Eternelle cassure ou cicatrisation

entre les deux Allemagne
en voyant en 2coutant et en parlant avec des Allemands
je pense que la plaie , si l’on peut appeller cela une plaie ouverte
n’est pas encore entièrement refermée
pour certains ,les Allemands de l’Est resteront toujours de l’Est.
sur Arte aprés avoir écouter l’émission on le ressent également.
cela fait un peu comme des differences entre riches et pauvres
ou quartiers aisés et quartiers ouvriers
enfin un peu caricature,

Mais ca va surement changer dans les prochaines années avec le renouvellement des générations, non?

Il y a toujours une génération de « sacrifié »… Esperons que oui, pour que les autres générations soient sans complexe, des allemands d’Allemagne (pas d’est, ni d’ouest)
Pour ma part, je prospecte pour du boulot en ce moment en Allemagne et je ne regarde absolument l’emplacement de la ville sur l’ancien échiquier

La cicatrication est en bonne voie. Il faut laisser le temps au temps.Les differences disparaittrons avec les années

jean luc :wink:

il est certain que pour les générations qui ont vécu « pendant le mur », ne peuvent pas oublier ce mur et toutes les déchirures qui se sont faites à cause de lui !
La génération née à la tombée du mur, qui a donc 20 ans maintenant, a vu la reconstruction d’une allemagne unique, avec tous les problèmes que cela a pu engendrer.

Les enfants de maintenant sont conscients du « Mur de Berlin » . Pour preuve, l’année dernière quand mes amis m’ont emmené à Berlin, nous y sommes partis sans leurs filles. La plus grande (8 ans à ce moment là), m’a dit tout simplement « tu savais qu’AVANT il y avait un mur dans Berlin, et que l’on n’avait pas le droit de passer de l’autre côté »… Je lui ai dis « oui, et tu en penses quoi »… elle m’a répondu « ça devait être triste »… :wink:
Sa réponse m’a plu ! Se rendre compte à 8 ans, qu’une ville séparée en 2, c’est bien… ça évitera sans doute de refaire la même bétise dans quelques années… ailleurs :wink:

Mais il restera toujours le fait que Berlin sera toujours la première ville séparée par un mur pendant presque 30 ans ! Cela sera encore enseigné pendant des années dans les écoles, parce que cela fait partie de la ville elle-même et que le Mur n’est pas dissociable de Berlin ! Un peu comme Verdun restera attaché à la Première Guerre Mondiale… et on y peut rien…

mais pour finir sur une touche presque humoristique, j’avais étudié le plan de Berlin l’année dernière avant d’y partir, et j’avoue que… le tracé du mur m’a bien aidé !!! moi qui n’est pas du tout le sens de l’orientation… je savais si je me trouvais à l’EST … ou à l’OUEST de Berlin :wink: :wink:

Et puis…On ne peut se rendre compte de la vraie liberté qui règne à Berlin, que si justement, on a une idée de ce qu’entraînait le mur comme privation existentielle :wink:

Il est curieux de constater que moi qui suis né a peut près à l’époque de la construction du Mur je continue à raisonner comme s’il existait toujours.
Ainsi, par exemple, j’ai une très bonne idée de ce que j’ai envie de visiter à l’Ouest de Berlin mais qu’il y a comme un grand vide quand je pense à l’Est. Ainsi il me sera agréable de visiter la ville en compagnie d’anciens citoyens de la RDA afin d’avoir une vision plus juste de la réalité d’hier comme de celle d’aujourd’hui.
Je raisonne comme Kissou. Les traces du Mur restent comme un guide, un guide d’une tragédie dont ils nous est encore difficile aujourd’hui d’en saisir toutes les implications. Et c’est, en particulier pour cette raison que je souhaite me rendre sur la Bernauerstrasse qui reste comme l’un des symboles les plus fort de cette division. D’autant plus que sa partie nord se trouvait en secteur français et que j’aurais très bien put y faire mon service militaire.

on parle toujours du mur de Berlin, ce qui est faux car ce mur faisait parti d´un ensemble plus vaste,qui coupait l´Allemagne en deux depuis la mer du nord jusqu´an replublique théque.On appellait ce mur" le mur anti -faschiste.il secomposer de la façons suivante ,d´un glacis de 200m apres la frontiére, parcouru par des patrouilles motorisées ou pas.Ce glacis etait bourré de mines,de systéme de detection en tous genre, y compris des sysmocraphes. Puis venait les barbalés haut de 3 á 4 métres , electrifiers (sans avertissement), dont le haut etait diriger vers l´interieure
de la RDA. Ce qui indique bien, que ce mur etait lá non pas pour empecher les faschistes de rentrés, mais pour empecher les anti faschistes de sortirent. Apres les barbelés un nouveaux glacis , avec mines , etc,etc.puis un simple grillage, avec la téte de mort.passez cette limite la mort, sans appel.De plus des barbeles posés perpendiculairment au mur sur un profondeur pouvant atteindre 5 km, á l´interieure du pays.Toute cette zone etait parsemer de tour de surveillance. A 5 km á l´interieure de la RDA, il y avait un faux mur, destiner á tromper les fuyards,qui pensaient etre en RFA.Les habitans de cette zone etaient sousmi á un controle tres severe
avec permi speciaux, demande pour sortir ou pour rentré,pour recevoir la famille,etc,etc.C´etais des zones de 4 á 5 km de cotés entierement fermées.Une prison dans la prison.
je vous donne des liens pour voir d´autres autres aspects de la RDA
lepetitjournal.com/content/view/41148/1030/
grenzmuseum.info/content_fr/
ddr-fotos.de/liste.htm

jean luc :wink:

En tout cas, pour Berlin, la séparation existe toujours mais les gens choisissent leur côté en fonction d’une certaine idée de la ville. On voit ainsi des Ossis aller à l’ouest pour jouer au bling bling et des Wessis aller à l’est pour justement le fuir. Le côté bobo de Prenzlauerberg ou bientôt Friedrichshain ne doit pas faire oublier que la culture bobo finance largement la culture alternative et lui donne une place dans l’espace urbain et la culture urbaine que les petits bourgeois de Charlottenburg préfèrent dégager au Kärcher (vocabulaire choisi à dessein).

Ce n’est pas vrai pour tous les Länder de l’est, mais on voit aussi un sorte de dynamisme optimiste dans certains coins, comme en Saxe, comme à Leipzig ou Dresden qui ont réussi à attirer les investissement ouest-allemand indépendamment de l’artifice gouvernemental et aussi l’argent de certaine multinationales. Les emplois plutôt intéressants qui vont avec attire les jeunes qualifiés de tout le pays.

Jean-Luc, je suis bien d’accord avec toi, le « Mur » séparait entièrement le pays en Deux, et pas seulement à Berlin…

Le problème c’est que, (et dites-moi si je me trompes) quand on apprenait cela « de mon temps », on retenait surtout qu’une Ville était traversée par un mur… Le reste… semblait être une frontière… comme tant d’autres ! Une frontière du temps où, même quand on allait en belgique, il fallait passer par la douane… Cela ne faisait qu’une frontière de plus dans le paysage, et cela ne paraissait pas incongru à la base !

On savait qu’il était difficile pour des gens de l’Ouest (allemand ou autre) de passer à l’EST, et que pour les gens de l’Est… il était impossible ou presque de venir à l’ouest. Je me souviens d’un couple de polonais, cousins à des amis de mes parents, qui ont pu venir en France pendant 15 jours… à la condition de laisser leur fils en Pologne (ils ne sont venus qu’avec leur fille)… j’avais 12 ou 13 ans à cette époque, et je prenais cela comme une frontière infranchissable…
Seul le MUr de Berlin, parce qu’il traversait une ville, me paraissait un truc incroyable !!!
et je t’avoue que depuis que j’ai vu Berlin, je regrette de ne pas avoir eu l’opportunité de voir Berlin AVANT la chute du mur ! J’ai beau voir toutes les photos qui traînent sur internet, j’ai du mal à imaginer ce mur, bien que me souvenant parfaitement du soir où il est tombé !

j’avais vu la frontière RFA / RDA aux environs de Goslar, j’avais 15 ou 16 ans, je me souviens d’un truc, c’est du militaire dans sa guérite, avec son arme, qui nous a vu arriver en bus, qui ne nous a pas quitté des yeux jusqu’à ce que l’on reparte… et nous avions eu une bonne leçon de morale et d’angoisse dans le bus avant d’en descendre avec des consignes du genre « ne vous éloignez pas du groupe », « ne vous approchez pas des barbelés » « faites pas ci faites pas ça » et à 15 ans… ça nous a foutu une trouille pas possible… mais encore une fois… ce n’était qu’une frontière comme il en existait partout avant Schengen :wink:

et c’était… en mai 1988… :wink: 18 mois plus tard… :wink:

