Yéniche (orthographe française) ou jenisch (orthographe allemande), voilà un terme que je n’avais jamais rencontré, tant à l’écrit qu’à l’oral) avant de venir vivre le reste de mes jours en Alsace, tant il est vrai que ce terme est lié à une réalité germanophone.
Une définition très simple et assez vague pour ne pas être totalement fausse; les yéniches sont des « gens du voyage » non tziganes. Ils ont un mode de vie assez similaire à celui des sintis, des roms et des manouches, mais sont différents des tsiganes et par leurs origines ethniques et par leurs caractéristiques physiques. Comme les tsiganes, ils étaient vanniers, chaudronniers, puis, en devenant sédentaires, comme beaucoup de tsiganes, ils se sont reconvertis dans des métiers tels que la brocante et les activités foraines…etc.
Les yéniches sont implantés en Alsace, en Allemagne, en Suisse, en Autriche et , plus au nord, en Belgique et aux Pays-Bas.
Leur langue, le yéniche , est une langue germanique qui a subi de nombreuses influences (yiddish, tsigane, dialectes allemands). La Confédération helvétique, qui a signé la charte des langues minoritaires (contrairement à la France ) , reconnait officiellement leur langue.
La communauté yéniche a été (dans un passé relativement récent ) sous les projecteurs de l’actualité criminelle, ce dont elle serait bien passée.
Ci-dessous, article de l’« humanité » qui évoque très clairement les rapports conflictuels entre les yéniches, souvent appelés ici, « les vanniers » et les « braves gens » d’ici, comme disait Brassens:
http://www.humanite.fr/2007-05-16_Societe_Misere-et-rejet-l-histoire-des-Yeniches-de-l-affaire-Bodein
Sur la langue yéniche (en français):
En allemand, avec à la fin de la page une évocation interessante de la langue dans un court texte traduit littéralement et mis en allemand standart.
Pour finir, un excellent site du à un membre de cette communauté: