Erlkönig (Johann Wolfgang Goethe)

Un poème incontournable de Goethe,mis magistralement en musique par Schubert.(Le rythme du piano reproduit celui de la chevauchée.)
Le poème de Goethe:
http://de.wikisource.org/wiki/Erlkönig

L’interprétation du lied de Schubert par Monsieur Fischer Diskau:

Et,pour s’amuser,une parodie du poème:

:wink:

Il y a aussi une version orchestrale du Lied que j’aime beaucoup, chantée par Anne Sofie von Otter:

youtube.com/watch?v=VdhRYMY6IEc

Sur le CD Schubert Lieder with Orchestra d’Abbado, il y a aussi une interprétation par Thomas Quasthoff, toujours avec orchestration. J’aime beaucoup ces deux versions, le présence de l’orchestre rend la chanson encore plus terrifiante… :smiley:

Dans un autre ordre d’idées, mais toujours chez Schubert:
Quand je parcours en solitaire, en hiver, les plateaux et alpages, à skis ou en raquettes, c’est automatiquement le Gute Nacht du Winterreise de Schubert qui me vient à l’esprit et aux lèvres (Und auf den weißen Matten
Such’ ich des Wildes Tritt.
)
En été, c’est un autre chanson, un peu sur le même thème, mais nettement plus martiale, et qui n’a pas sa place dans un forum sur la langue et les pays allemands. :wink:
Et, comme il est dit dans Gute Nacht: Der Mai war mir gewogen
Mit manchem Blumenstrauß.
… que j’offre à nos charmantes compagnes du forum! :blush: :heart:

Avis tout à fait personnel,Marie;j’apprécie beaucoup la version orchestrale,mais je trouve néammoins que la piano,par son côté percussion,rend mieux la galop du cheval et le côté « haletant » du lied que les cordes de l’orchestre.Peut-être parceque la première fois que je l’ai entendu,il y a de cela…un certain temps,c’était dans la version accompagnement piano.(avec,si j’ai bonne mémoire Marion Anderson au chant.)
:wink:

@oschpele;je connaissais le « Gute Nacht » du Winterreise de Schubert,(d’oreille) et paradoxalement,non par un chanteur classique,mais par Wolf Biermann!
:wink:

Bon , tous les germanistes ont appris au cours de leur scolarité le célébrissime « Erlkönig » de Goethe. Pour ma part, je suis loin d’être un fan de Goethe, mais je dois reconnaitre que j’ai rarement rencontré une adéquation aussi complète entre un poëme et une musique que dans ce lied de Schubert . Je dois avouer qu’il me donne toujours des frissons dans le dos.
Pour ceux qui ne connaitraient pas le poëme (mais y en a-t-il encore ?)
http://www.greatsong.net/PAROLES-FRANZ-SCHUBERT,LIEDER-ERLKONIG-D-328-GOETHE,100121097.html
Je pensais que l’interprétation de ce lied par Dietrich Fischer- Diskau s’imposait, mais (ce grand chanteur ne m’en voudra certainement pas), j’ai préféré vous faire connaitre la version de la chanteuse noire-américaine Marian Anderson, décédée en 1993. Reconnue dans le monde entier pour ses talents de soprano, elle fut la première interprète noire à avoir le droit de chanter au « Metropolitan Opera » de New-York. :open_mouth:

Si j’ai eu l’idée de ce sujet, c’est parce que j’ai entendu ce matin sur France Musique Yuja Wang, une géniale pianiste chinoise de 23 ans , une surdouée qui possède une technique et une sensibilité musicale à vous couper le souffle. Elle interprétait, entre autres, dans la cadre du festival de la Roque d’Anthéron une version du lied de Schubert, transcrite pour le piano seul par Franz Lizst. 23 ans et aussi douée, je lui souhaite une longue, très longue carrière.

:wink:

Schade, hier bekomme ich die Anderson-Version nicht. Dommage, je ne recois pas la version Anderson. Il y a des films qui ne passent pas la frontière, semble-t-il.

Bonjour Michelmau,

j’ai noté les références que vous donnez. Ca me fera une occasion de découvrir autre chose.

Pour ce qui est de " Erlkönig " et de son « wer reitet so spât durch die Nacht », c’est vrai que c’était un point de passage obligé en 6° avec la Lorelei et un ou deux trucs que ma mémoire n’a pas retenus. (Ha, si, ça me revient : Die Forelle avec le prof au violon et Stille Nacht , Röslein auf der Heide…)

On a le droit de préférer d’autres interprètes que Dietrich Fischer-Diskau. J’écoute en ce moment, il est 18h11, Fritz Wunderlich dans le meme morceau. Là aussi, on aime ou on n’aime pas.

Comme c’est un classique, voici dans mes archives ceux qui se sont lancés là dedans : Ian Bostridge, Thoma Quasthoff (celui que je préfère),Heinz Erhardt, Achim Reichel .

Et là, je me pose une question : peut on parler d’aberration quand un chant comme Erlkönig est traduit en français et interprété en français ? Dans les année 50, Armand Mestral a chanté le Roi des Aulnes. J’aime bien, et ça ne me choque pas . En revanche, je hurle en écoutant "La Cavalcade " la destruction de "Ich hat’ einen Kameraden " . Les auteurs de ce forfait devraient finir en prison.

Cordial-gentiment

bernard S

Après la version de Yuja Wong au piano, voici la version de Julia Fischer au violon:

:wink:

J’ai étudié ce poème l’an dernier et j’ai adoré. Je le trouve très beau mais aussi très lourd de sens.

Je l’ai fait étudier à mes élèves de 3ème l’année dernière : toujours présents pour se moquer de poésie ou de musique classique, mais quand il s’agit d’évoquer les différentes interprétations possibles du poème qui a suscité tant de polémiques lors de sa rédaction, tout le monde prend un air gêné et ricane bêtement avec son voisin…
Tsssssssss, les gosses…

Enfin je suis archi fan du Lied, je ne connaissais pas ces autres versions que je vais découvrir avec grand intérêt !

Une version (en japonais) du poëme de Goethe, musique F. Schubert.

Comme Gégé, je l’ai étudié avec mes élèves, mais c’était une classe de 5e (Mitarbeit avec la prof de musique, projet trans-disciplinaire, on a fait la même chose avec l’hymne allemand, enfin bref on est au top :smiley:).
J’ai choisi l’interprétation par Fischer-Diskau, déjà parce que je suis un admirateur inconditionnel, mais surtout pour son interprétation scénique, ou plutôt"faciale" des personnages. C’était primordial puisque le travail portait principalement sur les différents personnages et leurs caractères/sentiments. Je remets le lien puisque celui du premier post ne fonctionne plus : youtube.com/watch?v=e40Mm8baD7A
Dans un style différent mais très visuel aussi, il y a la version de Jessye Norman : youtube.com/watch?v=Iz5TV8LWbro

A un niveau plus perso, j’ai écouté de nombreuses versions de ce Lied (car, contrairement à michelmau, je suis un grand fan de Goethe, et également de Schubert). J’aime énormément la voix de Marian Anderson, mais j’aime moins le rythme ; la version de Anne Sofie von Otter ne manque pas d’intérêt non plus : youtube.com/watch?v=sTYqFzps0i4) j’aime bien l’interprétation du fils ; bon je les fait pas toutes, ce serait un peu long…
Mais de toute façon rien à faire, je reviens toujours à la version de Fischer-Diskau. Je ne retrouve chez aucun autre autant d’angoisse chez le fils ou de malice chez Erlkönig. « L’explosion » sur « so brauch ich Gewalt » me donne la chair de poule à chaque fois !

Je viens de découvrir une version a capella par le groupe maybebop.
Perso , j’aime bien. :wink: Belle musicalité , belles voix , original et rythmé.

J’ai entendu sur France-Musique , il y a quelques jours , que le poëme de Goethe avait inspiré une trentaine de musiciens … eh oui ! J’ai donc effectué une petite recherche et j’ai trouvé quelques autres versions… pas une trentaine .)
Grâce à wiki , j’ai aussi appris quelque chose que j’ignorais :

Parmi les quelques exemples que j’ai pu trouver , deux tendances : celles qui , comme chez Schubert , suivent le rythme du galop du cheval … et les autres .
Pour commencer , une version très brillante , au violon , qui reprend la musique de Schubert
On dirait du Paganini ( elle s’intitule d’ailleurs " caprice ." :

Carl Gottlieb Reissiger :
[url]https://www.youtube.com/watch?v=R3h9K4gR2LE[/url
Carl Czerny :
https://www.youtube.com/watch?v=-prOrIue-08&list=PLKOzmxPr_k06I2VEyHPY8AZNUG4Sm6KIA
Johann Friedrich Reichardt :
https://www.youtube.com/watch?v=sSvqDULp3GQ
Parmi ceux qui ne suivent pas le rythme du galop du cheval :
Gottlob Bachmann :
https://www.youtube.com/watch?v=sSvqDULp3GQ
et … la vidéo sur la version de Carl Loewe est , hélas , indisponible . :frowning:
Bonne écoute . :wink:

Le grand Beethoven soi-mëme avait en 1795 commencé à écrire une mélodie…hélàs inachevée sur le poëme de Goethe .
Reinhold Becker , violoniste et compositeur ( fin du XIXème , début du XX7me ) avait terminé la partition .
Résultat assez bluffant . .