65 ans après, une plaque commémorative vient d’être apposée à Postolprty (anciennement Postelberg) en mémoire du massacre, en mai 1945, de 760 civils (dont des enfants) de la minorité allemande de cette ville, par l’armée et la police tchèque.
A cause de nombreux obstacles, notamment politiques, l’enquête pour trouver les criminels vient seulement récemment d’avancer: deux des meurtriers ont pu être identifiés (mais à titre postume).
En accord avec les associations d’évacués allemands, le conseil municipal de la ville a financé la plaque, mais afin de ménager les plus hostiles au projet, le texte indique seulement:
« Pour toutes les victimes innocentes des évènements de Postolprty entre mai et juin 1945 »
Pas très constructif comme reflexion quand on pense aux efforts faits par les Allemands pour surmonter leur passé récent. On aimerait que la France ait fait le même travail pour l’époque de la collaboration, l’Espagne, pour le franquisme, le Portugal pour le salazarisme,etc, etc…
Il y encore des Sudetendeutsche (dont des amis) et leurs descendants qui vivent en Allemagne. Ces événements n’appartiennent pas à la préhistoire que je sache. C’est une reconnaissance légitime.
Je ne comprends pas non plus. Ce serait le caca des Tchèques dans ce cas-ci, pas des Allemands. Nous autres Allemands, nous avons nettoyé le nôtre largement, et les quelques restes qu’on trouve encore ca et là, on s’en occupera encore.
un bon exemple de psychologie qui permet à « tout le monde » de se retrouver dans le mot « victimes innocentes » quelle que soit notre nationalité (ou la nationalité des ascendants)…
… sauf que « victime innocente » induit l’existence de « victimes coupables », qui elles, auraient été massacrées justement. Quand on massacre sans procès, on massacre sans procès, basta. Désolé de ne pas souscrire à ton analyse, car pour moi, c’est surtout une excellent exemple de mauvaise foi nationaliste.
tu laisse tomber le grand père de notre amis etais prisonnier de guerre en Amérique du nord et au lieu de rentrer au pays , pour le reconstruire , il a préféré rester là-bas comme beaucoup de prisonniers. Les nords Américains ne sont pas des férus d´histoire , alors une contre vérité de plus ou de moins ne les gênent pas.
En l´occurrence là, les victimes sont allemandes.
quel pays peut se targuer de n’avoir aucun « caca » ?
faut-il se voiler la face pour autant et faire comme si de rien n’était ?
j’ai rencontré un couple allemand qui a emmené son petit garçon sur les plages du débarquement.
j’aimerais d’ailleurs savoir comment la 2e guerre mondiale a été présentée dans les livres d’histoire allemands.
j’ai regardé comment on présentait en 2010 la période 1850-1950 qui est au programme de 1ère.
c’est très manichéen.
tout juste un très court entrefilet pour la 1ère guerre mondiale donnant un extrait de « à l’Ouest rien de nouveau » pour dire que oui il y avait des anti-militaristes allemands, mais c’est la seule nuance par rapport aux « sales Bosches ».
dans un autre post je proposais de mettre une petite explication sur les Scholl. J’ai vérifié avec mes grands : personne n’en a entendu parler en cours.
je pense que c’est important de dire que tout le monde n’a pas dit oui et amen à tout ce qui se disait dans son pays.
on en est plus au temps où tout ce qui est publié pour le pacifisme ou la reconciliation des peuples est tabou.
comme ce film de Jean Choux (le réalisateur de Jean de la Lune) de 1938, « Paix sur le Rhin » qui a été en son temps proprement censuré.
faire comme si les choses n’avaient pas existé n’est pas la meilleure solution pour guérir les blessures de l’histoire.
il faut juste essayer de comprendre comment et pourquoi.
même si on recommence … toujours les mêmes conneries.
De telles grossièretés doivent-elles être publiées sur un site dédié à l’amitié franco-allemande ?
En règle générale, dès que l’on dit : « les Allemands », « les Français », etc., on chausse des oeillères nationalistes et on s’interdit de réfléchir.
En ce qui concerne la fin de la seconde guerre mondiale, il faut se souvenir qu’en 1944, des centaines de milliers d’Allemands vivaient dans les pays de l’Europe orientale (Pologne, Tchecoslovaquie, Pays baltes, Roumanie, etc.), soit qu’ils aient fait partie de minorités établies là depuis des siècles, soit qu’ils aient été installés comme « colons » par le Troisième Reich. Après l’évacuation par la Wehrmacht des régions où vivaient ces communautés, ceux qui n’avaient pas pu fuir - des femmes et des enfants pour la plupart - furent massacrés par les autochtones, souvent dans des conditions épouvantables (il existe une abondante littérature en allemand sur ce sujet et je donne quelques exemples dans mon livre). Au total, l’exode vers le Reich concerna environ quinze millions d’Allemands « Volksdeutsche » dont 500 000 périrent d’épuisement, de maladie et de mauvais traitements.
Dans l’Europe de 1945 et du procès de Nuremberg, après la découverte des camps de la mort, il n’y eut personne pour reconnaitre que des crimes barbares avaient été commis par les populations « libérées » à l’encontre de civils allemands qui n’étaient en rien responsables des atrocités commises par les SS ou par la Wehrmacht (lors de la libération de Paris également, des dizaines de soldats allemands prisonniers furent abattus sommairement par des FFI : des films en témoignent qui montrent des scènes insoutenables…). Personne non plus pour reconnaître que l’Armée rouge avait commis d’innombrables exactions (viols, crimes, destructions…) en Allemagne orientale, ni que les Anglo-américains avaient délibérément bombardé les zones d’habitation plutôt que les industries entre 1942 et 1945 pour « briser le moral » des Allemands.
Le refus de reconnaître les crimes de guerre commis à l’encontre de la population civile allemande explique en partie la difficulté pour la majorité des Allemands - persuadés, à juste titre, d’être victimes d’une "justice des vainqueurs - à faire leur « examen de conscience » collectif jusqu’aux années 70.
François Roux.
A vrai dire je suis contente que la contribution de Davi-Dave qui, heureusement se discrédite par elle-même, ne serait-ce que pas sa richesse en fautes d’orthographe malgré sa pauvreté ait généré une explication d’aussi bonne qualité provenant de Michel Roux. Et que preuve soit encore une fois faite, nos amis allemands, sur ce forum, même débutants font plus d’efforts pour écrire en bon français que certains d’entre-nous.
EDIT : as-tu seulement pris la peine de lire tous les messages de ce personnage qui le discréditent totalement…et les réactions des autres forumeurs ?
EDIT :
Merci à valdok de rappeler à notre mémoire cet excellent acteur qu’était Michel Roux.
Michelmau, Schockolena et Andergassen c’est pas gentil de vous moquer moi, après le nombre incroyable d’Edit que j’ai fait pour modifier cette erreur, dans deux messages différents . Et maintenant pour faire mon MeaCulpa, il va falloir que je trouve un rapport entre l’acteur Michel Roux et un film sur le massacre des Allemands des Sudètes ou les soldats allemands . Et là c’est pas gagné
Après plusieurs édits et un recours "wikipédiesque " j’ai trouvé un tout petit rapport : Michel Roux a joué le soldat allemand qui louche en 1966 dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury …
Après c’est sûr, mis à part la petite bévue que j’ai accompli et les petites moqueries gentilles et justifiées : le massacre des populations allemandes dans les Sudètes comme tout massacre d’ailleurs n’a rien de drôle.