Recep Tayyip Erdogan en représentation dans son rôle de Premier ministre de tous les Turcs – même ceux qui ont la nationalité allemande depuis deux générations. C’est sous cette casquette qu’il a prononcé un discours à Düsseldorf [le 27 février] devant 10 000 immigrés d’origine turque. Lors d’un dernier rassemblement similaire organisé il y a trois ans à Cologne, le Premier ministre avait suscité la controverse en qualifiant l’« assimilation » de « crime contre l’humanité ». Une formule reprise textuellement à Düsseldorf, mais complétée d’un éclaircissement : « Je dis oui à l’intégration ».
Pendant son tour d’Allemagne, le Premier ministre turc a toutefois fait preuve d’une perception fragmentaire de la réalité. Nul ne peut ignorer les droits des minorités, a-t-il ainsi martelé ; les Kurdes de Turquie se demanderont pourquoi cela n’est pas valable pour eux. Chacun a le droit de vivre sa foi, a-t-il déclaré ; un droit qui n’est cependant pas concédé aux Chrétiens de Turquie. Tayyip Erdogan a reproché aux puissances occidentales d’avoir gardé le silence sur la situation en Tunisie, en Egypte et en Libye ; le même Erdogan qui refuse de prendre des sanctions contre le régime de Kadhafi en raison des intérêts économiques de la Turquie.
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jean luc
Chacun a le droit de vivre sa foi dit-il.
Facile quand la Turquie a massacré 1 500 000 arméniens.
Que les turcs reconnaissent (enfin) ce génocide et ils pourront entrer dans l’Europe (enfin pas sûr).
Autre article dans « La croix » évoquant plus en détails ces propos à Düsseldorf:
« le premier ministre turc attise le débat allemand sur l’immigration »
la-croix.com
"Oui à l’intégration, non à l’assimilation, a répété Recep Tayyip Erdogan. Je veux que vous appreniez l’allemand, que vos enfants fassent des études, préparent des diplômes, deviennent médecins, professeurs, responsables politiques en Allemagne. » Mais ils doivent d’abord apprendre le turc correctement, et cultiver leur identité, selon lui."
Mais la politique d’intégration est en échec, avant tout, selon le premier ministre turc, [b]parce que les autorités allemandes n’ont pas pris en compte « les opinions, les attentes, les besoins des Turcs en tant que groupe [/b]».
Le premier ministre turc était également en campagne électorale à Düsseldorf, en vue des élections turques de juin prochain[/b]. Il a annoncé à ses compatriotes qu’ils pourront dorénavant voter d’Allemagne pour les élections dans leur pays d’origine.
Et pour ceux qui ont acquis la nationalité allemande, la Turquie va créer une « carte bleue », équivalente à une carte d’identité, qui contournera ainsi l’interdiction de la « double nationalité » en vigueur en République fédérale.
Donc, on a compris que pour Erdogan, l’apprentissage de la langue allemande est la solution et l’unique effort à faire pour s’intégrer au pays d’accueil…pour moi, c’est la base…et ça ne suffit pas, il faut aussi adhérer aux valeurs de la société, aux moeurs et lois du pays d’accueil. Et puis, c’est d’abord et avant tout aux immigrés de faire des efforts pour s’adapter et non l’inverse…
De plus, il est très habile, il sait bien se servir des Turcs de l’étranger comme d’un poids électoral conséquant, à garder dans le giron national, à chouchouter et soutenir…bref, je pense que ces déplacements en Allemagne et ces déclarations nationalistes n’apportent rien au débat sur l’intégration et n’encouragent pas les Turcs d’Allemagne et d’Europe à s’intégrer.