Ecologie : 5% du diesel allemand est bio

Source: Les Nouvelles d’Allemagne du 15/11/05

Les carburants alternatifs, une chance pour l’emploi et un gain pour l’environnement

La promotion des carburants propres ouvre des opportunités de croissance et d’emploi, et elle réduit les émissions de gaz carbonique nuisibles pour l’environnement, s’est félicité le ministre de l’Environnement Jürgen Trittin, qui ouvrait hier le troisième congrès international des carburants biologiques à Berlin. Le développement des énergies bio a créé près de 50 000 emplois en Allemagne au cours des dernières années. En 2004, les carburants propres ont permis d’éviter le rejet de près de 2,6 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Des terrains fertiles, une agriculture productive et un excellent environnement scientifique : l’Europe a dans son jeu les atouts pour développer les carburants alternatifs et soutenir la compétition mondiale, a souligné le ministre.

Les carburants propres sont une nouvelle opportunité de revenu pour les agriculteurs. L’an dernier, en Allemagne, ces derniers ont tiré du seul colza utilisé pour produire du biodiesel un bénéfice total évalué à 400 millions d’euros. « L’agriculteur se transforme en énergie-culteur », a plaisanté Jürgen Trittin. Les carburants propres représenteraient un chiffre d’affaires de près de quatre milliards d’euros en 2005, si l’on inclut les investissements dans le secteur des énergies propres.

En Allemagne, le biodiesel connaît actuellement une remarquable montée en puissance. Il couvre 5 % de la consommation totale de diesel, et la production peine à suivre une demande en pleine expansion. Avec le bioéthanol, le biogaz et l’huile végétale, il fait partie des carburants alternatifs qui disposent, à court terme, du plus grand potentiel de développement. Le bioéthanol, lui, est déjà produit dans trois établissements en Allemagne, dont la capacité de production totale atteint 500 000 tonnes par an. Mais, à plus long terme, dans le courant de la décennie, une technologie encore en cours de développement doit venir s’ajouter aux carburants déjà existants : le carburant BtL (pour Biomass-to-Liquid, transformation de la biomasse en liquide).