Crise grecque/crise de l'euro

On ne peut pas avoir sans arrêt le beurre et l’argent du beurre.
Les Français doivent choisir. :neutral_face:

Qu’on t’ils de crédible à proposer à part rejeter toute la faute sur l’Allemagne ? :question:

François Hollande doit remettre de l’ordre dans ses troupes et vous allez rire… Il se rend à Berlin lundi au congrès du SPD. :vamp:

Quand je vois tout ce « bordel », je ne regrette pas un instant d’avoir voté non à cette constitution rédigée par le si progressiste Giscard d’Estaing,non à cette Europe du fric, de la finance et des milieux boursiers. :smiling_imp:
L’Europe, oui, mais surement pas celle-la.
Malheureusement,les gouvernants n’ ont n’a pas tenu compte du vote des Français. « On n’a pas fait assez de pédagogie », façon codée, dans leur langage à eux, de dire, « vraiment , ils sont trop c… »

Et les socialistes n’ont pas été les derniers a profiter du système en abandonnant la classe ouvrière au Front National qui va rafler toute la mise dans le cadre du « tous pourris ». :neutral_face:

disont que la France à eu ça pendant 10 ans , l’Euro lui a permis d’emprunter à des taux très bas , mais plus pour ses frais de fonctionnement que pour l’investissement , juste un chiffre qui fait réfléchir , je ne suis pas contre les emplois publics , mais ont compte 50 agents publics en Allemagne pour 1000 habitants contre 90 pour la France , et les deux pays selon une étude ont la meme qualité de service public , cherchez l’erreur :question:

je veux bien que la France aient besoin de plus d’agents publics que l’Allemagne , mais avoir un tel écart … :unamused:

"Le couple franco-allemand s’impose dans la gestion de la crise de la zone euro mais la crainte de voir Berlin dicter sa loi réveille de vieux démons en France et menace un mariage de raison plus que d’amour. La gauche, en particulier, entonne le refrain d’une France à la remorque de l’Allemagne, faisant craindre à certains que la germanophobie ne s’invite dans la campagne pour l’élection présidentielle de 2012 en France.
« Depuis plusieurs mois, c’est Mme Merkel qui décide et M. Sarkozy qui suit », a ainsi déclaré cette semaine à Bruxelles le candidat socialiste François Hollande, qui se rendra dimanche et lundi à Berlin pour y assister au congrès du parti social-démocrate allemand, le SPD. Le « troisième homme » de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg, est allé encore plus loin, accusant Angela Merkel « d’imposer à la zone euro un ordre allemand » par « nationalisme » et de mener une « politique à la Bismarck ». La référence à l’ordre pour qualifier l’Allemagne et l’évocation du premier chancelier allemand Otto von Bismarck, célèbre pour son casque à pointe et pour avoir déclaré la guerre à la France en 1870, ne sont pas anodines.
Elles sont aussi « irresponsables », pour le chef de la diplomatie française, qui a publié vendredi un rare communiqué à teneur politique pour dénoncer l’attitude des socialistes.
« Par pure tactique politicienne, avec pour seul objectif l’affaiblissement du président français, les socialistes prennent les risques de ressusciter en France les vieux démons de la germanophobie », y déclare Alain Juppé, qui avait été précédé dans la critique par l’écologiste Daniel Cohn-Bendit.
Germanophobes, les Français ? Non, répond le politologue Stéphane Rozès, président de la société d’analyse et de conseils Cap. « Il n’y a pas de germanophobie dans l’opinion française, il y a seulement dans une partie de l’opinion une interrogation sur l’équilibre dans ce couple franco-allemand », dit-il à Reuters. « Dans la classe politique, il y a dans le même temps une interrogation sur ce que fait et ce que veut l’Allemagne. On veut savoir si elle regarde l’Europe ou si elle regarde le monde. »

Suite de l’article:
fr.news.yahoo.com/la-crainte-lal … 47758.html

On a bien-sûr le droit de critiquer la position et le poids politique de l’Allemagne sans être taxé de germanophobie, par contre, le fait de sous-entendre que les dirigeants allemands rappellent Bismark, ou pire le pan-germanisme, insinuant une volonté de contrôler-diriger l’Europe, ça ça relève bien de « phobie » et de fantasme…

Je voudrais aussi mettre mon grain de sel dans cette discussion.

En Europe les peuples souffrent et ils vont souffrir de plus en plus ; ils souffrent certes aussi ailleurs mais en l’occurrence le sujet est l’Europe. En Grèce, les plans d’austérité ont précipité toute une population dans la précarité la plus totale et ce n’est pas fini ; en France on y vient doucement. Ne parlons pas de l’Espagne, de l’Italie ni de la Grande Bretagne (hors zone euro). Et en Allemagne ? Dans ce pays, présenté, en France notamment, comme un modèle économique (ce sont les libéraux qui disent ça), j’apprends ce matin sur France-Culture que des chiffres sont sortis aujourd’hui en Allemagne qui indiquent que l’espérance de vie, depuis 10 ans, a reculé dans ce pays, à l’ouest de 2 ans et de 4 ans dans l’ex-RDA, chez les plus pauvres. Et tout ceci dans un pays qui compte environ 9,5 millions de précaires (chômeurs, petits boulots, mini-jobs,…) ; il est vrai que Hartz IV est l’œuvre d’un gouvernement SPD, c’est-à-dire théoriquement de gauche ; la droite n’a eu qu’a continuer le sale boulot… Mais il paraît que cette cure sociale fait décoller le pays (les pauvres apprécient).

Alors de quoi s’agit-il en fin de compte dans cette histoire de crise de la dette ? Les pays concernés étaient déjà endettés il y a, disons 5, 7 ans, mais la crise, entrainée par cette affaire des subprimes, est arrivée dans un contexte de baisse généralisée des rentrées fiscales (dans tous les pays européens) ; et au moment du renflouement des banque par les états, comme ceux-ci n’ont imposé aucune contrepartie (normal : c’est le même monde, les gouvernements sont au service des intérêts financiers et non des peuples), ces banques et autres fonds spéculatifs ont pu s’en donner à cœur joie dans la spéculation sur les dettes des états (voir un excellent petit bouquin d’Attac : « le piège de la dette publique »).

Tout ceci illustre bien que le fond du problème est la cupidité, la rapacité de ces financiers prédateurs et non les peuples : par exemple pour la Grèce, tel établissement se finance à 1% auprès de la banque centrale pour préter à ce pays à 7%. ; résultat : on se met 6% dans la poche sur le dos de ces Grecs qui n’ont qu’à se débrouiller, et ceci est calculé sur des milliards… Et maintenant, par des décisions absolument non démocratiques (voir les mises en place de financiers aux gouvernements en Grèce, en Italie et bientôt ailleurs), c’est la finance qui est au pouvoir, les voix du peuple ont été confisquées (au passé : les nons français et néerlandais au TCE en 2005 et au présent : la simple évocation d’un référendum en Grèce en 2011 a mis en fureur Merkosy).

Je reviens sur l’Allemagne : beaucoup d’économistes ou de personnes autorisées nous disent : il suffirait d’annoncer officiellement et solennellement que la BCE devienne prêteur en dernier ressort ou bien qu’elle achète – beaucoup plus que maintanant - de la dette souveraine (= planche à billets, mais peu importe) et alors la spéculation s’arrêterait tout de suite ; certains disent que même s’il y avait un peu d’émission de monnaie, on n’aurait pas d’inflation. C’est ce qui se passait en France jusqu’en 1973, année où Pompidou, ami des banquiers, a obligé le Trésor Public a emprunter auprès des marchés financiers (à taux élévé) au lieu de la banque de France, à taux très faible (cette histoire commence à être connue) et les différents textes européens, par la suite, ont entériné ce principe avec la BCE.

Et c’est là que Merkel et son gouvernement (je dis bien que je ne parle pas de la population allemande) pèsent d’une responsabilité écrasante. Ne parlons pas de Bismarck mais plutôt de Thatcher : c’est tout ce que ce gouvernement de droite veut imposer à l’Europe, c’est la destruction de l’état social, la négation de l’expression démocratique de chaque pays (règle d’or, etc…) ; c’est ce néolibéralisme qu’ils veulent graver dans le marbre des traités futurs, encore une fois sans que les peuples soient consultés, et tout ceci est relayé allègrement par les gouvernements de tous les pays, les Sarko et les autres.

