L’abbé Pierre, qui a été inhumé aujourd’hui, disait qu’il attendait depuis toujours la mort avec impatience.
Et vous, quelle attitude adoptez-vous vis-à-vis de la mort?
Croyez-vous qu’il y a quelque-chose après?
L’abbé Pierre, qui a été inhumé aujourd’hui, disait qu’il attendait depuis toujours la mort avec impatience.
Et vous, quelle attitude adoptez-vous vis-à-vis de la mort?
Croyez-vous qu’il y a quelque-chose après?
oulala !!! Le sujet de philosophie !!!
J’ai été élevée dans une famille très très catholique pratiquante, et jusqu’à l’âge de 17 ans, j’ai suivi cette éducation sans trop me rebeller.
A 17 ans… en moins de 6 mois, j’ai perdu un cousin de 21 ans dans un accident de voiture, et une tante de 42 ans d’un accident vasculaire…
Lors de l’enterrement de mon cousin, des personnes bien intentionnées ont jugé bon de me dire « Ton cousin, il est parti, car c’est le BON DIEU qui l’a voulu » !!! Ce à quoi mes 17 ans, mon adolescence, et ma révolte naturelle ont répondu " Comment peut-il être BON ce Dieu, quand il enlève à sa famille un jeune de 21 ans " ??? J’attends toujours une réponse…
Alors pour moi, la mort… c’est une déchirure…c’est une blessure énorme… à laquelle je trouve une parade… ça peut vous paraître bizarre… Mon papy est mort, cela fera 3 ans demain… il habitait à 800 km de chez moi, et nous n’y allions qu’une fois par an…toujours en été… tous les hivers il neigeait chez lui, mais je n’avais jamais vu son village sous la neige… il est mort un 27 janvier… et 3 jours après… nous l’avons enterré… Sous la neige…J’y ai vu là comme un « cadeau de mon papy »…
depuis… chaque fois que je vois la neige tomber… je pense à lui… c’est vous dire à quel point j’y pense depuis 2 jours avec le paysage que l’on a sur la région bordelaise !
je me dis que cette neige, c’est un signe de mon papy… un petit « coucou »…
ça peut faire sourire, c’est ma façon à moi de me souvenir des gens que j’aimerai toujours !
je m’arrête là… sinon je vais pleurer !
Kissou33
Pour moi après la mort il n’y a rien. C’est terminé. Pas de paradis, pas de réincarnation.
Je n’ai pas peur de la mort. Mais je sais que c’est facile de dire ça quand on est jeune et en bonne santé, et que sauf accident de parcours, on a encore de longues années à vivre. Je changerai peut-être d’avis quand le jour viendra. Mais je ne veux pas mourir, parce que je sais que ma famille, mes amis seraient tristes, et je ne veux pas leur infliger cette épreuve. Par contre j’ai très peur de la mort des autres. Pour l’instant j’ai de la chance, les seuls décès de mon entourage ont été des morts « logiques » (un grand-père et une grand-mère).
J’ai compris à l’occasion de la mort de mon grand-père que la religion peut vraiment aider les gens dans des cas pareils. Mais moi je ne crois pas en Dieu. Pourtant, mon père a trouvé un petit rituel, qui m’a consolée un peu. Je ne pense pas qu’il l’ait fait pour ça, mais ça a marché. Il a mis une pièce de 1 euro sous chaque épaule de son père. C’est pour payer l’Ankou, celui qui est chargé du transport des morts dans les légendes bretonnes. Ou bien pour se payer un coup à boire à Bitekle, la 50ème auberge en montant au paradis (encore une légende), Pépé peut choisir. Et, même si je n’y crois pas, c’était très réconfortant. La religion c’était ça au départ, comment s’occuper des morts et en garder le souvenir.
Je n’ai pas pu assisté à l’enterrement de ma grand-mère parce que j’étais à l’étranger. Mais j’avais pu lui dire au revoir avant de partir, et lui jouer un dernier air d’accordéon. Comme pour mon grand-père, j’ai écrit un texte au nom de ses petits-enfants, lu à l’enterrement. Donc j’étais un peu là-bas, et ça aide. Mon père m’a ensuite envoyé des photos de la tombe toute fleurie. Ca peut paraître glauque, et au départ j’ai trouvé ça bizarre, mais finalement je suis contente qu’il l’ait fait.
Je n’ai pas de chose précise qui me rappelle ces personnes, contrairement à Kissou, mais je garde en mémoire tous ces petits événements et j’y pense de temps en temps.
Comme l’a dit Kissou, c’est un véritable sujet de philo auquelle tu nous demande de répondre Liebestelle
Pour ma part, la mort c’est la fin, la fin de notre vie sur terre et ainsi de ce que l’on peut accomplir sur terre. J’ai été confronté à la mort à l’age de 14ans, avec ma grand mêre avec laquelle je m’entendais pas bien, et j’ai beaucoup regreté le temps perdu à se disputer plutot que d’être ensemble.
