En comptabilité nationale, la notion de déficit budgétaire s’utilise lorsque le budget de l’État est en déficit : les recettes de l’État sont inférieures à ses dépenses, et donc son solde budgétaire est négatif.
Pour équilibrer les comptes, le déficit peut être compensé :
I - par l’emprunt
II - par le recours à des réserves préalablement accumulées à partir d’excédents budgétaires réalisés les années antérieures.
III - par une hausse d’impôt.
IV - par une émission monétaire
V - par une réduction des dépenses publiques: cette méthode est la plus efficace sur le long terme mais suppose une gestion vertueuse.
Dans tous les cas, augmenter le déficit budgétaire a un impact économique qui peut être un stimulant pour l’activité économique par l’intermédiaire d’une politique de relance selon les principes du keynésianisme, ou simplement être un moindre mal dans certaines situations de récession.
Si le taux de rendement des investissements publics est supérieur au taux d’intérêt payé sur la dette publique, il peut être rationnel de s’endetter. Toutefois, pour la France par exemple, le déficit actuel ne finance que des dépenses courantes (ce qui était déjà le cas durant l’Ancien régime).
Les pays participant à la monnaie unique européenne sont soumis à une discipline économique et budgétaire visant à empêcher les déficits publics excessifs. Sont considérés comme excessifs les déficits cumulés des administrations publiques dépassant le seuil de 3 % du produit intérieur brut. (et cela afin que les agents économique garde leur confiance dans l’euro).
Le déficit budgétaire de la France prévisionnel pour 2009 se monte 71,9 milliards d’euros fin avril 2009, contre 45 milliards d’euros à la même date de 2008, sous l’effet du plan de relance et de l’évolution des recettes fiscales. Fin mars 2009, le déficit était de 43,7 milliards d’euros.
Au 30 avril 2009, les dépenses totales de la France atteignent 127,0 milliards d’euros contre 123,1 milliards au 30 avril de l’année 2008. Les dépenses budgétaires exécutées au titre du plan de relance s’élèvent à 2,9 milliards d’euros à la fin du mois d’avril 2009. Hors plan de relance, l’évolution d’une année sur l’autre des dépenses est maîtrisée.
Au 30 avril 2009, les recettes du budget général s’établissent à 70,2 milliards d’euros contre 92,5 milliards au 30 avril 2008. A la fin du mois d’avril 2009, les recettes fiscales nettes s’élèvent à 65,6 milliards, en baisse de 24,7 milliards par rapport à la même date en 2008. Cette baisse s’explique par la mise en œuvre des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises dans le cadre du plan de relance (6,8 milliards) et par l’évolution défavorable des recettes fiscales sous le coup de la conjoncture économique. Hors plan de relance, l’évolution des recettes fiscales (-19,8% par rapport à 2008) est surtout affectée par un recul du produit de l’impôt sur les sociétés (-11,7 milliards par rapport à l’an dernier), conséquence de la dégradation des résultats des entreprises en 2008, et des recettes de TVA (-5,1 milliards).
Le déficit budgétaire de la France s’élève à 138 milliards d’euros pour 2009.
Pour les keynésiens, les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas forcément à l’optimum économique. En outre, l’État a un rôle à jouer dans le domaine économique notamment dans le cadre de politique de relance. Toutefois l’importance de ce rôle varie avec les courants keynésiens et avec les traditions étatiques des différents pays. Les courants dominants actuels sont la synthèse néo-classique nommée aussi néo-keynésianisme et la nouvelle économie keynésienne. L’influence du post-keynésianisme est plus limitée mais non négligeable dans certains pays, notamment en France. Cette école se place en opposition radicale aux principaux courants actuels et veut conserver les aspects les plus contestataires et hétérodoxes du keynésianisme.
[b]Donc les déficits publics sont tout a fait supportables dans le cadre d’une économie capitaliste fondée sur la relance de la dépense public, ce que prône justement Keynes car les dépenses de l’État conduisent à relancer l’activité économique, donc les rentrées fiscales de ce même État.
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