Je n’ose pas parler pour finir de la montée inexorable des populismes, xénophobies, et autres nationalismes, déjà là, quasi au gouvernement dans plusieurs pays.

Pour qui faudra-t-il voter dans l’avenir ?

Le problème a été contourné puisque la BCE va prèter de l’argent (des centaines de milliards d’euros je suppose) au FMI afin que cette institution rachète la dette souveraine des pays les plus endettés (en quantité illimitée je suppose) pour éviter tout simplement que le système s’effondre.

Donc le risque finale ne reposera plus sur l’Allemagne mais sur tout le monde (et c’est exactement ce que l’Allemagne voulait).
:mrgreen:

En tout cas, de mon point de vue, pas pour les extrêmes qu’elles soient de droite ou de gauche car elles ont toutes l’inconvénient de proposer des solutions trop simples à des problèmes trop compliqués.

Or, dans la vie rien n’est tout blanc ou tout noir mais tout est gris. :mouaif:

On peut aussi se demander si les gouvernants ultralibéraux n’ont pas tout interêt à faire croire au bon peuple que « ces problèmes sont beaucoup trop compliqués pour que vous compreniez, rentrez chez vous, nous nous occupons de tout » …et soyez encore heureux que nous nous en occupions !"
Ca m’a toujours fait marrer, les gens qui déclarent d’un air entendu ;« c’est pas si simple que ça », ou encore ;« c’est beaucoup plus compliqué que ça. »

Tu as raison.
C’est la même chose avec le nucléaire : « Faite nous confiance, de toute façon vous n’y comprendrez jamais rien. » :mouaif:

Ce qui est compliqué c’est que rien n’est simple. :crazy: :arrow_right:

Ce qui est toujours gênant avec le FMI ce sont les contre-parties qui sont exigées des Etats (voir les politiques « d’ajustement structurel » hier vers les pays d’Amérique du sud) qui imposent (comme c’est le cas actuellement avec les différents plans d’austérité des pays d’Europe) le démantèlement de l’état social et l’appauvrissement généralisé. Mais il est vrai que même si la BCE achetait officiellement et massivement de la dette souveraine, il y aurait bien encore quelque part des clauses plus ou moins cachées style « règle d’or » ou « on réduit les retraites, les salaires, le prestations sociales… » mais étrangement on ne toucherait pas aux dividendes, aux bonus ou à la fiscalité des hyper-riches !

Pour revenir sur l’Allemagne, je trouve que l’argument qu’on nous assène dans les média complaisants sur les craintes de ce pays de voir revenir l’hyperinflation si on change les règles de la BCE est un peu gros. A étudier le contexte de 1923 mais il me semble que la situation de 2011 en Allemagne et en Europe est différente de ce qui prévalait juste après la première guerre mondiale.

ce n’est pas la première fois que j’entends que la solution « planche à billet » serait la solution à la crise.
mais je ne suis pas persuadée que les plus fragiles y gagnent dans l’affaire.
ce n’est pas parce qu’ils n’ont rien à la banque, qu’ils n’ont rien à perdre.
par contre comme plan de relance de la consommation, l’inflation c’est diaboliquement efficace…

On peut comprendre les craintes des Allemands à ce sujet. Ces craintes sont d’ailleurs parfaitement légitimes et justifiées.
Une dépense n’est pas forcément négative si elle permet de construire des écoles, des hôpitaux, de créer des emplois, de la richesse et de maintenir notre système sociale au niveau ou nous l’exigeons.

Le problème c’est le remboursement de cette dette quand elle devient, comme en France, le premier poste de dépense de l’État (après l’éducation nationale).

Supprimons déjà les dépenses liées à la possession de l’arme nucléaire et ça ira déjà mieux car il s’agit pour moi d’une dépense parfaitement inutile et moralement injustifiable (sans même parler des dépenses militaires en règle générale). :neutral_face:

Bref je suis déjà HS (hors sujet et non pas hors service). :mrgreen: