Excusez l’anglicisme , mais c’est le nom collectif de ces portraits pris de très près de personnalités qui ont souvent fait la une de journeaux.
Martin Schoeller est un photographe allemand qui vit aux Etats-Unis .
C’est le club des yeux bleus. Heureusement qu’il y a Clooney et deux noirs.
Je trouve ces photos sans intérêt. Et même pire. Mais bon, ils font ce qu’ils veulent, ils sont libres.
Sur une note qui peut être positive si on est gentil, c’est sa série sur les femmes culturistes. C’est absolument tragique, même si je doute que le photographe ait une intention autre que sa daube habituelle, mais ces photos-là sont sauvables dans le sens où on peut y voir un propos tragico-ironique qui lui, serait intéressant.
J’ai un filtre anti-foot dans les yeux d’une redoutable efficacité, Valdok…
C’est bizarre, je me disais aussi que le seul qui a l’air de savoir combien la vanité est vaine est Iggy Pop et que ça se voit. Je trouve qu’il a presque un peu de la pitié pour le photographe en le regardant. Mais bon, tout ça est très figé quand même. Si d’autres aiment, tant mieux.
j’aurai envie de te dire, que c’est le but recherché
et puis dans une photo, on voit ce que l’on veut y voir… c’est le but d’une photo d’ailleurs… ce qui peut te rendre indifférent aujourd’hui, va te toucher dans 6 mois.
En effet Kissou, et pour moi, son idée la plus intéressante, c’est les femmes culturistes. Poser un regard à la fois respectueux et sans complaisance idiote sur ces corps aussi différents de la norme, c’est une acrobatie intellectuellement et artistiquement intéressante.
Je connais les photos des femmes culturistes… je te suis totalement dans ton avis sur le « sans complaisance idiote » // « respect »…
par contre, d’un point de vue féminin, les corps de ces femmes sont horribles à voir… il n’y a plus aucune féminité… Déjà que des culturistes hommes, c’est pas beau à voir… mais là en version féminine… c’est du massacre
(mais je parle bien du corps de ces femmes, et pas des photos en elle-même)
Justement, Kissou, je trouve que ces photos de femmes culturistes sont d’une infinie tristesse. Il se trouve que je ne regarde pas les femmes, j’ai plutôt tendance à les écouter, mais avec de telles photos, je vois une sorte de moment de vérité que ces femmes ne verront plus jamais : quoi qu’elles imaginent dans leur tête et qui les rende heureuses d’avoir ce corps, c’est dans leur tête et uniquement dans leur tête, car le spectateur, lui, il a la réalité brute de leur corps devant les yeux, une vérité que les spectateurs seul.e.s peuvent voir et qui reste à jamais inaccessible à ces femmes. Le photographe ne le leur reproche pas, d’où une forme de respect, mais il ne leur épargne pas ce moment de vérité.
Par contre, le culturisme n’a jamais été une question de beauté. C’est une question de valorisation de soi. C’est un peu comme les bibliothèques en arrière plan de toutes les interviews sur skype/zoom pendant le confinement… les gens montrent ce qui les valorisent dans leur imaginaire, les culturistes utilisent leur corps, les intellos les étagères IKEA. C’est exactement la même chose. Et la même tristesse, d’ailleurs.
Le culturisme a pour moi la même signification que le tatouage ou le percing à outrance. C’est se servir de son corps comme lieu d’exhibition, sauf que pour le culturisme l’exhibition est limité aux moments de prestation. Mais je ne vois pas en quoi les hommes culturistes seraient plus masculins et les femmes moins féminines. Dans les deux cas cela n’a rien de naturel, le culturisme est certes plus narcissique, car cela demande une pratique quotidienne… Sinon c’est la loi du soufflet au fromage… Mais bon, percé, tatoué ou bodylifté libre à chacun de malmener son corps comme bon lui semble