Le Mur de Berlin reste le symbole de la guerre froide comme Verdun reste le symbole de la 1 GM. C’est une sorte de condensé de cette période.
La frontière qui séparait la RFA de la RDA n’avait rien de normale. Elle faisait partie intégrante du rideau de fer qui allait de la Baltique à la Méditerrannée. Elle ne coupait pas seulement une ville en deux mais aussi des villages et des peuples que tout avait uni pendant des décénies.

Berlin c´est le symbol de la guerre froide, c´est vrais que le mur á Berlin etait plus visible qu´ailleur.Mais on peut pas consiterer la frontiére inter allemande comme normal.
Sauf en temps de guerre, la frontiére entre la france et l´allemagne n´a jamais ete fermée á ce point, lá il s´agisait d´enprisonner les allemands de rda dans leurs propre pays.

jean luc :wink:

Vous n’avez pas compris ce que j’ai voulu dire, parce que vous pensez avec la vision que l’on actuellement, et pas avec celle que nous avions il y a 25 ans !
Je parle premièrement du temps où j’avais 15 ans (année 85 environ), d’un temps où les frontières européennes existaient encore, elles faisaient parties du paysage européen. La frontière RFA/RDA en était une parmi d’autres (pour des adolescents en ce temps-là ! ), nous savions juste qu’elle était plus dure à franchir que d’autres frontières, et que les personnes de « l’autre côté », n’avaient pas la chance que nous avions à l’Ouest.
MAIS… Berlin était LA ville traversée par 1 MUR !! Un truc extraordinaire, un truc de fou, un truc incroyable ! … Donc la frontière paraissait à négliger à côté ! Si Berlin avait simplement était traversée par une frontière « normale » on aurait moins parler de Berlin… Seulement … dans l’esprit Européen de l’ouest, Berlin = Mur / Mur = Berlin … et seules les générations à venir arriveront à dépasser ce cap :wink:
Je pense que ceux qui ont connu le mur, l’auront toujours en tête, sans forcément faire de différences entre Osti et Wessi, mais seulement en sachant que s’il se trouve sur l’Alexanderplatz ils auraient été à l’Est, et s’ils se trouvent devant le Reichstag, ils auraient été à l’ouest.

Cependant la remarque de Kat est très véridique et je ferai pareil qu’elle ! si je cherchais du Boulot sur Berlin, je ne me soucierai pas de savoir si je vais vivre « à L’est » ou à l’ouest :wink: :wink:

Mais en réalité, ce n’était pas une frontière comme les autres. Moi, comme j’étais loin de cette partie de l’Allemagne, comme je n’avais personne là-bas que je connaissais et comme je voulais savoir la vérité sur ce pays, je me suis fait un ami par correspondance, et quand c’était possible, je suis allée le voir, presque chaque an. Cette frontière était extraordinaire: ils regardaient, par un mirroir, sous ta voiture si tu ne caches rien, ils enlevaient le banc arrière, ils confisquaient les journaux que tu avais à bord, ils regardaient même dans le paquet de couches que j’emmenais pour ma fille qui était avec moi si je ne cachais pas de journaux ou de livres dedans. Ca veut dire: si tu entrais, ils chassaient le mot imprimé, si tu sortais, ils chassaient des hommes voulant fuir. Et ils étaient toujours prêt á tirer!

tu as raison Cri-zi, et c’est bien pour cela que cette frontière était appelée « le Rideau de Fer »…

il est difficile de nos jours de penser que pendant un temps, des hommes empêchaient par tous les moyens, que les connaissances des pays de l’ouest soient connues… Par les citoyens de l’EST ! un tel abus de pouvoir est révoltant…
c’est d’ailleurs ce que montre bien le film « La vie des autres »… cette suprématie qu’avaient certains organismes tel que la Stasi, de pouvoir s’immiscer dans la vie des gens jusque dans leur lit, pour en connaître leurs moindres côtés, et la moindre passion (même furtive) pour les pays « de l’ouest »…

je souhaite que jamais personne n’ait à revivre cela…