Un sujet un peut ancien mais qui a dû échapper à la vigilance de Sonka.
Ce qui me choque, c’est que les scientifiques américains et anglais, même en linguistique, ne citent jamais d’articles qui n’ont pas été écrit en anglais. C’est du boycott pur et simple. Pour eux, si c’est pas anglais, ça n’existe pas.
Les linguistes américains ont des décennies de retard, mais ils ne le savent pas. Ils continuent à faire comme si ils étaient des génies. Affligent.
L’association pour la langue allemande (Verein Deutsche Sprache) salue la recommandation de la conférence de recteurs d’ universités( HRK).
Il s’agit de maintenir le role de la langue allemande dans les publications scientifiques et dans l’enseignement. Les universités doivent s’investir en cherchant à développer une conscience plus forte des questions politico-linguistiques.
Depuis des années, la VDS tire la sonnette d’alarme ; l’allemand en tant que langue de transmission scientifique est en perte de vitesse ,selon Holger Klatte, porte- parole de l’association.Les universités en seraient enfin venues au constat selon lequel l’anglais comme seule langue de transmission des sciences réduit les capacités des scientifiques.
Dans sa recommandation, le HRK explique que la contrainte de l’anglais dans le domaine de la recherche et de l’enseignement met en danger la diversité linguistique.Se fondant sur ce constat, HRK demande davantage de traductions de travaux scientifiques rédigés dans des langues autres que l’anglais ainsi que des moyens appropriés permettant de les prendre mieux en considération.
http://www.vds-ev.de/presse/pressemitteilungen/1014-vds-begruesst-hrk-empfehlung
Cela est d’autant plus dommage quand on connait l’apport considérable de l’Allemagne dans le domaine scientifique ces deux derniers siècles.
On pourrait aussi défendre davantage le français dans le domaine culturel. Mais ce genre de chose se décrête-t-il ?
Est-ce qu’il suffit de mettre des moyens sur une table pour une politique de défense d’une langue ou est-ce que nécessité fait loi ?
Les jeunes, les professionnels apprennent les langues dont ils ont besoin dans leur quotidien.
J’ai assisté il y a quelques jours à une réunion de scientifiques. La langue d’échange était à 80% anglais et à 20% allemand. Il y avait des russes, des tchèques, des hollandais, des allemands et … un français.
C’est assez hypocrite de vouloir défendre l’usage de l’allemand dans le monde scientifique, alors que le moindre doctorant allemand est plus « apprécié » s’il écrit en anglais, et s’il n’a pas encore écrit son travail de magister en anglais on l’incitera à écrire son doctorat en anglais. Pour la recherche d’emploi en université ou de bourse, même chose… (j’ai un spécimen allemand à la maison et chacun-e de ses collègues racontent toujours la même rengaine)
L’hypocrisie est poussée à son comble quand on rencontre enfin! le fameux grand Professeur machin, qui est incapable d’aligner 3 mots en anglais (conversation quotidienne ou professionnelle) parce qu’il fait (ré-)écrire ses travaux par un/e autre qui maîtrise la dite langue.
Entendons-nous bien, je serai ravie si nos « élites » étaient polyglottes plutôt que de baragouiner une langue bâtarde qui ressemble à de l’anglais.
En ce moment sur France Culture (je profite des infos, pour poster) le linguiste Claude Hagège, j’ai entendu les 15 premières minutes et recommande.
Best regards,
Kiepenkerl
Tout à fait d’accord.
Apparement C. Hagège dit avoir écrit son ouvrage pour ses amis linguistes américains qui se plaignent d’une telle situation et l’ont incité à écrire un tel livre.
Je regrette aussi lorsque les scientifiques et journalistes français ne lisent (et donc ne répercutent) pas des études scientifiques parce qu’elles sont en anglais (travaux sur le son, les neurosciences, la télévision…).
Yann Diener traite aussi du sujet rapidement dans son dernier ouvrage, sur les mauvaises traductions des ouvrages de Freud de l’allemand en anglais, puis de l’anglais en chinois.
zaijian
[
Merci Kiepenkerl. Entièrement d’accord, mais j’insisterais sur ce point.
Présenter ses travaux scientifiques lors de conférences en allemand : pas de problème pour qui veut.
Certes c’est pas forcément porteur internationalement, mais si l’on veut s’inscrire dans la communauté germanophone en tant que scientifique étranger pourquoi pas. Il y a des Japonais qui écrivent leur thèse de doctorat en allemand alors pourquoi pas des français.
C’est tout bête, il suffit tout simplement de rechercher et de répondre aux appels à communication, touchant la communauté germanophone correspondant à son domaine de recherche.
Par exemple pour mon thème de recherche : le traitement automatique des langues avec le japonais, il est possible de s’adresser à la communauté germanophone, et de regarder leur programme de conférences. En tant que linguiste, j’ai la chance d’avoir à ma disposition un portail international entièrement à ce sujet. Mais bon si les sciences molles l’ont, j’imagine vous Messieurs dames des sciences dures, sans compter l’informatique, le choix est gargantuesque.
Les conférences de la communauté germanohone sur le japonais, cela veut dire que les conférences seront en priorité en allemand voir en japonais ou en anglais, tout dépend des langues utilisées pour la conférence, mais qu’elles auront pour thème le japonais. Cela n’empêche pas de viser aussi la portée internationale donc l’anglais. Mais l’un n’exclut pas l’autre.
C’est sûr si l’on n’est pas allemand natif, on peut avoir besoin de se faire corriger son article et c’est normal et valable pour toutes les langues, même la sienne.
Se faire corriger ses fautes écrites, ne veut pas dire que l’on est incapable de faire un exposé sur ces recherches dans la langue que l’on s’est choisi.
En fait je trouve que dans la défense de l’allemand dans le monde scientifique ou ailleurs, il y a pas mal de mauvaises volontés, et c’est cela qui ne va pas.
Avant de prétendre défendre la langue allemande dans la communauté scientifique, il faut d’abord défendre la langue allemande et encourager le fait de parler allemand, ce qui veut dire :
1)il faut vous Français faire l’effort de parler allemand.
2) Arrêter de trouver des excuses pour ne pas parler l’allemand du genre « mon allemand n’est pas bon donc je parlerai en anglais »
3) Arrêter de critiquer ceux qui osent parler l’allemand. Déjà cela serait bien. C’est incroyable le nombre de Français qui critiquent ceux qui parlent en français. On peut rigoler certes, mais je trouve franchement ridicule de critiquer ces gens, au contraire on devrait les louer.
4) Arrêter ce complexe d’infériorité face aux Allemands qui même s’ils font des fautes, et des fautes ils en font et des tonnes que vous n’osez pas corriger, mais EUX ils osent parler français. C’est pour cela qu’ils sont MEILLEURS
Ich hätte gern diese Botschaft auf deutsch geschrieben. Dennoch hatte ich es nicht gewagt, weil unser Forum überhaupt französichsprachig ist und die Fehler auf Deutsch oft ausgelachtet werden.
On a des rubriques en allemand certes, mais pourquoi pas ce sujet en allemand (avec des indication en français) aussi, et peu importe le niveau d’allemand des participants, l’essentiel c’est de soutenir activement la langue allemande.
Die deutschsprache so oft wie möglich zu verwenden. Da liegt die Hauptsache, um diese Sprache zu verteidigen.
Bon OK un coup de gueule ( Protestgeschrei selon le dictionnaire leo), mais si cela fait réagir c’est pas mal