Pour être prof d’allemand en France il faut réussir le CAPES, un concours accessible au niveau licence.
Je dirais qu’il faut plutôt choisir un bac L avec pourquoi pas allemand renforcé. Après tu peux aller en fac pour un cursus LLCE allemand ou bien une prépa littéraire + 3e année en fac LLCe allemand. Tu auras sûrement l’occasion de passer un semestre Erasmus ou de faire une année d’assistanat (voire les deux !).
Voilà, j’espère que j’ai pas dit trop de bêtises
Je laisse le soin aux profs du forum de compléter/rectifier.
D’ailleurs une question pour eux. Si j’ai bien compris les IUFM vont disparaître. On va les remplacer par quoi ?
D’après ce que mon père (nouveau prof encore en formation) m’a expliqué, ils veulent remplacer les iufm par une formation uniquement à l’université, comme dans les autres pays européens, en fait.
Les IUFM sont déjà assez proches du système « un an à la fac pour faire un prof avec quelques stages pas chers » qui est pratiqué dans le monde entier. Pour une fois que la France faisait quelque chose de mieux que les autres, c’est justement ce qui disparait. Les économies vont être énormes, car cela supprime une année. Ce qui serait amusant, ce serait la disparition du CAPES, et la décentralisation du recrutement aux établissements, comme en Europe du nord. Ce serait la fin du statut de fonctionnaire et le début d’une longue et pénible pénurie de profs dans les établissements pas très engageants (la grande majorité) et la concurrence féroce pour les meilleurs établissements. Cest le meilleurs moyen de faire du copinage le critère principal de recrutement dans les bons établissements et le grand n’importe quoi dans les autres. Ce système est déjà en place dans l’Europe du nord que je connais de l’intérieur. C’est déjà le bordel dans des petits pays, alors en France… si c’est pour devenir comme l’Angleterre, je conseillerais à Heiko de se trouver un autre métier.
Ce qui me frappe, c’est que seules les mauvaises idées des autres pays européens sont importées, jamais les bonnes. Ce doit être un jeu.
Ce qui est prévu, dès la prochaine session, me semble-t-il, c’est un recrutement au niveau master.
Il ne s’agit pas véritablement de la disparition des IUFM telle quelle mais, parallèlement à la « mastérisation » du concours, de leur intégration aux universités, ce qui n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes qu’il serait trop long (et un peu hors-sujet) d’exposer ici.
Concernant les concours en allemand, avant de se lancer dans un cursus très spécialisé (type bac littéraire et tout allemand), il me semble qu’il est vraiment important d’être conscient de l’évolution des recrutements dans la discipline ces dernières années : aux sessions 2005, 2006 et 2007 il y avait 125 postes disponibles en allemand (1020 à 1086 en anglais, 400 à 425 en espagnol) et en 2008, 106 seulement (942 en anglais, 365 en espagnol)! pour toute la France, cela s’entend.
Avec la superbe reforme de l’education de notre magnifique et extraordinaire gouvernement que j’aime et que j’adore, on va etre recrutes en master, avec 0 experience en matiere de pedagogie. Ptet un stage ici ou la, bien sur pas remunere (manquerait plus que ca), mais heu le reste? Un truc aussi super marrant: Si je veux devenir prof d’allemand, je serai en deuxieme annee de master a… 22 ans. (Je suis en deuxieme annee de licence d’allemand) Lol, si je comprends bien, je serai susceptible de devenir prof a 22 ans!!!
C’est l’une des raisons pourquoi je ne veux plus devenir prof.
C’est intéressant. Nul doute que la créations des IUFM était un premier pas vers l’intégration complète de la formation des profs dans les universités, mais je n’y vois pas de mal en soi. C’est en pratique déjà le cas. Mais la masteurisation m’intrigue… j’ai du mal à en voir toutes les conséquences. Ca ne te dirait pas, un ptit fil sur la réforme ? siouplè.
@ Dresden : je comprends la préoccupation de l’âge, mais si ce n’est que ça, je ne vois pas vraiment le problème, pourquoi pas poursuivre des études et terminer le master plus tard ? Tu peux aussi partir en assistanat une ou plusieurs année de suite, ce qui règles d’une pierre deux coup le problème de l’âge et de l’expérience…
Sonka > J’y ai pensé. Outre le fait que mes études me soûlent et que je les subis plus que je ne les aime, j’ai pensé m’arrêter à la licence et faire quelque chose de plus professionnel. Le truc, c’est que j’avais une année d’avance dont j’étais plutôt fière, que j’ai perdue en faisant une licence d’anglais au sortir du bac. Année magnifique, vraiment, mais j’ai déjà perdu une année…
Puis pour être assistant, il me semble que c’est en troisième année, et pas après. Un copain postule pour l’assistanat, il commencerait en septembre s’il est pris… De plus, l’enseignement m’intéresse de moins en moins, mais je suis dans le flou complet concernant mon orientation, à cause de mon ras-le-bol.
