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Donner un visage aux cochons qui finiront un jour dans nos assiettes, c’est le projet fou lancé par un étudiant berlinois. L’objectif : sensibiliser les amateurs de viande à nos amies les bêtes et en finir avec la consommation de masse.
Les yeux marron et une tache brune sur l’oreille, le cochon n° 1 grogne de contentement. Il ne sait pas que le boucher va bientôt l’électrocuter. Il ne sait pas qu’il sera bientôt suspendu par les pattes de derrière et saigné d’un coup de couteau dans la carotide. Il ne sait pas que ses 123 kilos de viande serviront bientôt à fabriquer 250 boîtes de pâté, 50 saucisses, 40 parts de chair à saucisse, sans oublier le jambon fumé. La photo du cochon n° 1 est collée sur chaque emballage. Les consommateurs peuvent ainsi voir la tête de l’animal qu’il a fallu sacrifier pour la confection de leur saucisse, avant de la savourer. Ils peuvent aussi se rassurer : ce cochon aura eu une belle vie.
Le projet Donner un visage à la viande est étrange, provocateur et perturbant. Il touche un point sensible de notre époque. En 1956, les Allemands consommaient en moyenne 27 kilos de viande par an. Aujourd’hui, ils en mangent le double. “Je me suis demandé comment amener les gens à consommer de manière plus consciente et plus respectueuse”, explique Dennis Buchmann.
Etudiant berlinois de 34 ans, Buchmann nous donne rendez-vous près de Brück, dans le Brandebourg, à une heure de la capitale. Nous le retrouvons à côté d’un champ de la taille du zoo de Berlin. Appuyé sur une barrière à côté de lui, se trouve Bernd Schulz, éleveur. Derrière eux, les cochons se bousculent autour d’une auge. Buchmann et Schulz sont venus choisir le cochon n° 2 pour leur deuxième tournée de “viande avec visage”. Derrière eux, les cinq nominés trépignent dans la boue.[/i]
courrierinternational.com/ar … -en-regale
A titre personnel je suis capable d’éprouver de la compassion et de l’empathie vis à vis d’un être humain ou même d’un chat ou d’un chien…mais j’avoue que je ne m’en sens pas capable pour ce qui concerne un cochon dont la vocation première est me semble t’il de finir dans mon assiette.
Sans doute suis-je un homme anormal ayant cruellement souffert d’un manque d’affection durant mon enfance pour ne voir dans le cochon qu’une saucisse sur pattes.
Seule une analyse approfondie de ma personnalité par les méthodes d’investigation les plus modernes de la psychiatrie de masse pourrait lever ce terrible mystère.
En attendant je me trouve dans l’obligation de vivre avec ce grave handicap.
C’est grave docteur ?