EADS, ses principaux actionnaires privés le français Lagardère et l’allemand Daimler, ainsi que Paris et Berlin travaillent à une ‹ golden share › pour le groupe européen d’aéronautique et de défense, affirme l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche à paraître lundi.
Grâce à cette ‹ golden share › --action spécifique–, les gouvernements français et allemand auraient un droit de veto pour les questions stratégiques. « La ‹ golden share › est la seule solution possible au problème », indique-t-on parmi les actionnaires d’EADS, selon la Wirtschaftswoche. L’hypothèse récurrente dans la presse allemande d’un désengagement de Daimler hors de EADS embarrasse Berlin, peu enclin à racheter ses parts et tiraillé entre le souci de faire des économies et la volonté de maintenir l’influence allemande dans ce groupe industriel stratégique d’aéronautique et de défense.
Daimler contrôle 22,5% des droits de vote d’EADS et 15% du capital, le solde étant détenu par des investisseurs privés et publics régionaux en Allemagne. Côté français, le groupe Lagardère et l’Etat contrôlent aussi 22,5%.
jean luc 