Je pensais effectivement à « perdre » une année, mais que faire…
(Je lance le Dresdenthon: Ich suche einen Job, hilf mir!)
Il faut une deuxième voire troisième matière suffisamment demandée pour trouver un post. Et évidemment, passer les examens en Allemagne. Referendariat et tout et tout.
Dreden, je comprends pas, d’abord tu avances que tu seras trop jeune, ensuite que tu ne veux pas perdre d’années…
Pour la fierté d’avoir un an d’avance, je la conçois, mais il faut quand même bien te dire qu’avoir un an d’avance ça sert strictement à rien dans la vie. Mieux vaut avoir 5 ans de retard et faire un métier qu’on aime, parce que ça c’est pour la vie (ou presque) et pour tous les jours ! Je suis plus en accord avec ton affirmation première, car je trouve aussi que, quelques soient les diplômes qu’on ait passés, on est probablement pas très prêt à enseigner à 22 ans.
Pour l’assistanat, il ne me semble pas qu’il y ait de limite d’âge… regarde les sujets du forum, il me semble justement qu’on en a parlé récemment et que qn (Mislep ?) disait que les critères étaient très malléables selon la demande…
Après, si c’est carrément l’enseignement qui te rebute, c’est une autre affaire.
Il faut faire le point sur ce que tu aimes et n’aimes pas faire.
Je me suis sûrement mal exprimé.
Disons que le problème est un problème assez débile: C’est fou, mais je me sentirais très coupable de faire une année sabbatique, en ne faisant rien, alors que je pourrais finir mon master à un âge plutôt précoce. (J’ai sauté une classe très tôt, ce qui a fait que j’avais toujours une année d’avance) J’ai fait une licence d’anglais, qui m’a fait certes perdre mon année d’avance, mais j’y ai appris tellement de choses que, finalement, l’année était tout sauf sabbatique.
En rédigeant ce paragraphe je me fais de plus en plus à l’idée de faire un an d’assistanat après la licence, tu as raison. En tout cas, ne pas enchaîner direct avec le master: Je n’ai aucune (strictement aucune) expérience professionnelle et l’idée de travailler en Allemagne me tente.
Tu as raison, je ne sais pas trop ce que je veux. Je suis en réelle période de doute, la vie n’est pas facile ici, les études encore moins, mais ce sont des circonstances atténuantes, c’est un semestre bien particulier que je suis en train de finir!
Mais je le redis : ça sert à quoi de finir un master avec un an d’avance ? Tout le monde s’en fiche…
Sauf si en réalité tu reste au fond de ton lit à roupiller, une année sabbatique n’est pas une année à rien faire. Tu l’as d’ailleurs vu toi-même avec ton année d’anglais. Et surtout quand on ne sait pas encore ce qu’on veut faire, une année sabbatique est tout sauf une perte de temps, car les expériences que tu y feras te permettront de décider de ton orientation. A quoi ça sert de se précipiter pour finir le plus vite possible si c’est pour finir un truc auquel on n’a pas réfléchi et qui somme toute ne nous plaît pas ?
Tu dis n’avoir aucune expérience professionnelle… Alors il est grand temps ! Tu peux profiter même des vacances pour ça. Même une expérience ratée n’est pas du temps perdu, parce que ça te permet au moins de savoir ce que tu ne veux pas faire, ce qui n’est déjà pas si mal. Et crois-moi, quand tu te casses le c**** à la caisse d’un supermarché ou dans des champs, ça te motive d’autant plus pour trouver le métier que tu as vraiment envie de faire et où tu vas t’épanouir !
Une chose est sûre: Je veux travailler dans le secteur de l’allemand. Je pense seulement traverser un coup de blues causé par ma situation particulière (je suis seule, je n’ai pas vu ma famille depuis 6 mois…) et donc les études me répugnent. Mais elle me répugneraient encore plus, si je faisais autre chose…
Si j’ai pris une licence d’allemand, c’est également parce que je sais que rien d’autre me passionnerait plus. Je pense que ce ne sont pas les études d’allemand que je n’aime pas, mais simplement le fait de devoir travailler. Oui, je suis fainéante!
Quant à l’expérience professionnelle, j’aimerais la faire en Allemagne, un job de serveuse à Elmi (lol) ou un truc du genre me déplairait pas.
Je pense donc effectivement faire une année de pause pour travailler. (Et finir son master un an en avance, c’est juste une histoire de fierté, rien de plus.)
Puis, j’ai encore un an et demi: Peut-être aurais-je une idée plus claire de ce que je veux faire! Une seule chose est sûre, je ne me vois pas faire autre chose que de l’allemand, c’est certain…