Je serais curieuse d’en savoir plus sur ce général qui s’est illustré comme gouverneur de Paris en refusant d’appliquer l’ordre d’Hitler de raser Paris.
Je me suis demandé quelle était l’autre facette du « sauveur de Paris », s’il était par ailleurs un nazi pur jus.
En lisant son article Wikipédia, j’apprends que s’il n’est peut-être pas spécialement un militant nazi (ce n’est pas précisé), il a en tout cas servi le régime de son mieux, participant à l’extermination des Juifs, et qu’on peut supposer que son « exploit » parisien n’était pas désintéressé et visait à rendre les futurs vainqueurs plus cléments…
D’une autre côté, il semblerait que, s’il a été emprisonné, il n’ait pas été condamné pour le génocide des Juifs (ou alors wikipédia n’en fait pas mention ?). Pourquoi une telle clémence ?
J’ai toujours entendu dire, Sonka que Von Choltitz était un amoureux de Paris, et qu’il a refusé d’exécuter les ordres d’Hitler quand celui-ci lui a demandé de brûler Paris et de faire disparaître tous les monuments connus de Paris (c’est le fameux « Paris brûle-t-il ?? » qui a donné son nom à un film et à une chanson je crois).
Choltitz a aussi essayé de parlementer avec la résistance, il me semble, et s’est constitué prisonnier très vite…
J’ai toujours eu l’impression que c’était un des rares Nazis à avoir compris la folie d’Hitler…
quant à ta question sur le génocide et sa non-condamnation, je n’ai pas de réponse…
Comme tu peut le lire dans Wiki Il a publié ses Mémoires en 1950 « Un soldat parmi les soldats » qu’il a consciencieusement expurgé de tout ce qui contreviendrait à l’honneur traditionnel du soldat ou au mythe d’une Wehrmacht propre.
D’après lui, après avoir rencontré Hitler il a pris conscience que celui-ci était devenu fou et que c’est pour cette raison qu’il n’a pas détruit Paris.
Mais je ne crois pas trop à cette version où il se donne le beau rôle. Sans doute a t’il seulement manqué de temps ou d’explosifs.
Et puis il avait aussi beaucoup de choses à se reprocher.
Il reconnait aussi avoir participé à l’extermination des juifs pendant la campagne de Russie, mais je n’ai rien trouvé de particulier à ce sujet.
Von Choltitz a épousé en 29 une Huberta von Garnier dont le nom à consonnance française remonte à un certain Jean Baptiste Garnier, né en 1656 à Mont Saxonnet (France) et fondateur de cette dynastie de la noblesse silésienne…Cela aurait-il pu, dans une très faible mesure, jouer un rôle ? Je n’irai toutefois pas jusqu’à l’affirmer.
Oui, justement, je trouve que les informations à son sujet sont un peu floues. Mais peut-être n’en a-t-on pas beaucoup ? Vu qu’il semblait entretenir volontairement ce flou… Et qu’il n’est peut-être pas considéré comme un personnage historique majeur ?
La Shoah par balles était sous la responsabilité des Einsatzgruppen (groupes d’intervention) qui recevaient leurs ordres directement du Reichssicherheitshauptamt (Office central de la sécurité du Reich) dont le premier chef était le très sinistre SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich qui fut assassiné le 4 juin 1942 part des partisans tchèques, ce qui entraina le massacre de Lidice.
Donc, à mon avis la responsabilité de von Choltiz n’est pas directement engagé (mais il faudrait faire des recherches complémentaires).
Même chose pour sa participation au siège de Sébastopol. Alors que le responsabilité d’Erich von Manstein,commandant de la 11e armée est incontestable. Il fut d’ailleurs condamné pour crimes de guerre en 1949 à 18 ans de prison.
Il faut d’ailleurs noté que von Choltitz a été libéré dès 1947.
Il est noté toutefois qu’il meurt novembre 1966 des suites d’une maladie à l’hôpital de Baden-Baden qui était à l’époque le quartier général des français en Allemagne où il d’ailleurs il a été enterré en présence d’officiers haut-gradés français, ce qui a mon mon avis n’a pu être possible qu’avec l’accord du général de Gaulle qui était alors le chef des armées.
Je ne pense pas que de haut-gradés français aient pu prendre sur eux d’assister aux obsèques de von Choltitz s’il était considéré par nous comme un criminel de guerre. Le général de Gaulle n’aurait jamais donné son accord. En effet nous sommes déjà en 1966 soit plus de 20 ans après la fin de la guerre. Donc les services secrets devaient quand même savoir pas mal de choses sur lui même s’il semble avoir minimisé son rôle en Russie (mais il ne fut pas le seul loin de là).
Les Français avaient certainement de bonnes raisons de penser qu’il avait effectivement empêché la destruction de Paris.
Je crois d’ailleurs me souvenir qu’il est revenu visiter Paris après la guerre.
Je ne pense pas que l’on puisse le considérer comme un nazi fanatique mais comme quelqu’un qui a assumé un responsabilité historique en n’exécutant pas les ordres d’un fou, et par la même facilité la réconciliation franco-allemande d’après guerre.
De cette page, en bas: General der Infanterie Dietrich von Choltitz,
je relève la phrase:
"Von französischer Seite war der Stadtkommandant von Baden-Baden, Colonel Wagner, als ranghöchster Offizier zu der Trauerfeier erschienen. Ferner Colonel de Ravinel und Colonel d’Omezon.’
« Côté français,le colonel Wagner, commandant la place de Baden Baden assistait en tant qu’officier le plus haut gradé aux obsèques de Von Choltitz. Etaient également présents le colonel de Ravinel et le colonel d’Omezon. »
il est vrai que les sources sont peu sûres concernant ce personnage…
Sur le sujet de la pièce « Diplomatie », il est écrit que c’est le consul général de Suède qui a dissuadé
Von Choltitz de faire sauter Paris…
bon d’un autre côté, tous s’accordent à dire que Von Choltitz est arrivé début août pour une capitulation au 19 Août, il est donc resté très peu de temps « en place », pas forcément entourés d’amis, et s’il avait 2 sous de jugeote il avait bien du s’apercevoir que le petit moustachu était fou à lier…
Se rendre s’était s’octroyer une vie plus longue.
Faire sauter Paris, c’était se fusiller lui même…
il a donc choisi…
mais il est vrai que vu le peu de renseignements que l’on obtient sur ce passage de sa vie, on a de quoi douter
de son fanatisme nazi.
Après tout, et vu qu’à priori on a rien à lui reprocher directement sur ce qui concerne la Shoah, peut-être n’était-il qu’un soldat parmi les autres…
C’était un réaliste. Comme tu le notes il arrive à Paris début août, donc à un date où les Anglo-saxons ont gagnés la bataille de Normandie.
De plus il remplace le général von Stulpnagel, l’un des conjurés, qui s’est suicidé. Le climat au quartier général devait être détestable et plein de suspicions.
Il dispose certes de 20 000 hommes mais mal équipés, aux unités disparates, de faible valeur combative ainsi que 80 chars d’un modèle périmé.
Il a peut -être prétendu avoir été le sauveur de Paris après coup car il connaissait la fin de l’histoire à ce moment.
Difficile de connaitre la vérité.
En tout cas il a évité un bain de sang et d’importantes destructions.