C’est pour cela que depuis je me dit que la vie est courte, et que je voudrais la quitter sans regret. Je veux accomplir un maximum de chose de mon vivant pour laisser le monde un peu mieux que je ne l’ai connu. C’est très utopiste, mais chacun à son échelle est capable d’accomplir de grande chose. Il suffit de s’en donner les moyens et de croire en un idéal.
La mort est la fin, la fin signifie qu’on ne pourras plus rien faire aprés. Alors profitez de la vie de votre vivant, et vous verrez que le monde n’est pas si triste qu’on peut nous le faire croire
Pour moi, la vie c’est tout , la mort c’est rien.
On est créatif , on aime seulement dans la vie . Nous sommes des animaux et c’est un cycle également , des gens doivent naître, d’autres mourir…
J’aimerais aussi qu’il y ait quelque chose après la mort mais j’en doute sérieusement.
Je ne la craignais pas étant plus jeune mais plus j’y réfléchis et plus j’en ai peur car c’est la fin de tout. Et comme disait je sais plus qui, la meilleure façon de combattre la mort, c’est de la craindre
Aruna
Pour moi aussi, après la mort, il n’y a rien. Enfin, plus précisément, je n’en sais rien mais je n’y crois pas, parce que je ne crois pas en Dieu. Mais je trouve ça dommage, parce que j’ai vraiment peur de la mort (enfin, quand j’y pense, c’est à dire pas souvent, j’essaie d’éviter). Et comme le dit Maï, la religion, c’est parfait contre la peur de la mort (je pense même que c’est le but premier de la religion). Mais bon, pour l’instant, je n’ai pas la foi. On ne sait pas, ça peut aller venir, ces choses-là…
En ce qui me concerne, petite, j’avais une vision « simpliste » de la mort qui était dûe à la religion (je suis catholique mais pas très pratiquante): Dieu décide quand on doit mourir et puis si on a accompli de bonnes actions, on va au Paradis; si on en a fait quelques mauvaises, on va au Purgatoire pour se racheter et si on n’en a fait aucune, on va en enfer.
J’ai été confrontée pour la première fois à la mort à l’âge de 9 ans: un de mes parents proches est décédé brutalement et comme je ne le voyais pas souvent et que je n’ai aucun souvenir de lui, je m’en suis voulue et j’en ai beaucoup souffert. Maintenant, j’ai compris que c’était pas de ma faute, que je n’y pouvais rien et ça va mieux maintenant.
L’année dernière, j’ai lu un livre qui a changé ma vision de la mort et qui m’a aidée à en atténuer la peur. Ce livre était écrit par une médium et voici ce que j’ai retenu de ce qu’elle disait:
-ceux que nous appelons communément « fantômes » sont les esprits de gens qui ont connu une mort atroce, qui sont restés prisonniers d’un lieu ou d’un objet par exemple, ils ont été malheureux car ils ont certainement eu des regrets. Ces esprits-là ne se rendent pas compte qu’ils ne peuvent plus évoluer sur terre et le médium a pour rôle de communiquer avec eux, de les rassurer notamment par des prières afin qu’ils puissent évoluer et retourner vers Dieu.
-Puisque les médiums peuvent communiquer avec les esprits de nos proches décédés, c’est qu’il y a une autre évolution pour notre âme, dans un monde qui n’est pas à notre portée certes, mais c’est une vraie source d’espoir.
Dans un autre de ses livres, la médium comparait l’être humain à un papillon: au départ, la chenille naît, elle grandit, se nourrit, elle vit et puis elle fabrique sa chrysalide, se transforme et devient un papillon aux mille couleurs; pour nous, c’est à peu près pareil: on naît, on grandit, on vit, on acquiert un certain nombre de connaissances, on vit des expériences qui nous font mûrir et lorsqu’on meurt, fort de ses connaissances, de ses expériences et aussi de tout ce que les autres nous ont donné (l’amour, l’amitié par exemple), on s’envole vers une vie nouvelle, à l’instar du papillon.
Voilà ce que j’ai compris. Maintenant, j’avoue que je n’y connais pratiquement rien en ésotérisme.
En attendant, je rejoints l’avis de RGT et je crois qu’il faut profiter de la vie à fond afin qu’au moment de partir, on se dise:« J’ai fait plein de belles choses dans ma vie donc je peux partir en paix. » CARPE DIEM !
Ton lien me mène à un site qui parle de Battlefleet gothic, ça doit pas être ça.
Vous devriez faire un tour en Thaïlande, les Thaïs ont à peu près la même vision des fantômes. Moi je trouve ça fantaisiste…
OK, je l’enlève.
C’était le mauvais lien, mais je veux bien que tu mettes le bon. Même si je n’adhère pas, ça m’intéresse de voir !
Pour moi, après la mort il n’y a plus rien, on pourri ds le cerceuil et c’est tout !! Ne croyant pas en Dieu (la religion et moi ca fait 36 ! ) je ne pense pas qu’il y un paradis et un enfer ou kek chsoe dans le genre…
Comme disait Puhdys dans la chanson éponyme:
Leben ist kurz, Tod ist lang.
Leben ist meins, Tod ist seins.
Leben ist schwer, Tod ist leicht.
