par Koopman et le Amsterdam Barock Orchestra, mais je ne trouve rien. Pourtant, c’est super bien.
Non, non, pas d’ironie en ce qui concerne la musique de J.S.B., les « swingers » l’ont d’ailleurs bien comprise dans le sens d’une musique qui dit oui à la vie!