Die Schweizermacher / Les faiseurs de Suisses

Il s’agit d’un film qui a figuré en tête du box office suisse de 1978 à 1997. Il n’a été détrôné que par Titanic. :vamp: Ce film réalisé par Rolf Lissy est sorti en 1978 en version allemande.

Nebenstelle avait signalé ce film dans un fil sur l’humoriste helvétique Emil Steinberger qui en est l’un des protagonistes.http://www.allemagne-au-max.com/forum/emil-comique-helvetique-vt5499.html
Je n’ai pas encore tout vu, mais rien qu’en voyant les premiers épisodes, on comprend pourquoi il a pu rester aussi longtemps à l’affiche.
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6

http://www.youtube.com/watch?v=WNHJHlFuacY L’épisode 1 en allemand à forte coloration suisse.

Je viens de le (re)voir et j’ai trouvé ça tellement vrai, pour l’époque, ça a bien changé et heureusement .

Pour l’anecdote, je l’avais offert à ma femme qui avait fait sa demande de naturalisation après les 7 ans de mariage requis avec un Suisse :sunglasses: ,je voulais lui faire peur :smiley: :smiley:

C’est surtout le règne de l’arbitraire. La décision finale appartient toujours à la commune. Et puis de toute façon, ce n’est pas la naturalisation qui arrangera l’autisme local. Le nom, l’apparence et le compte en banque sont largement plus importants que la couleur du passeport dans ce pays.

Malheureusement, de nos jours, ce n’est pas qu’en Suisse ce constat…

Oui, c’est vrai. Je me tue à dire que la Suisse est un pays comme les autres. C’est pas un compliment mais ça a quelque chose de rassurant aussi. Il faut quand même bien comprendre que la naturalisation par la municipalité, c’est délation et pouvoir illimité des voisins quand ce n’est pas carrément une légalisation pure et simple du racisme habituel, qui lui n’est pas particulièrement suisse. Mais les Suisses sont très doués pour le déguiser en jolie démocratie proche du peuple.

Ceci dit, je trouve que les Pays-Bas et l’Allemagne s’en sortent relativement bien dans le domaine de l’intégration, car les communautés existent et s’isolent du reste de la société, mais c’est une dynamique intrinsèque et pas une réaction face à un rejet. Il se trouve que je venais de Norvège, pays quasi ségrégationniste dans leur tête, alors Amsterdam m’a fait un bien fou, personne ne me demandait ce que j’y foutais, ils voulaient juste savoir si je parlais leur langue et le reste était une question de personnes. En Allemagne, je ne me suis jamais senti rejeté non plus, mais je crois que la maitrise de la langue y est pour beaucoup car quand on ne correspond pas au cliché de l’immigré, on n’est plus emprisonné dans cette catégorie toute faite. Etre blond aide aussi quand on est nul en allemand, j’en reste persuadé, en Allemagne comme en Scandinavie.

Evidemment, quand on correspond un peu ou beaucoup au cliché, la vie dudit étranger devient plus compliquée, j’admets. En Suisse comme au Danemark ou en Finlande, il suffit que les gens aient vaguement entendu que vous êtes étranger et ils vous ignorent pour le reste de vos jours. Sauf quand ils veulent quelque chose… là ils se font tout doux. C’est assez écœurant, vraiment.

La France, je sais pas, j’y vais jamais. Je préfère taire mes expériences avec les Anglais.

C’est clair les promis , oh, pardon!!! les pipauls n’ont pas ces problèmes
[url]http://www.glanzundgloria.sf.tv/Nachrichten/Archiv/2010/02/01/Schweiz/Promis-und-ihre-Schweizerdeutsch-Kenntnisse[url]
Tina Turner, il me semble avoir aperçu au musée national de Zurich, sa photo en tant que célèbre citoyenne suisse… J’aime la chanteuse, c’est bien d’être amourseuse à 73 ans donc cela m’a fait sourire.

Cependant, sans parler du Züridütsch qui serait parlé là elle habite, je serais curieuse de savoir si l’un d’entre vous ici l’a entendue au moins parler allemand dans les médias.
On a déjà parlé de ce sujet ici, mais je n’ai rien trouvé d’elle parlant en allemand sur la toile!!!

En ce moment, le service du fisc français marche aussi pas mal comme faiseurs de Suisses

J’ai vu le film, qui se trouvait bizarrement dans notre bibli municipale, et il est drôle, agréable à regarder et délicieusement anachronique! Même si certaines scènes feront rappeler des faits un peu moins drôles…

Pour l’anecdote: j’avais été il y a quelques mois chez les parents d’un ami suisse-allemand, un papier officiel traînait sur la table. C’était les annonces de la ville (minuscule, quasiment un village) où figuraient les demandes de naturalisation, avec tous les noms et origine… le père m’explique qu’ils devaient choisir, telle une votation, s’ils avaient « l’honneur » de porter le passeport rouge. J’ai trouvé ça… déstabilisant. Même si c’est un village, il n’est pas dit qu’ils connaissent cette famille, et il suffit qu’ils attisent la jalousie pour que la décision ne dépende que de facteurs subjectifs.

Les votations directes pour naturalisation dans les communes ont été interdites par la confédération il y a quelques années. Certains s’en désolent, car au moins, on pouvait faire campagne, alors qu’en commission, on ne sait jamais rien. La commission n’est pas tenue de justifier son refus. On vous dit oui ou non et c’est tout. Définitif et sans explications. C’est le moyen-âge, car toute décision de justice doit être motivée dans une démocratie. Mais bon, le rapport des Suisses à la démocratie est disons… irrationnel.

Une satire sur l'immigration toujours actuelle 40 ans après - SWI swissinfo.ch ( avec une interview de Rolf Lissy , scénariste et réalisateur du fil.)