Il est trop tôt pour proclamer le printemps de l’Europe. Mais il y a des jeunes pousses qui ne trompent pas, à condition de ne pas leur marcher dessus, comme le pacte de compétitivité conçu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Aussi contestable (et contesté) soit-il, ce pacte est une avancée dans des champs restés jusqu’à présent hors de portée de la construction communautaire, comme le fiscal et le social. C’est en réalité le premier grand chantier soumis aux Européens depuis plus de deux décennies, depuis la monnaie unique. Et ce n’est par hasard s’il vient maintenant. Les crises grecque et irlandaise de l’an dernier ont montré de manière éclatante que l’Europe ne peut pas s’arrêter là. Une Union seulement monétaire est condamnée à l’explosion.
La monnaie a bien sûr toujours joué un rôle important dans l’économie, quoi qu’en disent nombre d’économistes qui ont longtemps voulu n’y voir qu’un voile. Ce rôle est devenu encore plus important ces dernières années avec le formidable essor de la finance. Comme la politique monétaire détermine via les taux d’intérêt le prix de l’argent, ressource de base de cette finance omniprésente, elle a acquis une puissance encore plus grande. L’histoire économique récente peut s’écrire à partir des décisions de la banque centrale.
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jean luc