L’Allemagne s’interroge sur des quotas pour les femmes dans les entreprises
Faut-il imposer la parité homme-femme dans les directions des grandes entreprises allemandes ? Une femme, Angela Merkel, est depuis cinq ans à la tête du gouvernement allemand, mais les sociétés du DAX tardent à attribuer aux femmes des postes à responsabilités. D’après « Der Spiegel », seuls 3 % des plus hauts postes d’encadrement des grandes sociétés allemandes sont occupés par des femmes. Du coup, la ministre fédérale de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, vient d’appeler les entreprises à corriger cette inégalité. Certaines d’entre elles, comme Adidas, Deutsche Bank ou Siemens, ont déjà adopté des codes de conduite en matière de gouvernance visant à se fixer des objectifs pour le nombre de femmes managers. Mais tout cela semble insuffisant et des responsables régionaux se demandent s’il ne serait pas nécessaire d’imposer des « quotas ». La semaine dernière, les ministres de la Justice des 16 Länder ont décidé de créer un groupe d’étude pour obliger les entreprises à casser le « glass ceiling », le « plafond de verre » qui empêche la progression des femmes dans les hiérarchies. Ainsi Beate Merk, ministre de la Justice en Bavière, propose des mesures qui obligeraient à augmenter graduellement jusqu’à 40 % le pourcentage des femmes dans les conseils d’administration et de surveillance. Reste que nombre de responsables politiques préféreraient que « les appels à la raison » l’emportent sur la création d’un système de quotas obligatoires.
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jean luc 
