Ca existe, ça, ou c’est juste un fantasme ?
Dans ce domaine, la réalité dépasse la fiction !
Non, sérieusement, il faut arrêter avec ça, sinon plus personne ne voudra lire, déjà que c’est assez difficile comme ça à inculquer le goût de la lecteure et des textes bien torchés à la jeune génération…
Pour Mensch, je ne pense pas qu’il y ait des formes genrées. Les gens de cette mouvance idéologique sont complètement ignorants de la linguistique et de l’histoire de mots. Mon exemple du mot anglais woman se voulait terrifiant de vérité sur ce point. Personne parmi ces insérer votre insulte préférée ici ne se rend compte que Mensch est un substantif adjectival à l’origine et formé sur Mann + -isch (on trouve mannisc en vieil-haut-allemand) et le sens premier a longtemps été « viril » pendant presque tout le moyen-âge.
Ce que je veux dire, c’est que ce débat ne sert qu’à attiser l’animosité des uns et des autres et chaque partie caricature l’autre. Même si les extrémistes existent ! Je me suis formée à l’écriture inclusive et il y a plein de façons de la pratiquer sans massacrer la langue. Personnellement, des choses comme « die Kundinnen und Kunden » ne me choque pas, en tout cas c’est toujours mieux que die KundInnen. On a bien toujours dit « Mesdames et messieurs », « Françaises, Français, mes chers compatriotes », « Travailleuses, travailleurs » Après le tout c’est de ne pas en abuser. Quand les Suisses me font écrire « les collaboratrices et collaborateurs » à longueur de texte, c’est un peu fastidieux. On peut aussi bien dire « le personnel ». Et pas besoin pour ça d’utiliser des points médians. On peut aussi décider d’alterner le féminin et le masculin quand ça s’y prête. Et puis je reste malgré tout de la vieille école en n’étant pas choquée que « le masculin l’emporte » pour plus de lisibilité. En fait, il y a aussi des domaines où le féminin l’emporte : les sage-femmes, les infirmières (et les infirmiers sont pourtant nombreux), les aides à domiciles, les vendeuses d’articles de cuisine… Et hier, j’ai traduit tout la journée un texte sur les personnes âgées. Je ne crois pas que les hommes se sentent exclus quand je dis que les personnes âgées, « elles » font ceci ou cela…
Mon fils apprend à lire et cela remet aussi les choses en perspective. Le français est déjà incroyablement complexe comme ça, donc je pense qu’écrire des mots qu’on est incapables de prononcer (aka point médian), ça n’a pas de sens. Un texte doit pouvoir se lire.