La minorité sorabe de Haute-Lusace (Saxe) est alarmée : une groupe de jeunes extrémistes de droite de Bautzen et environs fréquente depuis un certain temps les bals et les discos des jeunes Sorabes pour repérer les jeunes qui parlent sorabe et les attaquer à la sortie. Les agresseurs sont alors masqués.
La police a ouvert une enquête et patrouille dans les communes sorabes. Dawid Statnik, président de l’association de tutelle « Domowina », a fait part de ses inquiétudes au vu de ces agressions organisées. Le quotidien sorabe « Serbske Nowiny » se penche sur cette situation inquiétante, et la chaîne de télévision régionale MDR a elle aussi consacré un reportage à ces incidents.
Les néonazis n’ont jamais été des modèles d’intelligence ni de raisonnement . Il leur faut toujours un ennemi , un bouc émissaire facilement identifiable ;soit physiquement ; couleur de la peau , type physique , mais aussi langue parlée.
Pour eux , comme pour beaucoup de gens pas forcément néonazis ( et là , je pense à mon cher hexagone) ; un pays = une langue ; tout individu qui parle une langue qui n’est pas celle parlée par la majorité des citoyens , est un traitre potentiel…Alors des gens qui parlent au quotidien une langue slave en ces temps de crise économique , c’est l’ennemi idéal pour eux.
Très inquiètant tout ça . D’autant plus que l’on voit maintenant ( Hanovre et Cologne) , ces gens s’allier avec des hooligans pour , prétendument , en découdre avec d’autres violents ; les salafistes.
Dans ces campagnes et les petites villes de Lusace , il est évident que les étrangers, ça ne court pas les rues. Le travail et les distractions non plus. Alors, faute de grives, on mange des merles. Si l’on n’a pas un foyer de demandeurs d’asile à se mettre sous la dent, comme en 1991 à Hoyerswerda… Quand ce n’est pas le foot qui sert de prétexte pour en découdre, il faut bien évacuer le trop-plein de testotérone…
Variante proche du polonais avec l’accent tonique polonais (avant-dernière syllabe) en Basse-Lusace (Brandebourg, région de Cottbus), variante proche du tchèque en Haute-Lusace (région de Bautzen) avec l’accent tonique tchèque sur la première syllabe. Comme le polonais, le sorabe ignore le v qu’il écrit w, et, comme le tchèque, le slovaque, l’ukrainien et le biélorusse, ignore le « g » prononcé et transcrit « h ».