[i] Un coffret de six DVD restitue la vérité saisissante de la cour d’assises de Lyon jugeant l’ex-officier SS, du 11mai au 4 juillet 1987.
La plupart des témoins, très âgés, ne sont plus là pour raconter. Ils l’ont fait, parfois pour la dernière fois, à la barre de la cour d’assises de Lyon, du 11 mai au 4 juillet 1987, lors du procès de Klaus Barbie. Juifs, résistants et déportés : c’est d’abord à ces victimes de la persécution nazie que le film qui sort aujourd’hui en un coffret de six DVD* coédité par Arte donne un visage.
Ce documentaire exceptionnel restitue, de façon sobre et chronologique, les 36 audiences du procès de cet ancien officier SS, chef de la Gestapo à Lyon durant l’occupation allemande, jugé et condamné pour crimes contre l’humanité après trente ans de cavale. « Il est très positif que le grand public ait accès à ce moment important de l’histoire de la justice et de la Seconde Guerre mondiale », se félicite l’avocat et historien Serge Klarsfeld, qui traqua Klaus Barbie jusqu’en Bolivie.
Jusqu’ici, seuls des extraits des 145 heures d’images, alors réalisées par une équipe de France 3 Lyon, avaient été diffusés. L’enregistrement des débats lui-même n’a été permis que par une loi de 1985, voulue par le garde des Sceaux de l’époque, Robert Badinter, au nom d’une « mémoire audiovisuelle » ayant un intérêt « pédagogique et historique ».[/i]
leparisien.fr/lyon-69000/com … 415042.php
Je crois me souvenir que durant tout le procès il a refusé de s’exprimer en français sauf le dernier jour.
Il dit alors que c’était la guerre et qu’il n’avait fait que son devoir.
Et l’on sentait alors que nous n’avions plus devant nous un vieille homme usé par l’âge mais le chef de la Gestapo de Lyon. Il en avait conservé toute la morgue, tout le mépris pour ses victimes, toute l’incroyable fascination pour son idole et son idéologie folle.
Il y avait véritablement dans ces quelques mots quelque chose d’absolument terrifiant, d’une inhumanité totale, d’un totalitarisme absolue.
Ce n’est pas pour qu’il fut l’un des maîtres du Mal.
Un voyage dans l’Histoire avec un grand H dont on ne sort pas idem d’interrogations.