FRANCFORT/PARIS (Reuters) - EDF a annoncé lundi la vente de sa participation de 45% dans Energie Baden-Württemberg (EnBW), quatrième groupe allemand de services aux collectivités, au Land du Bade-Wurtemberg.
Le prix de la transaction atteint 41,5 euros par action, soit un montant total de 4,7 milliards d’euros. L’électricien public français signe avec cette opération sa sortie du marché allemand.
« Les perspectives de développement d’EDF en Allemagne à travers cette participation s’annonçaient assez peu porteuses », a déclaré lors d’une conférence téléphonique Henri Proglio, le PDG du groupe français.
« Le contexte réglementaire et législatif négatif aura pour conséquence des charges additionnelles pour EnBW de l’ordre de 500 millions d’euros (par an) sur la période 2011-2016 », a-t-il expliqué, en estimant que les conditions de prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires en Allemagne constituaient un « impôt nucléaire ».
Le PDG d’EDF a également souligné que le marché allemand était en situation de surcapacités, ce qui devrait maintenir une pression négative sur les prix de l’électricité à moyen terme.
« Nous n’étions pas dans une position de force », a indiqué une source proche d’EDF à l’AFP, qualifiant le geste allemand de « repli populiste lié à des enjeux locaux ».
L’annonce du Land intervient alors que des élections régionales sont prévues l’an prochain et que l’actuel gouvernement, dominé par une coalition entre les conservateurs de la CDU et les libéraux du FDP, est à la peine dans les sondages.
« La direction d’EDF a été lucide et courageuse en prenant la décision de sortir de ce marché à un moment où les fondamentaux se détérioraient » a estimé Bertrand Lecourt, analyste à la Deutsche Bank, qualifiant la proposition du Land d’offre qu’EDF « ne pouvait pas refuser ». leparisien.fr/flash-actualit … 180375.php
Décidément, avec toutes les casseroles que Stefan Mappus, Ministerpräsident de BaWü traine derrière lui, (Stuttgart 21), il va bientôt pouvoir ouvrir une quincaillerie!
Dernière en date, pour finaliser le rachat des 45 % que EDF détenait dans le groupe EnBW, il annonce une opération « echt schwäbisch, souabe à 100 %.)
Il charge la filiale allemande d’une banque d’investissement US , l’Investment bank Morgan Stanley de l’opération de rachat (une paille de 4,7 milliards d’euros !)
Mais voilà, l’opposition SPD et Verts fait remarquer que le directeur de la filiale allemande de cette banque US n’est autre que Dirk Notheis, compagnon politique et ami de longue date de Mappus qui siège également au conseil consultatif de la CDU du land de BaWü, ce qui permet au quotidien « Frankfurter Rundschau » de titrer " Spätzle mit Geschmäckle », que je traduirais par « des spätzles au goût amer », en faisant allusion aux célèbres pâtes locales, et à la tendance des souabes à ajouter des diminutifs en -le, un peu partout.
Sources:
EDF a en 2001 investi 4,2milliard ,avec cet vente , ça lui rapporte 500 million avant impôt, + 960 millions de dividente versé depuis 2001, soit 1, 460 milliard, pour nous les usagers et contribuables , la facture est plutôt amére. Tous les dirigeants politiques finissent leur carriére dans les grands groupes financiers et industrielle , on connaissait , la french connexion, la pizza connexion, maintenant on a la SPÄTZLE CONNEXION .
La justice allemande se penche sur cette transaction douteuse, elle vient de mettre en examen Stefan Mappus pour abus de confiance
« La vente par EDF de ses parts dans le groupe d’énergie allemand EnBW à l’État régional de Bade-Wurtemberg vire au scandale en Allemagne, après les mises en examen de l’ancien ministre-président du Land et d’un ex-dirigeant de la banque d’affaires Morgan Stanley.
Stefan Mappus, ancien haut dirigeant CDU (le parti de la chancelière Angela Merkel) et ex-ministre-président du Land de Bade-Wurtembeg, et Dirk Notheis, ex-patron de Morgan Stanley en Allemagne, sont soupçonnés d’abus de confiance et complicité d’abus de confiance à l’occasion du rachat, par le Land, en décembre 2010, des 45 % d’EDF dans l’électricien EnBW, pour un montant de 4,7 milliards d’euros. Des perquisitions ont été menées dans huit villes dans le cadre de l’enquête.
Le parquet, qui s’appuie sur un rapport très critique de la Cour des comptes régionale, reproche à M. Mappus d’avoir causé des dommages financiers à l’État régional en acceptant un prix trop élevé, le tout sans se soucier suffisamment des intérêts du Land, et sans informer le parlement régional. »
suite article: L’Alsace du 14/07/2012