Quand on est dans un lycée « de ZEP » on va dire, la LV3 est souvent la seule option proposée, parce que des profs d’art ou de théâtre, ça court pas les rues et c’est cher. Par contre dans les lycées de centre-ville, y’a arts appliqués, théâtre, japonais même. Dans mon lycée pourri, il n’y avait que LV3, espagnol ou italien. Comme l’espagnol était déjà ma LV2, eh bien pas le choix, italien LV3… De plus, hors de question de prendre maths (j’ai eu 4 au bac…) et l’anglais renforcé ne m’intéressait pas, de plus j’ai eu raison, la prof était une peau de vache.
Je l’ai appris à contre-coeur, mais vraiment, j’ai eu des profs qui n’hésitaient pas à montrer qu’ils s’ennuyaient, c’était monstrueusement chiant.
Malheureusement ça dépend d’où on va mais je vous avoue que ma LV3, si elle avait été facultative, ça m’aurait bien facilité les choses.
Décidément, vous ne connaissez pas votre bonheur, les jeunes! Si j’avais eu la possibilité de prendre une 3e langue étrangère, c’est avec plaisir que je l’aurais saisie! Mais déjà qu’avec la LV2, ça faisait lourd à tirer…
(Il va falloir d’ailleurs falloir que je me mette ENFIN à apprendre sérieusement l’anglais, un projet toujours remis à demain, c’est pourtant une de mes langues de travail, mais motus, hein! Ca reste un secret entre nous! Personne ne s’est encore aperçu que je ne connaissais pas cette langue! )
Les secrets de la LV3
Le premier cas, et le meilleur, c’est le bac L avec option langues. Ce sont des gens qui veulent des langues des langues des langues. C’était mon cas. J’en aurais pris une quatrième si ç’avait été possible. Mais bon, passons. En attendant, j’ai adoré le ruses même si je n’ai pas continué (j’ai pris le maximum de langues germaniques après en fac )
Le deuxième cas est purement technico-administratif. Pour traverser les frontières académiques, il faut donner une raison. Sinon, c’est non. Fuire une zone « naturelle » d’enseignement lié au lieu où vous habitez peut s’avérer une longue et patiente entreprise dans laquelle on peut avoir besoin de l’arme stratégique « LV3 ». Cela explique le grand nombre d’abandon en russe et en chinois à la fin de la seconde dans les lycées de centre ville de Lyon.
Le troisième cas est la panique. Les nuls en maths n’ont pas de grands choix : soit un bac général L avec option selon ce qui est disponible, soit bacs technico-commerciaux (ex-G). Et encore, quand on est vraiment une bille en math, seul le L avec langue/art est vraiment une alternative vivable. Les fatalistes du bac se retrouvent donc parfois aussi dans les classes de LV3 par élimination. Comprenez qu’ils ont été éliminés des autres filières par les maths. Les vrais littéraires étant rares de nos jours et en général suffisamment intelligents pour aller en S quand même sous la pression générale, les LV3 peuvent être des classes aussi déprimées que déprimantes.
Le dernier cas est le hasard. Il y a vraiment des gens qui choisissent leur orientation sur un coup de tête, ou selon des critères délirants qui vont du petit ami à la tête des profs. Je ne suis pas sûr que ce soit si rare que ça.
C’est pas faux !!!
A l’époque, je n’avais pas grand choix comme options… Il n’y en avait en gros que deux, classique ou moderne… Et j’étais aussi bien une bille en maths qu’en philo… (dur dur, avec un coefficient 4 au bac, il a fallu ramer sec sur les autres disciplines! ). J’envie vraiment les jeunes d’aujourd’hui, bien qu’apparemment, avoir le bac ne veule plus dire grand’ chose!
ben moi… j’avais pas de LV3 au bac en option… j’avais déjà éliminé d’ailleurs la LV2 en seconde… donc…
option Sténo (mais oui… mais oui ça existait !! )
et option « connaissances médicales générales » (pas de cours, un bouquin et des connaissances)…
et les math au rattrapage… c’est pour cela que j’ai bossé comme une dingue… pour éviter le rattrapage !! (faut être malin quand on n’est pas matheux)
(nb : la sténo me sert toujours en réunion ! comme quoi… une option peut encore servir… 18 ans après !! )