Comment l'Allemagne a évité le chômage par le "Kurzarbeit"

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Le chômage partiel a été la clé de la résistance du marché de l’emploi outre-Rhin en 2009. Mais la recette n’est pas forcément exportable en France.
Une des clés du « miracle de l’emploi » allemand a été la bonne résistance du marché du travail pendant la très profonde crise de 2009 où le PIB avait chuté de 5,1 %. Cette résistance a été en grande partie expliquée par les mesures de chômage partiel (« Kurzarbeit ») qui ont permis de réduire le temps de travail sans augmenter le chômage. Au même moment, la France s’est entêtée dans les subventions aux heures supplémentaires, favorisant les réductions d’effectifs. Résultat : avec une réduction du PIB deux fois moins forte, la France a connu une envolée du chômage.

En Allemagne, il est normalement possible pour une entreprise de prendre des mesures de chômage partiel pendant 6 mois pour des raisons conjoncturelles lors d’une « baisse temporaire, considérable et inévitable de l’activité causée par des raisons économiques ». Dans ce cas, l’agence fédérale de l’emploi (BA) paie 60 % à 67 % des salaires. Les entreprises ne peuvent y avoir recours que lorsque les autres mesures de réductions du temps de travail ont été épuisées, notamment les comptes épargne temps et la suppression des heures supplémentaires. En juin 2009, le gouvernement fédéral a décidé de rallonger la durée possible du Kurzarbeit à 24 mois. En juillet, il annonçait que la BA prendrait en charge la totalité des charges sociales des salariés placés en chômage partiel. Ces mesures, qui ont été depuis supprimées, ont permis aux entreprises industrielles allemandes d’attendre la reprise de leurs carnets de commande. Lorsque le rebond de la demande est intervenu à l’automne 2009, les entreprises sont progressivement sorties de ces dispositifs et ont ainsi pu traverser la crise sans avoir recours à des licenciements massifs. Au plus haut, plus de 1,1 million de salariés ont bénéficié de ces mesures. Fin 2010, ils n’étaient plus que 200.000.[/i]

latribune.fr/actualites/econ … rbeit.html

L’idée c’est le partage du travail.
Mais ce n’est pas dans les mentalités des patrons.
Donc d’un côté des gens qui bossent comme des fous et de l’autre des gens au chômage plus ou moins bien ou mal veçu.
les 35 heures sur le principe c’était bien, mais pas dans l’application (faites ce que vous voulez démerdez-vous).

Ouais il est vachement bien partager le travail. :mouaif:
Remarque bien que bosser comme des fous a l’immense avantage de ne pas te faire penser à autre chose. :mouaif:
Il faut voir le côté positif des choses. :vamp:

je pense qu’il y en a beaucoup que cela arrange de bosser comme des fous.
et en plus c’est une drogue qui est tellement bien perçue : « au moins il est travailleur » (pointe d’admiration et de dédain pour ceux qui « ne foutent rien » c’est à dire qui bossent moins de 50 heures par semaine)

Tu as raison Lalilou entre le travail et la cocaïne il faut savoir choisir.
Remarque bien que certains prennent les deux pour « tenir ». :vamp:

Je fais partie de ceux qui travaillent « comme des fous » comme vous diriez. Non pas parce que je suis folle, mais parce que :

1/ j’adore mon métier
2/ j’ai eu un jour l’ambition de ne pas habiter toute ma vie chez mes parents ni dans le T1 miteux que j’avais eu grand peine à dégoter avec mon travail à 35 heures

Je n’ai aucun mépris pour ceux qui travaillent à 35 heures, chacun son choix de vie (ou parfois simplement son choix de profession, car il est des professions qu’il est impossible d’exercer à 35 heures et d’autres qu’il est impossible d’exercer à plus).

Par contre, ce qui m’agace, c’est d’entendre ceux qui bossent à 35 heures se plaindre de ne pas gagner autant que ceux qui bossent à 50 heures… :unamused:

Je ne fais pas partie de cette agréable corporation qui se plein de ne n’avoir pas assez d’argent parce qu’ils ne travaillent pas assez.
En plus je ne fais pas 35 heures par semaine mais 39, même pas peur. :vamp:

:clap: :clap:

moi ce qui m’agace… c’est ceux qui bossent à 35 heures… et qui voudraient bosser moins… pour la même paye… :crazy:

mais le Kurzarbeit c’est bien joli, comme ça dans l’article… mais dites-moi… nous sommes combien ici à avoir, par exemple, un emprunt immobilier sur le dos ??? votre budget supporterait-il une réduction de salaire de 40 % pendant 6 à 24 mois ??
le mien… sûrement pas… alors ils font comment alors les allemands ??? :crazy: (l’économie de l’état passerait-elle avant l’avantage financier des employés ??? non… c’est pas dieu possible… )

il n-y a pas justement une caisse qui compense et permet au salarié de ramener son salaire à 80 % ?

je me posais justement cette question mamath…

il me semble avoir lu cela , qu’une sorte de caisse ou je ne sais quel organisme plus ou moin sous le controle de l’etat prenait le relais. Ce principe n’est pas bete , il permet de passer la tempète sans trop de casses.

[i]La chancelière Angela Merkel a modifié la réglementation concernant le Kurzarbeit, dont l’origine remonte à 1910, en réduisant les charges financières qu’il impose aux entreprises et en supprimant un certain nombre de lourdeurs administratives.

Auparavant, les entreprises devaient assumer l’ensemble des cotisations de Sécurité sociale, mais avec le nouveau texte de loi, l’Office du Travail en assumera 50%. Ce pourcentage peut atteindre 100% si des salariés suivent une formation en dehors du temps de travail.

En règle générale, l’Office compense à hauteur de 60% (67% pour les salariés qui ont des enfants) le salaire net perdu en raison de la réduction du temps de travail.

Toutefois, le feu vert des comités d’entreprise est obligatoire et certains obtiennent des garanties supplémentaires pour les salariés.[/i]

Le Kurzarbeit permet de limiter les licenciements et d’assurer aux salariés qui en bénéficient de revenues supérieurs à l’assurance chômage en attendant la reprise économique. Toutefois le coût est énorme pour l’État : 4 milliards d’euros en 2011 il me semble.

le système danois marche aussi sur un système qui encourage le chômage partiel (bien indemnisé) et la flexibilité de l’emploi (licenciement facile mais chômeurs bien indemnisés et bien accompagnés pour se recaser). mais le taux de chômage au Danemark est très faible (5-6%) par rapport au notre.
la question est : jusuq’à quel taux le modèle est économiquement viable ?
on peut mettre en place tous les systèmes qu’on veut (baisses de charge pour les entreprises qui recrutent, plus de monde à Pôle Emploi), s’il n’y a pas de postes de travail à distribuer…

Parce que tu crois qu’il y a une limite ?

oui, il y a une limite.
même en CHine il u a officiellement un peu plus de 4% de chômage et les chiffres réels seraient beaucoop plus elévés.
pourtant idéologiquement il ne devrait pas y avoir de chômage en Chine : du travail pour tous !
et quand tu vas sur place, tu constates qu’ils ne lésinent jamais sur la quantité de personnel (mal rémnunéré) pour faire un boulot.

Je crains que nous ne soyons hors sujet. :wink: