C’est en lisant " L’homme de sable"(Der Sandmann), une nouvelle des Contes Nocturnes D’Hoffmann, que Freud élabora sa théorie sur l’inquiétante étrangeté.
L’étudiant Nathanaël, héros de ce conte, a été marqué dans son enfance par l’avocat Coppelius, un ami de son père qu’il croit responsable de la mort de ce dernier et qu’il identifie à l’Homme au Sable. Devenu adulte, Nathanaël voit cette angoisse resurgir à la venue d’un opticien ambulant italien du nom de Coppola, qu’il prend pour Coppelius. Il lui achète une longue-vue de poche grâce à laquelle il découvre puis épie Olimpia, la fille de son professeur de physique Spalanzani qui habite de l’autre côté de la rue. Il tombe amoureux d’Olimpia. En fait, c’est un automate, auquel Spalanzani, plus alchimiste que physicien, a « donné vie » à l’aide de Coppelius. Nathanaël va -t-il vers la folie ou sera-t-il capable, avec l’aide de son ami et de sa fiancée Clara, de reprendre pied dans la réalité ? Mais il n’y arriva pas, devint fou et tomba par inadvertance d’un clocher.
Nathanaël, jeune étudiant traumatisé depuis la mort de son père tué par l’Homme au sable.
L’Homme au sable, personnage associé à un alchimiste démoniaque du nom de Coppelius par le protagoniste.
Coppelius, vieil avocat très laid, il aime traumatiser les enfants, il les appelle « les petites bêtes »
Giuseppe Coppola, vendeur de baromètre associé à Coppelius.
Clara, fiancée de Nathanaël.
Lothaire, frère de Clara.
Spalanzani, professeur de physique à l’université de Nathanaël.
Olympia, fille de Spalanzani qui se révèle être un automate créé par le physicien.
Siegmund, ou Sigismond, ami de Nathanaël.
Cette nouvelle aborde la fascination que peut exercer sur certains le monde familier et inquiétant des automates, supports de fantasmes souvent coupés du réel. Elle est à l’origine d’un important concept élaboré par Ernst Jentsch puis repris par Freud: l’« Unheimliche », traduit par « inquiétante étrangeté » en français par Marie Bonaparte.
Source : fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_au_sable
Sonka
Octobre 19, 2012, 8:09
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Même remarque, ne pas oublier de citer ses sources, merci.
Freud a élaboré sa théorie en 1919. L’on peut en déduire que la littérature a jeté les bases de la psychologie moderne.
C’est aussi pourquoi la psychologie post moderne s’en éloigne. Ils ne jurent que par la biologie, de nos jour, c’est de la neuropsychologie comme ils disent. Bref, les Américains sont passés par là.
ElieDeLeuze:
C’est aussi pourquoi la psychologie post moderne s’en éloigne. Ils ne jurent que par la biologie, de nos jour, c’est de la neuropsychologie comme ils disent. Bref, les Américains sont passés par là.
Oui et non , d’une part la psychologie se conjugue au pluriel , la neuropsychologie n’est qu’un domaine de la psychologie , d’autre part si on se réfère à l’histoire de la psychologie , la psychologie clinique à la française garde ses racines dans le courant psychanalytique , ce qui fait dire qu Strasbourg est lacanien par exemple , tandis que la psychologie en Allemagne aura tendance à se « biologiser » influencé par son modèle américain.
On ne peut pas nier que les concepteurs de la " psychologie moderne " se soient inspiré de la littérature pour définir leur concept ainsi que de la philosophie …