Pour moi,mort et vie sont intimement imbriquées l’une dans l’autre;dès la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde,le compte à rebours commence.Une phrase latine le résume parfaitement en quatre mots ;« Omnes vulnerant,ultima necat »,ce qui veut dire: elles (il s’agit des heures) blessent toutes,la dernière tue.
Je ne suis pas croyant; je pense qu’on vient du néant et qu’on y retourne.Ce qui me dérange,c’est 1°)la souffrance inutile et 2°)la séparation d’avec ceux qu’on aime.
Ca,c’est pour quitter le ton grave et sérieux.
Désolée, mon père a fermé son forum et je ne sais pas le nom de celui qu’il visite.
Je te donne néanmoins l’adresse d’un forum qui satisfera peut-être ta curiosité: http://www.lumieresdelaudela.com/forum/frforum.htm
Je n’y pense pas souvent, du moins pas spécialement en cette période. C’est un moment qui s’inscrit dans le champ de la nécessité, il fait nécessairement partie de la vie et on ne peut rien changer à cela - on peut essayer de le repousser et dans ce temps de vivre au mieux, mais on n’y échappe pas.
J’essaie donc d’accepter la mort, en tant qu’évènement appartenant à « l’ordre naturel des choses » (je tiens à préciser : je ne prétends pas que cet ordre ait un sens, c’est sûr que s’il en a un, je ne le saisis pas). Au bout du compte j’y arrive, au moins en partie, c’est à dire j’accepte le fait que je suis mortel. C’est sûrement la partie la plus facile de toute l’histoire, pour deux raisons : 1) je suis encore jeune, je sens avoir toute la vie devant moi - même si cela ne va pas de soi - et lorsque je pense à ma mort, je ne peux que me la représenter comme quelque chose de loin et d’abstrait, une idée que la pensée et la réflexion domptent assez facilement ; 2) d’après mon expérience, le vide laissé par la perte d’une personne chère est en révanche une sensation qui dépasse tout mon baratin pseudo-philosophique (et qui dépassait mes croyances, du temps où j’en avais), une blessure que seul le temps (et la chaleur des autres gens qui restent près de moi) aide à cicatriser.
Ce dont je n’arrive pas à me faire une raison, c’est la souffrance. Ma grand-mère maternelle est morte en novembre. Depuis quelques années elle était malade de la maladie d’Alzheymer. J’ai habité à l’étranger jusqu’à l’année dernière et je pouvais lui rendre visite seulement quand je revenais passer quelques jours chez ma famille. Chaque fois que j’allais la voir, je voyais combien la maladie avait visiblement gagné du terrain : elle avait du mal à me reconnaître (et à un moment elle n’y est plus arrivée), et elle était chaque fois de plus en plus recroquevillée - elle me faisait penser à un foetus ou à une feuille morte. Ces derniers mois j’ai pu la voir régulièrement, car je les ai passé en Italie, mais c’était frustrant, car elle n’arrivait plus à communiquer - c’est comme si je l’avais perdue à ce moment-là. Avant de mourir, elle a passé trois semaines d’enfer, à cause des mauvais soins reçus à l’hôpital. Quand elle est morte - il faudrait peut-être en avoir honte, mais je n’en ai pas - je me suis senti soulagé. Soulagé pour ma mère et pour mes tantes, qui n’auraient pu tenir le coup encore longtemps, entre la tension cumulée et les nuits passées à l’hosto (et le lendemain elles partaient bosser). Et soulagé pour ma grand-mère, qui avait enfin cesser de souffrir. Décidément la mort n’est pas la pire chose qui puisse arriver à un être humain.
Je ne suis pas solipsiste, je pense donc qu’après ma mort, il y aura au moins les vies des autres, dans le monde que je viendrai de quitter (un peu meilleur que je ne l’ai connu, j’espère, et là je me joins aux propos de RGT26, pour utopistes qu’ils soient).
Quant à mon destin individuel, je n’en sais rien. J’aurais tendance à croire qu’on ne vit qu’une seule vie, que celle-ci commence à la naissance et qu’elle prend fin avec la mort. Mais je n’ai pas de preuves et je n’en souhaite aucune. Quoi qu’il se passe après la mort, je n’y pourrais rien changer. Mais surtout, qu’il y ait ou pas une vie après la mort, pour l’instant je ne peux qu’essayer de bien m’occuper de celle-ci.
la question existantielle…mais comprehensible.
moi j’ai perdue une ami qui s’est suicidée et mon grd pere en moins d’un an de temps…fervente catholique et guide a fond ( scoutisme), j’ai essayer de trouver une sorte d’explication a la mort…bien que je ne sois pas satisfaite. ces 2 separations n’ont fait pourtant que raffermir ma foi.
la prière m’ayant bcp aider a les accepters, et avoir parler de sa avec un pretre aussi…
peut etre que ceux qui sont appelés plus tot a quitter cette vie sur terre, se trouvent mieux la bas…peut etre quils nous protegent…pour le moment, jai peur de mourir, mais je pense que quand le moment sera venu, je men irait sereine, si je meurs assez agée …
je ne sais pas…
la mort on y pense tous…et pourtant.
on va dire que c’est la suite logique des enchainements !